
$erm. 1P4. al. 14.
de Verb. apofl.
c. 8.
e. 3.
Matth. xxv. 33.
& c .
1. Cor. v i . & c .
Joan. n i . 5.
i£. 16.
Sfr;». c. 11.
40a H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
que le vingt-cinquième de Juin 413. jourauquel on y
çelebroit la memoirede fainte Guddente martyre. Il
avoit prêché le jour precedent fête de S. Jean-Baptifte,
& avoir commencé à parler du baptême des enfans :
mais n’aïant pû traiter la matière allez amplement ce
jour-là , il la reprit le lendemain ; & préféra l ’inf-
truétion du peuple aux.loiianges de la lainte.
Dans ce ferm.on il y combat les Pelagiens fans les
nommer. Ils conviennent , dit-il ,,qu’il faut baptifer
les enfans afin qu’ils puiflcnt entrer au roïaume des
cieux ; mais ils loutiennent que fans bap&ême, ils ne
laifferont pas d’avoir la vie éternelle, parce qu’ils n’ont
point de peçhé ni prppre ni originel. Ç ’eft une doctrine
nouvelle, ajoûtc-t’il, qu’il y ait une vie éternelle
hors le roïaume des deux. L’écriture ne marque point
de milieu entre la droite & la gauche , le roïaume de
Dieu &Ie feu éternel : quiconque eit exclu du roïaume
eft condamné au feu. Ge falut que l’on promet
aux enfans hors le roïaume des deux, eft arbitraire ;
un autre plus pitoïable leur accordera le roïaume des
cieux avec autant de raifon. Car s’il n’y a point de péché
originel, ils ne méritent aucune peine ; & la privation
du roïaume de Dieu eft toujours une peine &
comme un exil. Les Pelagiens fondoient cette diftinc-
tion entre la vie & le roïaume , fur ces paroles de
l’évangile : Quiconque ne renaîtra point de l’eau & du
S. Efprit n’entrera point dans le roïaume de Dieu.
Mais il eft dit enfuite : que quiconque croît en J. C.
ne périra p o in t , mais aura la vie éternelle. En bapti-
fant un enfant, on répond pour luiqu’ilcroit en J C.
il periroit donc fans cette foi, & n’auroit point la vie
éternelle. Ainf iS. Auguftin prouve le péché originel
parla pratique du baptême. Car encore que les raifon-
L i v r e v i n g t -t r o is i e ’m e . 403
nemens des Pelagiens tendifTent à anéantir l’utilité du '■ ’ ?•
baptême des enfans, ils ne l’ofoient nier, accablez
par l’autorité de l’églife.
Saint Auguftin prouvoit encore le péché originel,
par les paroles de S. Paul, qui dit que le péché eft en- M H
* / 1 1 1 , r i i * Rom. v . ix . tre dans le monde par un ieui homme, en qui tous ont '
péché. A quoi ils répondoient, qu’Adam aïant péché
le premier, fon péché avoir paifé a tous les autres,
par l’imitation de fon mauvais exemple. Mais r. I5.
en ce fens, le péché viendroit plutôt du démon qui a 4*
péché avant l’homme, ôc qui eft nommé le pere des
inéchans ; & les juftes appartiendroicnr plûtôt à Abel
qui leur a donné le premier exemple de vertu , qu’à
Jefus-Chrift venu fi long-temps après. Mais , di-
foient-ils, fi ceux qui font nez d’un pecheur font pécheurs,
pourquoi ceux qui naiifent d’un fidelle bapti-
fé , ne font-ils pas juftes comme lui ; Parce, dit S. A u guftin,
que le fidelle n’engendre pas, en tant que régénéré
félon l ’efprit, mais- en tant qu’engendré félon
la chair ; & que perfonne ne peut renaître avant que
de naître. Ainf ile fils du circoncisne naît pas circoncis..
Ils alleguoient ces paroles de S. Paul : Autrement rsn
r • - 1 * \ r Ii Cor. VII. 14. vos enfans feroientimmondes, & maintenant us lont
faints. De quelque maniéré que vous l’entendiez, dit
S. Auguftin , il ne s’agit point ici du baptême , &c
cette fainteté n’en difpenfe pas -, autrement il ne fau-
droit point baptifer le mari d’une femme fidelle : car
l’apôtre dit auffi au même endroit, qu’il eft famftifié
par elle.
A la fin decefermon, il dit : Je vous prie d’avoir *.2».
ian peu de patience, je ne faisque lire. C ’eft S. C y -
prièn que j’ai pris en main -, cet ancien évêque de ¡ce
fiege. Ecoutez un peu ce qu’il a cru d.u baptême-, des
E e c ij