
A n. 397.
XXIV.
Troifiéme concile
de Carthag
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T o.cons.p. i l»
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4. 41.
d o H l S T O I R E E C C L E S I A S T I Q U E .
Nous ne traitons les affaires ecclefiafliques dan sîes
autres v i l le s , qu'autant que les évêques nos confrères
nous le permettent ou nous en chargent. Encore ne
vois- je pas ce qu’un homme qui fe dit évêque depuis*
tant d'années, peut craindre en un novice comme
moi. Si ce font les lettreshumaines,elles n’ont rien de
commun*avec notre queftion. Enfin nous avons ic i
mon collègue Samfucius évêque de T u r re s , qui n e
les a point étudiées : je le prierai de prendre ma place,
& je me confie que le Seigneur l’aidera-, combattant*
pour la vérité.
Saint Augui l in aiïiftaencetcms- là au concile de
Carthage, que l’on compte pour le troifiéme, & qui
fut le premier fous l’évêque Aurelius. Quarante quatre
évêques y affifterent, & s’aifemblerent dans la faler
du confeil de la bafilique de Reftitute , fous le confu-
lat de C e fa r iu s& d ’At t icu s , le cinquième des calendes
de Septembre; c’eft-à-dke ,. le vingt -hui t ième
d’Août 397. Nous avons cinquante canons qui por-r
tent le nom de ce concile : on en foupçonne quelques-;
uns d’avoir été ajoutez des conciles fuivans > mais la
difciplinen’en eft pasmoins fainte. Le premier porte 3
que tous les évêques d’Afr ique recevront de l ’églife
de Carthage l’inftruôïion du jour où l’on doit celebrer
lapaque; & un autre canon ajoute, que ceux qui fe*;
ront députez chaque année au conc i le , .porteront
cette inftruétion par écrit à leur province. En effet de
peur que les affaires ecclefiafliques ne vieillifTent au
préjudice du peuple , il eft ordonné que le concile general
de l’Afrique s’alfemblera tous les ans-j; & que
toutes les provinces quiontdespremiers f ie g e s ,y cn r
voyeront trois dépurez de leurs conciles particuliers.
Le nombre n'en doit pas être plus grand , de peur
L i v r e v i Mg t i e ’ m e ?
d’etre à charge à leurs hôtes : c’cft-a-dire aux eve-
iiues qui exerçoientl hofpicalite envers leurs confreres.
La province de Tr ipol i n’envoyera qu’un député, ^ ^
à çaufe du petit nombre de fes évêques ; car elle n en
avoit que cinq.
Sur les ordinations, il eft dit que Ion n ordon- ». «•
liera aucun clerc qui ne foit éprouvé par 1 examen ^
des évêques ou le témoignage du peuple. Que 1 on
n’ordonnera point de diacre avant 1 âge de v in g t -
cinq ans. Q u ’en ordonnant les eveques ou les clercs, h 3,.
on leur lira auparavant les décrets des- conciles, afin
qu’ils n’en prétendent caufe d ignorance. Ceux qui »•
dans leur enfance auront ete bapcifez chez les Dona-
t iftes, nelaifleront pas après leureonverfion de pouvoir
être admis au miniftere du faint autel. Surquoi
les évêques difoient qui ls confulteroient leurs confrères
Sirice & Simplieien, le pape & l’évêque de
Milan* les deux premiers évêques de deçà la mer.
Les tranflations font défendues, comme les réordi- »• 3*.
nations Si lesrébaptifations. Et fur la plainte de 1 en-
treprife d’un évêque nomme Ctefconius qui avoit
quitté fon églife pour en ufurper une autre* le concile
ordonne qu’après L’avoir averti charitablement,
on s’adreffera au gouverneur de la province, pour le
faire ebaffer par l’autorité feeuliere i fuivant les ordonnances
des empereurs. Pour reprimer l'entreprife
de deux évêques de Numid ie , qui avoient ordonne |j 3*
un* évêque : on demandoit que les ordinations ne
puffent être faites par moins de douze évêques. Surquoi
Aurelius de Carthage dit:Ongardera,l ancienne
tonne que trois fuffifent. On dit qu’il n y a que cinq
évêques à* T r ip o l i , deux peuvent être empêchez j
gc en chaque province,-il eft difficile que tous s y