
Matth.
n.
Ep. 179. n.
Ep. iZ6. n.
Ep. 169.
11. Rctr. c.
405 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ne penfoit : mais que l’églife les fouffroic encore pour
les guérir dans fon fe in, s’il étoit poitible ; plû_
tôt que de les retrancher comme des membres incurables.
4 »-ij. Sur la quatrième queftion, il montre que les riches
peuvent être fauvez, par l ’exemple d’Abraham , d’I-
faac & de Jacob : avec.lefquels feront placez , félon
ni. n. l ’évangile, ceux qui viendront d’Orient & d’Occi-
dent dans le roïaume des cieux. Il diftingue les con-
feils des préceptes, & montre en quoi confifte le renoncement
à tout , qui eft l’ame du Chriftianifme.
».40. Sur la cinquième queftion, il dit qu’il n’eft pas abfo-
lument défendu de jurer, mais qu’on le doit éviter
autant qu’il eft poflible. Non que ce foit un péché de
jurer vrai : mais parce que c’eft un très-grand péché
de jurer faux, où tombe plutôt celui qui eft accoû-
55.40. tumé à jurer. Quant à la derniere queftion fur k pureté
de l’églife, S. Auguftin la retranche en paiTant,
& dit que l’églife fouffre en ce monde, non feulement
les Chrétiens imparfaits, mais les pecheurs :
faifant ainiî entendre qu’elle n’eft pas abfolument
fans tache & fans ride.
». Quelque temps après, S. Auguftin écrivit le livre
de la nature 5c de la grâce, pour deux autres difciples
de Pelage, Timafe & Jacques jeunes hommes, de
très-bonne naiffance, Sc bien inftruits des lettres humaines.
Par fes exhortations, ils avoient renoncé à
toutes les efperances du iîecle pour fe donner à Dieu :
mais ils avoient aujffi embrafle avec ardeur fa mau-
vaife doètrine ; dont S. Auguftin les avoit défabufez.
4 Ils lui envoïerent un livre de Pelage, où il défendoit
de tout lèf for t de fon raifonnement la nature contre
la grâce : leqfiùant inftamment d’y répondre. S.
L i v r e v ï n g t -t r o i s i e ’m e . 407
Auguftin interrompit fes occupations pour le lire
avec grande attention , & y répondit par ce livre
adreifé à Timafe Sc à Jacques : qu’il intitula de la nature
8i de la grâce, parce qu’il y défendoit la grâce de
Jefus-Chrift, fans blâmer la nature en elle même :
mais en montrant qu’étant corrompue Sc affoiblie
par le péché, elle a befoin d’être délivrée Sc gouvernée
par la grâce. Il compofa cet ouvrage l’an 41J..
Timafe Sc Jacques l’en remercièrent, Sc furent fâ chez
de ne pouvoir le communiquer à Pelage, qui
n’étoir plus avec eux.
Cependant un jeune prêtre , nommé Paul Oiofe ,
attiré par la réputation de. S. Auguf t in, v in td ’Elpa-
gne Si des bords de l'Ocean, par le feul deiir de le
voir & d e s’inftruire auprès de lui des faintes lettres.
Orofe avoit l’efprit v i f , parloit aifément, Sc brûloit
dezele, pour combattre les erreurs qui ravageoient
fon païs. Il en étoit même chargé par deux évêques
nommez Eutropc Sc Paul ; & i l prefenta à S. Auguftin
un mémoire qui contenoit ces erreurs. Premièrement
celles de Prifcillien , qui difoit comme les Manichéens,
que l’ame étoit une portion de la fubfhnce
divine , envoïée dans le corps pour être punie félon
fon mérité ; Sc ne confciToit la Trinité que de nom,
comme Sabellius. Un nommé Avitus étant allé à
Jerufalem , pour éviter la confuiîon qu’il s’attiroit
en foutenant ces erreurs, rapporta en- Efpagne la doctrine
d’Origene qui les corrigeoit en partie. On
croit que cet Avitus eft le même, à qui faint Jerôme
envoia vers l’an 405. fa traduètion des principes
d’Origene , avec une lertre pour lui en marquer les
erreurs : mais fi c’eft lu i , il profita mal de cette précaution.
Quoi qu’il en foi t , la doètrine d’Origene ,
Degeß. Tel. c. 1$.
X V I .
Réponfeà la con-
fulcation d’Orofe.
Atig. ep. 169. al.
io a . ad Evod. n.
mE
p. 166. al. 18.
ad Hier. n. x. ir.
Retr. f«44*
Confult. Orrf. ap
A u g .to . S. p- 667.
Sup. / .x v i i . n.50.
Sup. /. xx n. 7.
Hier■ ep. ad
A v it .