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XXXIII.
Travaux de
S. Auguftin»
jivg.ep. 17.de
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Simp I. to. 6.
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58 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e -
Saint Simplicien étant évêque de Mi lan ,é c r iv i t 3
S. Auguft in une lettre pleine d'amitié , oùi l marquoie
qu’il avoit lu Ces l iv r e s , l ’encourageoit a écrire, & lui
propofoit diveifcs qu.ft ons lut l’écriture. S. Auguftin
y fatisfit en deux livres qui’l lui en v o y a , les fou-
mettant à fa ceniure : car il le r< gardoit toujours comme
fon maître, & et fut U premierouvrage qu’ il com-
pofa depuis K n épiieopat. il écrivit vers ce meme
tems le livre du combat chrétien d’un ftile fimplè
pour ceux qui ne fçavoient pas h finement le latin. B
y parle de la maniéré de combattt e le démon, en combattant
nos pallions, & y réfuté les Manichéens. Ce
qu’ il fit encore plus ouvertement dans le livre contre
l ’épîtreà Mân e s ,q u ’ilsappelloient l’épîtredu fondement,
& qui contenoit tout I’eiTentiel de leur dctftri-
ne. il n’en réfuta que le commencement , dont il ra-
porte le texte ; ôc fait feulement des notes fur le redite/
pour la réfuter plus amplement,, quand il en au-
roit le loifir, il ymarque les motifs qui le retenoient
dans l’églife catholique; le fconfentement des peuples
: l’autorité commencée par la foi des miracles,
nourrie par l’efperance, augmentée par la charité, affermie
par l’antiquité : la fucceifion dans le fiege de
faint Pierre: le nomde Catholique tellement établi ,
que (1 un étranger demandeoù cft l’églife catholique,
aucun hereiique n’ofe lui montrer ni fon églife ni fà
mai fo n.
Saint Auguftin ayant une plus grande autorité
comme évêque , s’appliquoit avec plus de ferveur à
prêcher non feulement dans fon églife, mais par
tout où on le prioit d’aller. Les Donatiftes entre les
autres, étoient foigneux de rapporter à leurs évêques
fes difeours; & à lui leurs réponfes, aufquelles il tes
f(i fi.j 11!
I47, K. 1 .
L i v r e v i n g t i e ’ me. $9.
pliquoit avec douceur 8e patience, travaillant jour
& nuit à lesdefabufer. il écrivit meme des lettres a A n. 397.
quelques-uns deces évêques, ou à des laïques diftin-
gu e z , leur rendant raifon de fa foi , & lesexhortant
à fe defabufer, ou du moins à entrer en conférence
avec lui. Eux fe défiant de leur caufe nevouloienc
pas même lui répondre : mais ils difoienc contre lui
ce que leur fureur leur fuggetoit: ils crioient en particulier
& en public que c’étoic un impofteur & un
loup qu’il falloir tuer, & que tous les pechez le-
roient remis à ceux qui en délivreroient leur trou-
Proculeien évêque Donatifte d’Hippone , s étant A n .^ .^ u
un jour trouvé dans une maiion avec Evode ami de
S. Auguf t in, dit qu’il vouloir bien conférer avec lui
en préfence de dix perfonnes de probité de chaque
parti. Evode lerapporta a v c c jo ïe àS . Auguft in, qui
ne s’en réjouit pas m o ins , & écrivit a Proculeien un
lettre pleine de douceur & de charité, ou il le prioit
de tenir fa parole, & d’entrer en conférence, lui donnant
le choix des témo in s , mais .demandant que la
n. 4.
conférence fut écrite, il lui offrit auffi de conférer
fèul à feul, ou par let tre, que l’on liroit enfuite au
peuple. Enf in, d i t - i l , j ’embraffe volontiers ce que
vous ordonnerez; & je vous reponds du venera e
Valere qui eff maintenant abfent. Proculeien n ac-
ceptà point la Conférence, prétendant que faint Au- „.
guftin devoir al 1er à Conftantinople ou à Mileve , ou
les Donatiftesalloient tenir un concile. S. Auguftin
répondit , que cettepropofuion étoit ridicule. il n y
a , d i t - i l , qu e l ’Eglife d Hippone qui me regarde, je
n ’ai affaire qu’à Proculeien ; s’il fe trouve fo;bU ,qu il
implore lefecours de tel de fes collègues qui! voudra,
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