
À Jîi 41^»
Mart. R. 3<y. Sept.
Frofp. Chr. an.
4 1 1 .
V. Baron, an.
4 10 .
Sup.liv. x v n i .» .
Tall. Lauf. c. 116.
Sup. liv . x x i i i . ».
X I I I .
Lettre de S. Au-
g uilin à Hefy-
chius.
Marcel. Chr. an.
4*9-
y3o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
le feriez mieux -, & je crains d’être obligé de louer
mes ouvrages en les défendant contre lui. Nos faints
enfans A lb ir ie , Pinien & Melanie vous faluent avec
beaucoup d’affcétion , aufli-bien que votre petite fille
Paule, qui vous prie inftamment de vous fouvenir
d’elle.
C ’eft lâ derniere lettre qui nous re'fte de S. Jerôme ;
& il mourut l’année fuivame âgé de quatre .v in g t -
onze an s , fous le neuvième confulat d eT h eo do fe &
le troifiéme de Con fh fttiu s , la ve ille des calendes
d ’O é to b re , c’e ft - à -d ir e le trentième de Septembre
420. L’églife l’honorc le même jour comme un
de fes -plus illuftres docteurs ; & . quoique nous aïons
grand nombre de fes ouvrages, il s’en c il perdu quelques
uns. L’églïfe fait âulïi mémoire de fainte Eufto-
ehium le vingt-huitième de Septembre | 81 il eft vrai-
femblable qu’elle mourut ce jou r -là en 415?. C ’étoit
la troifiéme fille de fainte Paule} qui étant demeurée
vie rg e , l ’a voir fuivi dans fa retraite, & ne l'avait jamais
quittée : elle avoir à Bethléhem un monafteré
de cinquante vierges. La jeune Paule, dont S. Jérôme
fait mention dans la même le ttre ,é to k la niece d’Eu-
ftochium , fille de fon frere T o xotius. Nous avons
déjà vû qu’A îb in e , Pinien & la jeune Melanie fon
époufe étoient en Paleftine , où i 9 ils aVoient vu Pelage
, & avoient efperé le ramener à la fo i catholique.
Cette année 4.19. fous le confulat d eM on àx iu s &
de Plintha , il y eut en Paleftine un tremblement de
terre qui abattit plufieurs villes & plufieurs villages.
N . S. J. C . apparut fur le mont des Olives dans une
nuée ; & les païens virent fur leurs habits des croix
éclatantes, en forte que plufieurs perfonngs de différentes
nations fe convertirent & reçurent le baptême.
L i v r e v i n g t -Qî u a t r t e ’m ev j j i
L’année précédente 418. le vendredi .dix-neuvieme
de Juillet il y eue une é cl ypfeidc foleil vers la huitième
h eure, c’efbà-dire à deux heures aprèxmiidi. L ’é-
clypfe fuc fi grande que les étoiles parurent;, & elle
fut fuivie d’une fecherelfe qui produiîit une mortalité
extraordinaire d’hommes & d’animaux. Pendant
l ’éclypfe*il parut au ciel une lumière en forme de cône,
que quelques-uns par ignorance prirent pour une
comete & qui parut pendant quatre mois, depuis le
milieu de l’efté jufques à la fin de l’automne. O n crut
qu’elle fignifioit les malheurs qui fu iv iren t, entre-autres
le tremblement de terre de l’année 41p. Il fut
accompagné d’un feu qui tomboit du ciel., & qui ne
fit mal à perfonne. Car i l fut emporte dans la met
par un grand vent ; &c on le vit encore avec etonne-
ment briller quelque temps fur les flots.
T o u s ces prodiges firent croire a plufieurs perfonr
nés que là fin du monde approchait : & Hefychius
évêque de Salone en Dalmatie en é c r iv k à faint A u -
guftin , prétendant appliquer au dernier avenement
de J. C . plufieurspaffages des propheres. S. Auguftin
le renvoie aux explications de S. Jerome , &c ajoute .
Je croi que Ces prophéties , principalement les fe-
rnaines de D a n ie l, fe doivent entendre du paffe. C a r
je n’ofe compter le temps du dernier avenement de
J. C . 8c je ne croi pas qu’aucun prophète l’ait déterminé
: mais je m’en tiens à ce que le Seigneur a dit
lui-même : Perfonne ne peut connoître les temps que
le Pcre a mis en fa puillance. De plus il eft certain ,
fuivant les paroles’ de J. C . qu’avant la fin du monde
l’évangile fera prêché dans toute la terre : mais on
nepeut fcaYoir combien il refte dépeuples a qui il n a
X x x ij
A n . 41p.
Id. an. 419.
Chr. Tafc. eod.
F ht left, x i i . c .%.
Epi ft. 197 .a l 7Î;
ASf. 1. i l
Epift. 197. n. 4.'
Matth. x x ly . 14-