
r. 154*
Kl l 6 ï . & c .
91. 27 }.
3 3 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Donatiftes avec les foufcriptions -, 8c a la fequifition
des Catholiques, on les vérifia toutes, en faifant approcher
tous les évêques Donatiftes, à mefure qu’ils é-
toient nommez. Le premier étoit Janvier évêque des
Cafes-noires, qui déclara qu’il n’avoit point d’adver-
faire, c’eft à dire ,d ’évêque Catholique du même titre.
Enfuite Primien de Carthage, qui étoit lui-même un
des commiflaires/Le troifiéme étoit Felix, évêque de
Rome : fur quoi Aurelius évêque Catholique de Carthage
dit : Q u ’il fe dife évêque de Rome , mais fans
préjudice de l’abfent : c’eft-à dire , du pape Innocent.
Petihenévêque Donatiftedit : Perfonne n’ignore
la raifon qui l’a amené. Vous n’ignorez pas vous-
mêmes que toute la nobleife Romaine eft ici. Il vouloir
dire, que- Felix étoit venu comme pluiîeurs autres
Romains, enfuite de l’évafion d’Alaric. Aurelius
dit : Nous pouvions aufti faire venir des évêques
d Outre-mer, pour- ajouter leur nom à notre procuration.
Marcellin dit : Quoique je ne le doive connoî-
tre qu’entre les évêques d’Afr ique, je l’accorde d’abondant,
fans préjudice de Pévêquede Rome.
Après que dixeurcnt reconnu leurs foufcriptions,
Marcellin v o u la i t , pour abréger, qu’ils certifiafTent
celles de tous les autres : Mais les Donatiftes voulurent
paraître tous l’un après l ’autre , fous pretexts
qu’on contcftoit leur nombre. Entre ces foufçriptions's
il s’en trouva une d’un prêtre pour fon évêque. Peti-
lien dit : Il eft aveugle. Alypius dit : Que l’on réponde
s il eft prefent. Primien dit : Difons la vérité : il
eft aveugle, il n’a pûy enir , il a envoie fon prêtre.
Alypius dit : Q u ’il foit marqué qu’ils veulent auffi
inferer les noms des abfens : nous pourrions donc
auffi inferer les noms de tous les évêques Catho-
L l V R - B V I N G T - D E U X I B ’M E . 335
liques, qui n’ont pû( venir , par maladie ou par queD ”
que autre raifon. Il s’en trouve ainfi pluileurs abfens,
pour qui d’autres avoient foufer i t , afin de groffir le
nombre. Quodvultdeus évêque de Ceffite en Mauritanie
étant nommé ne parut point. Petilien dit : Il eft
mort en chemin. Fortunacicn l’un des députez Catho- »
liques dit: Comment donc a-t’il fouferit? Petilien dit :
On a parlé d’un autre. Les Catholiques crurent qu’ils
vouloient dire , qu’un autre avoir fouferit pour lui :
mais la foufeription portoit, que lui-même, avoir
fouferit malade. Enfuite ils dirent qu’il avoit fouferit
à Carthage étant malade, & étoit mort en retournant
chez lui. Les Catholiques demandèrent qu’on
relût ce que Petilien avoit dit : qui ne s’accordait pais
avec cette réportfe, Marcellin demanda leur affirmation
devant Dieu , s’il avoit été prefent à Carthage ,
fuivant les termes de la procuratiqn ; & Emerit fut
réduit à dire : Et fi un autre l’a mis pour lui ? ainfi la
fauffeté fut prouvée.
Après que l’on eut vérifié toutes les foufcriptions ;
Marcellin fit compter par fes officiers le nombre des
évêques de part & d’autre. Il s’en trouva des Dona tiftes
deux çej>s foixante & ne u f , en comptant les
abfens, pour qui d’autres avoient fouferit, & même
le mort. Des Catholiques il s’en trouva deux cens
foixante-fix qui ^voient foufer i t , & vingt autres,
qui approuvèrent de vive voix la procuration : ainfi
c’étoit deux cens quatre-vingt-fix. Alypius déclara ,
qu’il y en avoit fix-vingt abfens, pour maladie ou
pour leur grand âge , ou pour quelque affaire necef-
faire. Là-deifus Petilien dit : Qu ’il foit écrit, qu’il y
en a beaucoup plus des nôtres abfens, & des fieges
vacans, pour lefquels il faut ordonner des évêques.
7 toy.
too.
. 107.
A u g . Brevic»
.14 -
X X X V . (
Nombre deséve-
ques.
n. iif.