
~~~ ' quoique les papes, l’v euffent Touvent renvové. Lé
N • 4 I j ? . i f j «>-/ \ - r » -xT t , . . ^
cteige de 1 égalé de Valence s en paignit au pape Bo~
mface ; &,les évêques de Gaule lui envoyèrent auffi
des mémoires.
Quoique les fuites de Maxime donnaient alfez de
droit de le condamner dès-lors , le pape voulut bien
encore lui donner un délai; & ordonna qu’il ferait
jugé par les évêques des Gaules alTemblez au concile
avant le premier jour de Novembre ; Si que prefent
ou abfent il feroit jugé, fans aucun autre délai : à la
charge que le jugement feroit confirmé par l’autorité
du pape. Le pape ajoute : Nous envoyons des let tres
par toutes les provinces, afin qu’il ne puiffe s’ex-
cufer fur l ’ignorance ; & quand ce que vous aurez
ordonné nous aura été rapporté, i l doit necelTaire-
mentêtre confirmé par notre autorité. Quelques-uns
c r o y e n t , que le clergé de Valence avoit porté cette
sup.i.%% «.».n- accufation dire&ement au pape: à caufe des con-
tef tat ions, qui étoient dans la p rovince de Vienne ,
pour le droit de métropole , que prétendoit Patrocle
d’Arles.
des ^ ^ avoit à Rome quelques Pelagiens : pour les
noces & de la con‘- confirmer dans l’erreur , & y en attirer d’autres , Ju-
l l S S l Bomf. ^en y envoya une lettre, où il traitoit les Catholiques
ib i . c. i. n. de Manichéens,afin d’en donner de l’horreur aux ignorans.
Dans le même temps lui & les autres évêques
Pelagiens, au nombre dechx-huit,écrivirent une lettre
à Rufus évêque de Theifalonique, pour l’attirer ,
s’ils pouvoient , dans leur parti. Des Catholiques vi-
gilans ayant recouvré ces deux lettres, les mirent en-
tre les maans du pape Boniface. Alypius vint alors a
Rome , où le pape le reçût avec beaucoup d’amitié;
le retint chez lui dans le peu de féjour qu’il y f i t , &
L i v r e v i n g t - q u a t r i e ’me. J39
l’entretint avec une grande confiance. Ils parlèrent
fort de S. Auguft in : Si le pape remit à Alypius les
deux lettres des Pelagiens, où S. Auguftin étoit nommé
& calomnié, afin de les lui po r ter , Si qu’il y répondît
lui-même. W
Avant que d’aller à Rome , Alypius avoit é téàRa-
venne, où étoit la cour: & y avoit vû le comte Va le -
rc : qui lui envoya à Rome des extraits du premier livre
des quatre de Julien contre celui de S. Auguftin,
des noces & de la concupifcence. Valere priait faint
Auguftin de réfuter au plutôt ces extraits. Alypius les
rapporta en Afr ique avec les deux lettres des Pela-
.Siens ; Si raconta de bouche a S. Auguftin , ce que
C> . . . \ J •
les heretiques pbjeétoieat contre quelques endroits
d e fon livre. S. Auguft in auroit mieux aimé ne répondre
, qu’après avoir vû l’ouvrage entier de Julien.
Toutefois , pour contenter le comte Va le re , il com-
pofa un fécond livre fous Je même titre des noces Si
de la concupifcence. Il y défend la dot lrine Ca tho-
que touchant le péché originel, Si montre combien
elle eft éloignée de l ’impieté des Manichéens ; car la
réponfe de Julien rouloit principalement fur cette
calomnie. On croit que ce fécond livre fut écrit en
42.0.
Saint Auguftin répondit auffi aux deux lettres des
Pelagiens, par quatre livres^ ad reliez au pape Boni-
face , qui les lui avoit envoïez. Il commence par
des fentimens de reconnoiffanc.e, fur ies témoignages
d’amitié,-que le pape lui avoit donnez par Alypius.
Votre humilité, dit-il, fait qu’encore que vous foyez
dans un fiege plus élevé , vous ne dédaignez pas 1 a-
mitié des petits Si vous y répondez par une affeiftion
réciproque. Il répond dans le premier livre à la lettre
i l . Retract, c. 5
Trsf. ep. imper,
iipifi. 107. ad
Claud. de nupi.
init.
X IX .
Livre de S A
guftiu au pape
Boniface.