
A n. 398.
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Hsw. ry. ïn 1.
Tim» ad y, 18 .
Hom* 2 y. in 1.
Cor* ad ix . >
XXXIX.
S. Jean Chryfo-
fiome prend
foin des pauvres.
faU, p. 4Î.
7&m. ¿tî'in hB*
twr.
H i s t o i r e E c c i e s i a s t t q j ^e.
tous les inconveniens. Le péril continuel de tombe?
dans le crime : les moeurs efféminées, que produit un
tel commerce : 1 attachemenc, quand il n’y aurait
autre choie, au plaifir de fe voir gc de fe parler, plus
fenfible entre les perfonnes de dilïerenc fexe. Dans le
traité adreifé aux vierges, il marque qu’elles étoienc
fouvent expofées à des épreuves bonteufes:gcfoutiens
que tout leur mal vient de faire confifter la. virgini té
dans le feul eloignement du crime g r a i l le r fa n s renoncer
a la parure gc aux autres fujets de la vie mon*
daine. Ces difcours commencèrent à aigrir contre
S.Chry fof tome, ceux de fon clergé, qui étoient at*
tachez a cet abus. Il attaqua enfuite leur avarice :
puis leur maniéré de v iv r e , les exhortant à fe contenter
de leurs pendons, gc à ne point courir les tables
des r ich e s , ni fe rendre leurs flateurs gc leurs
parafites, Il vouloic que Ion donnât abondamment
aux pretres les chofes neceflaires : de peur que le
travail ne les aba t i t , gc que les petits foins du temporel
ne les détournaient des occupations fpiritueb
les : mais il vouloit qu’ils fuifent contens de lanour-
ritureôc d o v ê tement , fans attachement aux biens*
temporels,
Enfuite il examina les mémoires de l'économe, gj
retrancha des depenfes qui n ’étoienc point utiles à
l’églife, Il trouva même delà profufion dans la dé-
penfeparticuliere del eyequc : gc apliqua cefuperfluà
1 hôpital des malades. Comme les befoins des pau-
vres augmentoient , il bâtit plufieurshôpitaux, dont
il donna la charge à deux prêtres pieux ; gc mit pous
les fervir des médecins, des cuifiniers, gc d’autres ouvr
iers, du nombre de ceux qui n’étoient point mariez.
Il exhorte les peuples de G, P. d’a y o k chacun
L i v r e v i n g t i e ’ m r ; 93
ieur'hôpital domef t ique, c’eft- à-dire en chaque mai- ---------- -
fon une petite chambre, pour les pauvres. Il alloit 3" v
plos loin, il leur propofoit d’imiter les premiers Chré tiens
de Jerufalem, gc de mettre tous leurs biens en
I commun. Combienpenfez -vous , dit- il, que l’on a-
maiferoit d’or,fi tous les fideles vendoient leurs biens?
I cela monterait peut-être à un milion de livres d’or ,
ou plutôt à deux ou trois. Car il y a bien cent mille
Chrétiens dans cette ville : le refte eft de Juifs gc de
.[ payens ; gc je ne croi pas qu’il y ait plus de cinquante
mille pauvres. Quelle facilité de les nourrir:encore la
dépenfe ferait elle beaucoup moindre, les faiiant vi vre
en commun. Ceux même qui ne font pas Chré-
[ tiens y contribueront. Et qui demeurerait payen après
—j Cela ? Je ne croi pas qu’il en reftât un feul : nous les
attirerions tous. Si nous avançons,j’efpere ayec l'aide
de Dieu que cela fera: croyez-moi feulement, gc fai-
fons les chofes par ordre. Enfuite il fit venir devant
lui les veuves : gc examina celles qui ne fe gouver-
noient pas b ien , gc en trouvant quelques unes attachées
auxplaifirsfenfuels, il les exhorta à s’adonner
aux jeunes, gc s’abftenir du bain gc de la fuperfluité
dans les habits : ou à fe remarier au plutôt , pour ne
pas deshonorer la religion. Car, dit-il, étant délivrées
de la fujetion d’un m a r i , gc n’écant pas attachées à
D ieu , elles deviennent oif ives, caufeufes, curieufes,
occupées des affaires d’autrui.
Il exhortoit le peuple à être affidu aux offices dé
la nui t , c’eft à-dire les hommes, qui pendant le jour p^pie-
n’en avoient point le loifir •• car pour les femmes, il * . 47-
Vouloit qu’elles demeuraffent chez elles gc ne vinifient
à l’églife que le jour. Il faut, dit - il , fe foûvênir toû- ^Hèir.Aiwv
Jours de Dieu 1 mais principalement quand l’efpric
M i i j