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A n. 406.
Chr» Vafcht f .
508.
Theop.teSt, lib.z •
ad fin«
In VigiL c. 5.
a<;8 H i s t o î r e E c c l e s i a s t i q u e .
non feulement pour facrileges, mais pour infenfez
d’avoir porté dans un vafe d'or Se dans la foye des
cendres méprifables. Les peuples de toutes les églifes’
étoient infçnfez , d’aller au devant des faintes reliques
, 8c de recevoir avec tant de joy e le prophète,
comme s’ils l’avoient vu prefent Se vivant v eniorte
que leurs troupes fe joignoient depuis la> Paleftine
jufques à Calcédoine, Se loüoient Jefus- Chrift tout
d’une voix. Adoroient- ils Samuel, ou plutôt Jefus-
Chrift dont Samuel a été le levite Se le prophète ? En
eiFetles reliques du prophète Samijel furent apportées
à C . P.du temps de l’évêque A t t i cu s , au mois Arte-
mi f ius , le quatorzième des calendes de Juin, ious le
confulatd’ArcadeSede Probus , e’eft-à-dire, le dix-
neuv iémede May 406. L’empereur Arcade marchok
devant avec Athemius prefet du pretoire, Se coniul
de l’année precedente, Emilien prefet de la ville Se
tout le fenat les faintes reliques furent dépofées pour
un tems dans la grande églife, 8e enfuite mifes en une
églife bâtie en l’honneur du prophète près de l’Hebdo-
mon.
Pour montrer que les faints prient pour nous, fains
Jerôme dit : Si les apôtres Se les martyrs étant encore
dans leurs corps, peuvent prier pour les autres, combien
plus après leurs vièboires ? ont ils moins de pouvoir
depuisqu’ils font avec J..C ? Et enfuite : Nous;,
n’allumons point de cierges en plein jour , c’eft une
calomnie. Si quelques feculiers ou quelques femmes le
font par ignorance, ou par limplicité , quel mal cela
vous fait-il? ils reçoivent leur recompenfe félon leur
foi ; comme la femme qui parfuma J. C. quoiqu’ il
n’en eûtpasbefoin. Sans parler des reliques, par tou-
tesles églifes d’O r iem , quand on va lire l’évangile,
L i v r e v i n g t -d e u x i l ’ m é . Ë p
on allume le luminaire en plein jour enf igne de joye.
L’évêque de Rome fait donc mal , lorfque fur les os
venerables, félon nous, Sc la vile pouffiere félon toi,de
Pierre Se de Paul hommes morts, il offre à'Dieu des
facrifices,8e prend des tombeaux pour des autels? non
feulement i’évêque d’une vi l le, mais tous les évêques
du monde font donc dans l’erreur ? Il accufe Eunomius
d’être l ’auteur de cette herefie.
Sur les veilles dans les églifes, il dit : que ce n’eft
pas une raifon de les abolir , parce qu’elles donnenc
occafion à-quelques defordres entre les jeunes gens
& de miferables femmes ; autrement, d i t - i l , il fan-
droit auffi abolir la veille de pâques. Il infifte fur
I les miracles qui fe faifoient comrnunémenc aux
I tombeaux des martyrs ; 8c ajoute : Quand j ’ay été
I troublé de colere de quelque mauvaife penfée , ou
I de quelque illufion noôturne, je n’ofe entrer dans les
I bafiliques des martyrs. T u t’en moequeras peut-être
I comme d’un fcrupule de bonnes femmes. Il j-uftifie
I enfuite la pratique confervée depuis le temps des
I apôtres parmi les Chrétiens,8c même parmi les Juifs,
d’envoyer des aumônes à leurs freres de Paleftine.
Enfin il défend la profeftion monaftique, en difant
qu’il ne faut point craindre que l’égli-fe manque de
miniftres, quoi qu’il y ait des folitaires; cpmme on
ne craint point que le genre humain periiFe , quoy1
qu’il y ait des vierges. Le devoir du moine, d i t - i l ,
n’eft pas d’enfeigner , mais de pleurer pour foy ou
pour le monde, & d’attendre en crainte l’avenemenr
duSeigneur. Il fuit les ©ccaftons, parce qu’il fe défie'
de ià foibleife, Scn’efpere de vaincre que par là fuite».
Tel eft l’écrit de faint Jerôme contre Vig i lanc e , donr
on ne voit point quel ’hereiie ait eu de fuite, ni qu’o a
L i iij» *