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vallées 8c lesbois fontlesvilles.Les habitans d’Arme-
nie reflemblent aux lions 8c aux léopards, qui ne trouvent
leur fûreté que dans les deferts Nous changeons
tous les jours de place comme les Nomades Si les Scythes.
Souvent les petits enfans, que l’on emporte de
nuit à la hâte par le grand froid, demeurent morts
dans la neige.
Ces allarmes continuelles i’obligerent à renvoyer
un jeune leifteur nommé Theodote qu’il avoit pris
auprès de lu i , pour l’inftruire Si le former à la pieté ;
joint au mal des yeux dont ce jeune homme étoit incommodé,
Si auquel le grand chaud 8i le grand froid
étoient également contraires. Il le renvoya donc à
ion pere, homme confulaire, 8c nommé auiTi T h e o dote,
8c rendit en même temps des p.refens que le
pere lui avoit envoyez. Il recommanda le fils au diacre
Theodote pour fa conduite fpirituelle, Si lui écrivit
à lu i -même , pour le confoler, l’exhorter à prendre
grand foin de guérir fes y eu x , Si s’appliquer autant
qu’il pourroit à la leêture de l’écriture fainte. Apprenez
en, di t - i l , toujours la lettre, 8c quelque jour je
vous en expliquerai le fens. Après que faint Jean
Chryiof tome eut été un an àCucufe , fes ennemis le
firent transférer à ArabiiTe,c’eft-à-dire,apparemment
que depuis la fin de l’année 405. il n’eut plus, comme
a u p a r a v a n t la liberté d’aller à l’une 8c à l’autre. Au
refte ces villes étoient aiTez voifines; mais Arabifle
plus au Nord.
Cependant fes amis agifloient tôûjours à Rome.
Demetrius évêque de Peifinonte y fit un fécond voyage
, après avoir parcouru l’Or ien t , 8i publié la communion
de l’églife Romaine avec S. Chryfof tome, en
montrant les lettres du pape S. Innocent. Demetrius
111.
Députation
d’Occidentpour
S. Chryfoftome.
la l l , p, ty .
L i v r e v i n ,g t - d e u x i e ’ m e . i<rt
rapportoic des lettres des évêques deCarie,par lefquel-
les ils embralfoient la communion de faint Chryfof tome,
8c des prêtres d’Ant ioche, qui fuivoient auifi l’e xemple
deRome,8c fe plaignoient de l’ordination de
Porphyre, comme irreguliere. Enfuite arrivèrent à
Rome le prêtre Domi t ien, ceconome de l’églife de C.
P. 8c un prêtre de Nifibe nommé Vallagasou Vologe-
fe, qui reprefenterent les plaintes des églifes deMe -
fopotamie. Ces deux prêtres apportèrent à Rome les
a ¿tes d’Optat prefet de C.P. par où l’on voyoi t que des
femmes de qualité, de familles confulaires, 8c diaco-
neftes del ’églife de C.P.comme Olympiade 8c Penta-
die, avoient été amenées publiquement devant le
prefet, pour les obligera communiquer avec A rface,
ou à payer au fifc deux cens livres d’or. Il fe trouva
auifi à Rome des Afcetes 8c des vierges qui monrroient
leurs cc»tez déchirez,8c les marques des coups de foüet
fur leurs épaules.
Le pape faint Innocent en fut touché, 8c écrivit à
1 empereur Honorius, lui marquant en détail le contenu
des lettres qu’ il avoit reçues. L’empereur ordonna
que l’on affemblât un concile, 8c qu’on lui raportât
ce qu’on auroitrefolu. Les évêques d’Italie s’affemble-
tent, 8c prièrent l’empereur Honorius d’écrire à l ’empereur
Arcade fon fre re , qu’il ordonnât de tenir un
concile à Theflalonique,afin que les évêques d’Orient
Sc d’Occident pûiTent aifément s’y t rouver , 8c former
un concile parfait, non par le nombre,mais par la qualité
des fuffrages,8c rendre un jugement définitif. Ho-
noriusayant reçu cet a vis , manda au pape d’envoyer
cinq évêques, avec deux prêtres 8c un diacre de Rome,
pour porter à fon frere Arcade une lettre qu’il lui écri-
Voit en ces termes :
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