
S 4 P H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
envoie à -R om e que l’on croïoic être de Julien f
m réfute lès calomnies des Pelagiens, qui accufoient
c . i . c . J. les Catholiques , de décruire le libre arbitre : de dire
que Dieu u’a. pas inftttué le- mariage, &r que l’union
e.6. des.fexes eft une invention du démon : que les faines
c . 7. d e j ’akcie n tcifcam ent n’ont pis été délivrez du péché:
c.8. queS. Paul &.les autres apôtres ont été foüillez d’im-
purete,, fous pretexte,qu ils fe reconnoiffent fujets à la
'•l*‘ CQdcupiitenicc:: .que lpn.ffoumettoit J.; C . mêrbe au
.peche ; & que l ôn ne reebnnoiiToic pas que le;baptê-
c' 15' rrie remit tous les pechez. S. Auguftin répond à toutes
-ces calomnies gfj& montre le mauvais fens caché fous
Ja profeiïion d e .fo i, queîa-uteur de la lettre oppoiok
aux. Catholiques i - j; t :
Dans. le fécond livre il répond à la lettre des dix-
huit évêques Pelagiens à Ru,fus de T h e in d on iq u c ,
remplie des mêmes, .impoftures;, Jl fait la comparai-
fon des Manichéens avec.les Pelagiens , & montre
que les Catholiques font 'au milieu de ces deux cr-
3 leurs. Il juftifig le cierge de R om e , de la prévarication
dont les, Pelagiens le chargeaient •/ & montre
que jarrtais Leur dofShi-ine n’a été approuvée à Rome ,
quoique Zojîme ait pendant quelque temps ufé d’in-
c 1 dulgence avec Celeftius. Que fous le nom de grâce
nous n’éta-bhflbns point; le ; deftm , Ôe n’attribuons
point à -D ie u d’ acception d ep e r iom ie s : quoique
nous foutenions que la grâce n’eft point donnée.fe-
e.t.n.&c. ]on Jes mer[tlCS-. ^ue QieU nous infpire le premier
defirdu bien , ,enforce que nous ne pouvons changer
de mal en bieli, que par fa mifericorde purement
' gratuite. .
r-2. Dans le troifieme liv r e , il explique la doétrine
C a th o liq u e ,to u ch an tl’u tilitéd e l’ancienne lo i,lè f fe t
L i v r e v i n g t - q u a t r i e ’m e . 741
du baptême, la différence de l’ancienne Si de la nou- c.
velle alliance , la juffice Si la perfeôtion des apôtres c. 4,}.
Si des prophètes : ce que l’on appelle péché en J. C . c. 6.
quand on dit qu’il eft venu dans la reffemblance de
la chair du péché , qu’il a condamné le péché par le
p e ch e , Si qu’il a été fait péché : enfin comment *7.
nous efperons accomplir parfaitement tes comman-
demens de Dieu dans l’autre vie. Dans le quatrième
liv r e , il répond à ce que les Pelagiens difoienc, pour
établir leurdoôtrine ; & découvre la fraude enfermée
dans les cinq articles qu’ils mettoient en avant ,
comme également oppofez aux Manichéens & aux
Catholiques ; fçavoir la louange de, la créature , du c. *;
mariage , de la loi ,-du libre arbitre Si des faints. Ils
louaient la créature & le mariage, pour nier le péché
originel : la loi Si le libre arbitre, pour établir que la
grâce fe donnoit félon le mente : les faints, pour montrer,
qu’il y avoit eu des hommes exempts de péché,
dès cette vie. L ’éghfe catholique tenant le milieu en- c.j.
tre les Manichéens Si les Pelagiens, enfeigne que la-
nature eft bonne , comme étant l’ouvrage de Dieu ,
qui eft bon ; mais qu’elle a befoin du Sauveur, à caufe r. 4,
du péché originel venu du premier homme : que le
mariage eft b on& in ftiru é de Dieu ; mais que la con-
cupifcence , qui y eft furvenuë-par le peche , eft mau-
vaife : que la loi de Dieu eft b o n n e , mais qu’elle ne
fait que montrer le péché, fans l ’ôter : que le libre ar- 6,
bitre eft naturel à l’homme ; mais qu’il eft tellement
c ap tif maintenant, qu’il ne peut operer lajuftice,
qu’après être délivré par la grâce : que la juftice des c.7.
fa in ts , foit de l’ancien , foit du nouveau teftament a
été vraïe , mais non parfaite. Il finit par des p,-filages
de S. Cyprien.
Y y y iij