
L, 18. codé
Aug. x vin, eiv.
6* ult.
5>8 H i s t o i r e E c o l e s t a s t i QVe.
autres lieux. La fécondé loy d Honorius ell du v in g s
tiéme d ’Aouftrqui confirmant toujours là défenfe des
facrifices, & des autres iuperftttions payennes, permet
les affemblées, les fpeitacles, les feftins folem-
nels. Elle eft adreffée au proconful d’Afr ique : auffi-
bien que la troifiéme , à peu près de même datte:qui
défend d’abattre les temples, mais confirme la défenfe
des facrifices, ordonne d’ôter les idoles. Peut-être
ellefut donnée à l’occafion de ce qui étoit arrivé à
Carthagela même année le dix - neuvième de Mars-
Car les comtes Gaudence & Jovius y ruinèrent les
temples des faux dieux, & abattirent les idoles : ce
qui fit voir la fauffetc d’un prétendu oracle des
payens , que la religion chrétienne ne devoit durer
que 395. ans. Car à ne compter que depuis la prédication
de l’évangile,les 365. ansétoient finis en 398. fui*-
vant le calcul de S. Auguft in : qui marque que plu-
fleurs fe conv e r t ir ent , quand ils virenc lafauffeté d*
leur oracle.
jip.*r»rf. m. Le plus fameux temple de Carthage, étoit celui de
deçromijs.i-.jg. ladeeffeCelefte,que l’on croit être Cybele. il ne fut
pas abatu alors : mais il avoit été fermé depuis longtemps
, l’herbe & les ronces y étoient crues 3 &c' les
payens difoient , qu’il étoit gardé par des dragons &
des afpics. Le peuple Chrétien demandoit qu’on en
fift une églife, ce que l’évêque Aurelius leur accorda,
& y mit fa chaire épifeopale. Ce fut à la folemnité de
paque : on ouvrit & o n nettoya le temple fans péril j
& on remarqua fur le frontifpice écrit en groifes lettres
: Aurelius pontife l ’a dédié. C ’étoit quelque
Pontife payen : mais la rencontre du nom parut aa
peuple un prefage de la vérité.Les payens raportoicnt
un oracle de la déeiTe Ce le f te , qui promettoit le rétar,
L i v r e v ï n c t i e ’ me. 99
bliffement de fon culte dans ce temple : mais au contraire,
il fut ruiné environ vingt ans après, & converti
en cimetiere. Vers ce même rems arriva le martyre
de foixante Chrét iens, qui furent maffacrez par
les payens de la colonie deSuffedbe , pour avoir abatu
Si brifé une idole d’Hercule. Nous l’aprenons par
une lettre de faint Auguftin , adreffée aux anciens de
cette colonie,où.i 1 leur re^rocheleurcruauré, ôt leur
mépris des loix. L’eglife honore ces martyrs le 30.
d’Aouft.
Nous avons un concile d’Af r iqu e , dont la date la
plus certaine eft 1 Ere d’Efpagne 4 8. le fixiéme des
calendes de Juin,c eft-à-direle 17. May 400. Aurelius
y pref i ia, &c foixante & deux évêques y foufcrivirent
avec lui : on y fit quinze canons, dont le dernier port
e , que l’on demandera aux empereurs l’abolition de
tous les reftes d’idolatrie, même dans les bois & les
arbres,. Il y fut-défendu d’apelier les clercs en jufti-
ce, pour être témoins. Il fut dit que le c lerc,de quelque
rang que c e fo i t , condamné par le jugement des
évêques, ne doic être défendu, ni par l’églife qu’il a
gouvernée , ni par quelque autre perfonne que ce
foie : c’eft à-dtre, commeilei t expliqué ailleurs, qu il
faloit demander aux empereurs une loy qui l’ordonnât
; ôt en effet nous en trouvons une d’Honorius en
datte du quatrième Février de la même année 400.
qui confirme les dépofitions d’évêques, faites par les
conciles : défendant à l’évêque dépo té , de d meu-
rer à cent milles près de la ville qu’il a gouvernée ;
ôc à qui que ce foit , de foheiter l’empereur pour le rétablir.
Leconciledéfend aux évêques d’aliener le bien de
l ’é g ' i fe , fans l’autorité du primat delaprovince ôc du
N ij
An. 399’
Aug. ef. $o . aU
XL IÏI.
Cinquième concile
deCarthage.
To. i . cor.c• P.
n i y. V.SekoJïr•
DiJî» 3. c.
Can. i«
Dion.’Exig. n.St,
L. i, <¡.Ch.Th.de
e fifi.