
.— y i2 . H i s t o i r e E c c l e s i a s t t q j î e .
A n. 1085». bourg de Cantorberi, où toutefois il n’y avoit qu’un
corévêque.
». ji. Nonobftant fes grandes occupations il s’appliquoit
à corriger les exemplaires des livres ecclefiaftiquès,
particulièrement des faintes écritures : &011 en trouve
encore de corrigez de fa main, il éroit très-liberal,
& fes aummnes montoient par an julques à cinq cens
livres, il mourut la dixième année de Ion pontificat le
vingt-huitième de Mai 108?. Il lailfa plulieurs écrits
dont les principaux font le traité de l’euchariltie par
Berenger ôe diverfes lettres. 8a do&rine rendit l’ab-
baïe du Bec une école célébré -, 8c ce fut alors, que
les Normans commencèrent à cultiver les lettres,
qu’ils avoient négligées depuis leur converfion ious
leurs cinq premiers ducs. Mais on venoit étudier fous
Lanfranc des provinces voifines, de France, deGaf-
cogne , de Bretagne , de Flandre. Entre fes dilci-
ples les plus fameux furent Anfelme , depuis pape
fous le nom d’Alexandre II. Guitmond archevêque
d’Averfe , Guillaume archevêque de Roüen, Hernoft
Si Gondulfe évêques de Rochefter, Foulques deBeau-
v a is , Ivesde Chartres Scplufieurs autres évêques : fur
tout faint Anfelme fon fucceffeur dans le fiege de
Cantorberi.
x l v i i i . Berenger évêque d'Aufône ou V ie en Catalogne,
Tarragone.e J étoit depuis long-tems à Rome , où il pourfuivoit le
rétablilfement de la métropole de Tarragone. Cette
j.468. ville , qui ious les Romains donnoit le nom au tiers
de l’Efpagne, avoit été tellement ruinée depuis l’in-
vafion des More s , que fon évêché avoit été uni à celui
d’Aufone, & la province foûmife à la métropole
de Narbonne pendant quatre cens ans. Berenger obtint
L i v r e S o ï x a n t e - T r o i s i e ’me . 513
du pape Urbain 11. une bulle adreifée aux trois comtes
Berenger de Barcelone, trmengaud d’Urgel Si
Benard de Befalu , aux évêques de la province & à
tout le clergé & à la nobleife : par laquelle le pape les
exhorte à taire tous leurs efforts pour rétablir la ville
de Tarragone, enforte que l’on puifle y remettre un
fiége épifcopale. il leur donne cette bonne oeuvre
pour pénitence, Si promet à ceux qui dévoient aller
à Jerufalem ou ailleurs, la même indulgence que s’ils
avoient accompli leur pelerinage. Cette ville étant
rétablie pour le temporel , il promet de lui rendre
fes privilèges pour le fpirituel, c’eft-à-dire , le droit
de métropole : fauf toutefois le droit de l’ églife de
Narbonne, fi elle peut montrer que la province de
Tarragone lui appartienne par l’autorité du faint fiége.
Cette bulle eft datée de Rome du premier de Juillet
la fécondé année du pontificat d’Urbain 11. indi-
étion douzième, qui eft l’an 1089. Elle fut expédiée
par Jean diacre cardinal, qui eft Jean Gaétan ; & l’on
voitq>ar-là, que deflors il étoit chancelier de l’églife
Romaine. Cette affaire eut des fuites, 8c Berenger
d e v in t , comme il prétendoit, archevêque de Tarragone.
Le pape paffa enfuite dans la Poüille , où le dixième
de Septembre il tint un concile à Melfe. Tous les.
évêques du païs y affifterent au nombre de foixante &
dix , & douze abbez, le duc Roger s’y trouva avec tous
les feigtieurs , & y fit hommage lige au pape. Le fécond
jour du concile on y publia feize canons, qui ne
font que confirmer les anciens contre les inveftitures.
On défend d’ordonner un foùdiacre avant quatorze
ans, un diacre avant vingt quatre, un prêtre avant
A n. 1089.
Append* Marc a
n. 505.
X I I X .
Concile de Mcl-
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