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i68 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
n ’avoir pas laiiTé d’offrir les faints myileres. D ’avoir
appelle S. Epiphane radoteur 8c petit démon. Mais on
voit par plufieurs exemples, que le nom de démon
n’étoit pas fi odieux chez les anciens, que parmi nous.
O n difoit encore qu’il avoit fait une conjuration
contre Severien deGabales, 8c qu’i la voi t excité contre
lui les doyens, C ’étoit certains bas officiers de l’é-
g li fequi fervoientauxenterremens. Qui l avoit decelé
le comte Jean dans unefedition militaire. Enfin qu’il
étoit lui-même l’accufateur, le témoin 8c le juge ;
comme il paroiffoit en l’affaire de l’archidiacre M ar-
ty r iu s , 8c dans celle de Proëreiîus évêque deLycie,'
Voi là ce que l’on avoit ramaffé, pour accuferS.Chry-,
foftome d’orguëi l, d’injuftice 8c de violence.
O n l’accufoit auffi d’avarice. D ’avoir vendu quanr
tité de meubles précieux de l’églife i 8c les marbres
queNedtaire fon predeceffeur avoit préparez pour
orner l’Anaftafie;d’avoir vendu par un nommé Théo-
dulela fucceflion de T h e c le , laiffée apparemment à
l ’églife. Enfin, difoit-on, on nefçait où font allez les
revenus de l’églife. Sur les ordinations, on difoit ;
qu’il avoit ordonné fans autel des diacres 8c des prêtres
, & pluiîeurs fans atteftations. Qu ’il avoit fait
quatre évêques dans une feule ordination ; qu’il
avoit ordonné prêtreSerapion prévenu de crime; 8c
é v ê q u e , Antoine convaincu d’avoir fouillé dans des
tombeaux. Enfin qu’il donnoit de l’argent aux évê-;
ques qu’il avoit ordonnez, afin de iefervir d’eux pour
perfecuter le clergé. On attaquoit même fes moeurs 8C
fa religion. Il eft allé, difoi t -on, à l’églife fans prier,
& y eft entré de même. Il fe deshabille 8c s’habille
dans fon t rône, & y mange des paftilles C ’ef tcequi
a été inarqué, qu’ il mâchoit quelque chofepar refp
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L i v r e v i h g t - ü n i e ’ m e . i 69
peét après la communion; le refte fait vo i rque dès-
lois on changeoit d habit pour le miniftere de l’autel
: mais peut- être n’étoit-il pas ordinaire de le faire
dans i’églife. On difoit encore : On chauffe le bain
pour lui feul» 8c après qu’il s’eft baigné, Serapion en
ferme l’entree, afin que perfonne ne s’y baigne. Il
mange feul, vivant licentieufement comme un C y -
cjope. il reçoit des femmes feul à feul, après avoir
fait fortir tout le mondel Voilà les vingt -neuf chefs
d’accufation contenus dans le libelle de l’archidiacre
Jean.
On pouffa cette derniere calomnie jufques à l’ac-
cufer ouvertement d’abufer d’une femme ; Sc il offroit
de s’en jüftifier par l’infpeètion de fa perfonne, 8c l ’état
où l’avoient réduit les aufteritez exceffives de fa
jeuneffe. L’autre accufation de vivre en Cyclope ,
étoit fondée fur c eq u ’effeéfivement il mangeoit feu l ,
& voyoit peu de monde chez lui. C e que fes ennemis
comparoient à la vie farouche des Cyclopes,
que les poëtes reprefentoient comme des hommes
fans focieté, enfermez chacun dans fa caverne. Ils
fupofoient que S. Chryfof tome en ufoit ainfi pour faire
bonne chere avec plus de liberté : mais c’étoit tout
le contraire. Il ne beuyoit point de v in , à çaufequ’il
avoit la-tête échauffée : fi ce n’eft que dans les chaleurs
il prenoit du vinpaf fé par les rofes. Son efto-
mac étoit tellement affoibli 8c déréglé, que ce qu’on
lui avoit préparé le degoûtoit , 8c il defiroit ce qu’il
n’avoir pas. Souvent il oublioit de manger, détourné
par les affaires ec.clefiaftiques, ou par l’étude de l ’écriture;
8c demeuroit ainfi jufques aufoir. il plaignoit
extrêmement la dépenfe de la table, regardant comme
un^facrilege d’ôter aux pauvres pour donner aux
TomeV. Y
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E f. 143. ad Cy-
riac.
Sap. x i x . n, 7.
Etomer. Odifi. ix.
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