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Lc tres aux Afii-
«aios.
Epi/l ix.
4/2. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fleurs malgré eux. A quoi le pape répond : qu’on le
peur croire de ceux qui après cette ordination le font
retirez aufîi-tôt de fa communion pour revenir à l’é-
glife. Mais à l’égard de ceux qui ne font revenus qu’au
bout d’un an ou d’un mois, on peut juger que fe Tentant
indignes de recevoir l’ordination légitimé, ils fe
font adreilez à celui qui ladonnoit à tous venans :ef-
perant conferver leur place dans l’églife catholique.
Encore faut-il diftinguer ceux qui n’ont fait aucune
fonétion , de ceux qui ont confacré ôc diftribué les
myfteres , & célébré les meiTcs félon la coutume. Le
pape conclut: que ce qui a été accordé à la neceilité
du temps,ne doit point être tiré à confequenee dans la
paix de l’églife ; <5e marque cette maxime importante,
que quand un peuple entier a péché , on paile beaucoup
de chofes, parce qu’on ne: peut punir tous les
coupables. Cette decretale eft dattçe du treizième de
Décembre, fous le confifiat de Conf tantius, c’eft-a-
dire l’an 414. Le pape faint Innocent étant àRaven-
ne pour les affaires du peuple R oma in , reçut une députation
de quelques-uns, qui prétendoientavoir été
ordonnez par Bonofe avant fa condamnation ; & il
écrivit à Marcien évêque de Naïffe de les recevoir,fi
leur expofé étoit véritable. Mais pour les feétateurs
de Bonofe , nommez'auffi Phot iniens, parce qu’ils
nioient comme lui la divinité de J. C . le pape S. Innocent
écriyit à Laurent évêque deSegna de les chaf-
fer, comme on avoit chaffé de Rome leur chef nommé
Marc ; & d’empêcher qu’ils ne féduifent les fimr
ples &i les païfans..
L ’an 416.. fous le confulat de Pallade, le deuxième
de Juin , le pape S. Innocent écrivit à Aurelius évêque
de Carthage une lettre fevere touchant les ordi-
L l V R E VINGT-TROISIEME. 4/3
nations. Il fe plaint que l’églife eft traitée indignement
en Afr ique, & que l’on choifit les évêques fi
négligemment, que les plaintes en font publiques,
même dans les lettres des gouverneurs. Que l ’on re-
I jette les clercs nourris dans la fcience &c le fervicede
l’églife, pour élever tout d’un coup au facerdoce des
hommesembaraffezd’affaires,& dont les moeursfont
f toutes feculieres. Il prie Aurelius de faire lire fa lettre
par toutes les églifes d’A f r iqu e , &c d’y joindre celles
des préfets, qu’il lui envoie. Cedcfordre pouvoit venir
de la rareté des clercs, dont nous avons vû qu ’A u -
relius fe plaignoit lui-même en plein concile. Le pape
faint Innocent aïant reçu les lettres fynodales du
concile de M i le v e , &i la lettre familière des cinq
évêques, y fit réponfe par des lettres ieparées, toutes
trois de la même datte, Içavoir du fixiéme des calendes
de Février, après le confulat de Theodofe pour
la feptiéme fo i s , &c de Junius-Quartus-Palladius ,
autrement fous le confulat d’Honorius & de C o n ftantius
, c’eft-à-dire le vingt-feptiéme de Janvier
417.& l ’évêque Jules, qui avoit apporté les lettres des
Africains, fut le porteur des réponfes. Les deux premières
qui répondent aux deux lettres fynodales font
à peu près femblables. Le pape y loue d’abord les
évêques d’Afrique de ce que, fuivant l’ancienne coutume
ils ont cbnfulté le faint fiege, dont il ne manque
pas de relever l’autorité & la dignité. Il établit
fommairement la doètrine catholique fur. la grâce ,
& condamne Pelage , Celeftius & leurs feèlateurs,
les déclarant feparez de la communion de 1 ’égli fe, à
la charge de les y recevoir, s’ils renoncent à leurs
erreurs.
Dans la troifiéme lettre , qui eft la réponfe aux
i L l l i i j
A n . 417.
Sup. liv .x x i.n .if .
Innoc. epift. 24-
z j . apudAug. l i t .
181. ni. 91. 95.
Ep. 18 1.». 8. 9s
Ep. i8z. n. 6.
Ep. 18$. Innoc. x6.