
A n . 404. q uesi'aintes femmes,qui fe diilinguentparrajfFeâlo®
pour leur évêque.
x l . ^La plus illuftre fu tfa in teO lym p ia d e , qui étoir de
fiade. y tres-grande na iflan cc, ôc ayoit des biens immenfes.
1 ^c?nt orpheline, elle fut mariée jeune avec.Nebridiuj
Idem £4tuf '• c. qui a voit été prefet de Ç. P. & demeura v euv eau bout
d e v in g t mois. Outre fa nobleffe & fes richeiTes, elle
étoit encore recommandable par les fciences dont elle
a vo it cu ltiv é fon e fp r it , & par fa rare beauté î toute-
vait m»ug. f. «Hé ne voulut pointée remarier.L’empereurTheo-
dofe ayant ou i parler d'elle , voulut lui faire époufer
un Efpagnol fon p a rent, nommé E lp id e , & l ’en preifa
extrêmement. Elle lui repondit ; Si Dieu avoir voulu
que je vecuffe avec un h om m e , il ne m’auroit pas ôté
le premier; mais il ne m a pas jugée propre à cet engag
em ent.L empereur irrite de fon refus, commanda
au prefet de O. P . de garder fes biens , jufques à ce
qu elle eut trente ans. Souspretexte de cet ordre ,
le prefet excite par Elpide ne lui permettoit ni de
v o ir les év êqu e s , ni d’aller à l ’églife ; efperant la fa tiguer
tellement qu elle fe refoudroit au mariage.
Mais elle fit encore cette réponfe à l'empereur : Vous
av e z montre envers moi, Se igneur , uneb onté digne
<1 un empereur 8c ç lu n e v ê q u e , en me déchargeant
de ce pelant fa rdeau, dont j ’étois embarralfée. Vous
r iii- ferez encore m ieu x, fi vous ordonnez qu'on le diftri-
buë aux pauvres 8c aux eglife s; car il y along-tempç
que je crains de tire rv an ité de cette d iftr ib u tio n , &
de m attacher aux biens matériels, au préjudice des
véritables richeiTes. L ’empereur touché de cette re-
p o n fe , 8c informe de la m aniéré de v iv r e , lui fit ren-
d re la libre difpofition de les b ie n s , au retour de la
guerre contre Maxime.
L i v r é v i n g t - u n i e‘ me. ’ x i j
Elle ne mangeoit de rien qui eut eu v i e , 8c ne fe
baignoit point pour L’ordinaire ; que fi elle y étoit
obligée pour fa fanté; car elle étoit fu je t te à un mal
d’eftomac , elle entroit dans l’eau avec fa tunique.
Ses veilles étoient grandes ; rien n’étoit plus pauvre
que fes habits , fon humilité étoit extrême ; fes larmes
continuelle s, fa cha rité fans bornes. Elle ornoit
les églifes de vafes-façrez ; donnoit aux monafteres,
aux hôpitaux, auxprifonniers, aux e xile z; elle répan-'
doit fes aumônes par toute la terre,-dans les v ille s ,,
les campagnes, les île s , les deferts.- Elle affranchit
des milliers d’efclaves.Elle inftruifoit les femmes in fidèles
ValU Lauf.
V, Chryf epifi.
i . ad Qlymp,
, elle vifitoic les malades,elle affiftoit les vieilles-
A n , 4 0 4 .
gens, les veuves, les orfelins,-les v ie rg e s , en un mot,
elle s’appliquoit à toutes fortes de bonnes oeuvres.Elle
fût liée d’amitié avec plufieurs faints évêques ; fa in t
Amphiloque, S. G-regoire de N y ffe , 8c faint P ierre de
Sebafte, frere d eS .B a file ;S .E p ip h an e ,,fa in t Optime
évêque d’Antioche en P iiid ie , à qui elle ferma les
yeux; car il mourut à O .P . Elle rendit d e g ran d s fe r -
vicesà A n tio ch u s ,.à Acace 8cà S e v e r ie n ,q u i furent
depuis fes perfecuteurs. fte é ta ire la co n fu lto it furies
affaires de l'é g life ; mais S.Ch ry fo ftome fut lié avec
elle d’une amitié plus particulière que tous les autres.
Elle le dechargèoit du foin de fa nourriture. Car il ne
prenoit rien du revenu de l’églife, & recevoit d ’elle fa*
fiibfiftanee de jour en jour,afin d’être uniquement oc-
supé de fon miniftere.
Telle étoit fainte O lym p iad e , le principal objet
de la haine des fchifmatiques; non feulement à caufe
de l’amitié de faint Jean C h ry fo ftom e , mais encore à
caufe des fecours quelle avoit donnez aux grands
freres, 8c aux autres-freres gerfecutez par Theophi-,
ValU dia. p, ititì*
Pali. p. i'JïV'