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Optât» lib. 1« t. ii.
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Aurel. ep.64. al.
2.3 J. ad Quint,
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a. 3.
XLIV.
100 H i s t o i r e E c c l e s i à s t i q t j e .'
concile: de refider dans le diocefe ailleurs qu’en î’é-
glife cathédrale. L’intercefleur, c’eft-à-dire celui qui,
prenoit foin d’une églife va cante, nommé autrement
vi f iteur , doit y procurer un évêque dans l’an : autrement
au bout de l ’an, on y mettra un autre intercef-
feur. Les évêques doivent fe trouver au concile, ou
s’ils ont uneexcuie légi t imé, la déclarer par écrit; &
les primats doivent divifer en deux ou no is bandes
les évêques de la province, afin qu’ils viennent tour
a tour au concile. Auifi le nombre des évêques étoit
grand en chaque province. On ne doit point impo-
fer les mains aux prêtres, ou aux diacres coupables
pour les mettre en penitence comme les laïques-
C ’étoit un abus, quepratiquoient lesDonat iâes. Un.
clerc excommunié ne fera plus reçu à fe juf tifier
après l’an. L’évêque,qui auraordonné clerc ou fupe-
rieur de fon monaf tere, un moine dépendant d’un,
autre évêque, fera réduit à la communion de fon églife:
& le moine ne fera ni clerc ni fuperieur. S. Au*
guftin fait mention de ce canon dans deux de fes let tres
: où il dit,que l’on ne doit pas ordonner clercs les
deferteurs des monafteres, mais les meilleurs d’entre
les moines.
Il eft ordonné de baptifer fans fcrupule les enfans,.
dont le baptême n’eft pas prouvé très certainement 1
d’ôterles autels confacrez à la mémoire des martyrs ,
fans preuve certaine,ou fur de prétendues révélations.
Le jour de là pâque doit être déclaré par les lettres formées.
La loi de la continence eft confirmée pour les
é v êqu e s , les prêtres & les diacres. Ce font les regle-
mens de ce conci le, que l'on compte le cinquième de
Carthage & le troificme fous Aurelius.
S.Auguf t in continuoit toûjours fes travaux pour
l ’églife ; & c’eft en ce temps vers l’an 4oo. qu’il corn- j
pofa un plus grand nombre de livres. Comme le petit
traité de la foy des chofes qu’on ne voit pas; qui j
femble avoir été un fermon : d’où vient qu’il n’en
parle point dans fes rétractations : mais il l’envoya
long-tems après au comte Dar ius , comme étant de
lui. Il y combat les p a y en s , qui fe moquoient de
la religion Chrétienne , parce qu’elle ordonnoit de
croire des chofes qu’on ne voyoi t point. Il montre
d’abord que perfonne ne peut ians renverfer les fon-
demensdelafocieté c iv i le , fe difpenferdecroire des
chofes , qu’il ne voi t ni au dehors par les y e u x , ni
au dedans de lui par la penfée. Enfuite il montre que
nôtre foy eft établie fur des preuves fenfibles : les
prophéties , que nous liions &c dont nous voyons
l’accompliiTement ; particulièrement là vocation des-
gent ils, &rétabliiTement de l’églife par tout le mond
e , d’autant plus fenfible alors , qu’il étoit plus recent.
Les chofesprefentes que nous vo yons , nous
font croire les paifées 8t les futures promifes dans les
mêmes livres. Ces livres font entre les mains des Juifs
nos ennemis , confervez exprès pour rendre témoi-
gnage.Et quand il n’y auroit point eu de prophéties,,
lefeul changement du monde , qui a quitte fes anciennes
fuperftitions, pour adorer un homme crucif
ié, prêché par des ignorans, don t les fucceiTeurs ne;,
fe font défendus que par leurs fouffrances: ce.changement
fuffiroit pour montrer que c’eft l ’ouvrage de
Dieu.
Saint Auguftin compofa vers le même temps le
traité du cateehifme,à la priere de Deo-gradas diacre-
de Carthage , qui étoit chargé de cette fonction, il.
lui marque d ón e la maniere dont il doit s’en aqul-
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