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a>.to.8..^;2¿4. noncer la paix, & de monter fur fon fiege : tant iîs
avoient de paffion d’entendre fes inftruciions. Alors il
leur fie furie champ un di’fcours que nous, avons encore,
8cqui commence par une eomparaifon defonéglife
avecSara, & deTheophile avec le roi d’Egypte , qui
avoi t voulu la corrompre. Il y loue l’affi.<3:ion de fon
peuple, & témoigne fa reconnoi(Tance pour l’empereur,
patticulierement pour 1 impératrice. Il n’oublie
rien de ce qu’elle avoit tait poux procurer fon retour *
la lettre qu’ elle lui avoit écrite ,.le compliment qu’elle
lui avoit fait faire à fon arrivée , fes inllances. auprès
de l’empereur pour le rapeller. Ce difeours attira défi*
grands applaudiiTemens , que S. J.eanChry foftome ne
put l’achever.
xxiii. Le concile du Chêne ne lailToit pas de continuer,,
JFùite de Tb co- e . . . / r TT 1* J „
j/hiie, oc on y tmt une treizième teance contre HeracUde y
W n u . î Î . que S. Chryfof tomeavoic ordonné évêque d’Ephefe,
stf. ». 6. à la place d’Antonin; fie dont par confequent la con-
damnationretomboitindireétemencfur lui. Leprim-
cipal accufateur d’Heraciide étoit Macaixe évêque
de Magnefie : mais le moine Jean Sc févêque Ifaac
avoient auffi propofé quelques plaintes contre lui.
On prétendait qu’il avoit frappé quelques perfonnes,
& les avoir fait traîner chargées de chaînes au milieu
de la ville d'Epheie ; Sc qu’avant ion épifeopat , il
avoit été convaincu de larcin à Ceiarée de Pateftine.
Mais comme Heraclide étoit abfenc, fes amis s’élevèrent
contre cette injuite procédure. Ceuxdu parti
deTheophi le voulurent la fou tenir le peuple prit
part a. la querelle des Alexandrins, les Egyptiens
contre ceux de C.P. on en vint aux mains , plufieurs
furent bleffez,8c quelques uns même tuez: stverien
&. les. autres évêques oppofez, à S. Qiiryfoilome se’n*-
L i v r e y i n g t -i t n i ï ' m h . i 81
fuirent d eC. If. faifis de crainte, 6c fe retirèrent chacun
chez eux. Théophile lui-même fut épouvanté :
car on le menaçoit de le jetter dans la mer. Ainfi
quoique l'empereur eut écrit de tous cotez,à la priere
de S- Chryfolîome, pour aifembler des évêques, fie
compofer un concile nombreux, où il pût fejuftifier,
Théophile s’embarqua au commencement de l’hyver ,
fie au milieu de la nuit,avec le moine lfaac,& s’enfuit à
Alexandrie. Avant que de partir, il s’étoit réconcilié
avec Eufebe ôc Euthymius, les deuxdes grands freres
qui reftoient en vie. Car l’évêque Dioicore fie Am-
monius étaient morts quelque temps auparavant.
Ammonius avoit paifé au Chêne -, fie pendant qu’on
fe préparent au conc i le , il y tomba malade, Se pro-
phetifa avant la mor t , qu’il y auroit une grande per-
fecution fie un fchifme , dont les auteurs finiroient
honteufement, fie qu’en fuice l’églife feroit réunie- Il
fut enterré au monaftere prochain. Théophile pleura
fa mort, fie d i t , qu’il n’y avoit point eu de fon temps
de moine tel qu’ Ammonius , quoiqu’il eut été caufe
du trouble. Diofcore fut enterré à C. P. en l’églife de
S. Moce ou Mucius ; fie les femmes juroien.t par fes
prières. Le faint vieillard Ifïdore mourut auffi vers le
même tems, c’eft-à dire vers l’an 405. âgé de quatre-
vingt-cinq ans. Théophi le invita danc dans le concile
du Chêne Euftbe & Euthymius à témoigner du
repentir ; leur promettantde ne leur faire aucun mal-,
& d'oublier tout le pu lié. Car dansce concile, il ne
fut plus qutftiondes livresd’Origene. Lespartifans
deTheophile crièrent à ces moines de demander par*
don , feignant; d’interceder peureux. Ces bons moines
trojblez de la prefencede tant d'évêques, 8c accoutumez
a dire leur coulpe,. même quand on les.
A n . 403..
Epiß» ad Innoc,
P» 16.
Sozom» v i n . . *r*
17
P a ll'4ial,p.i j7 i
Ibid. /.
Tall* Laufen