
i P 4 H i s t o i r e E c c x e s i a s t i q t j e .
ter toutesles conteftations de doétrine , que d’alte-
r c r la charité. Il envoya cette lettre à l’évêquePreft-
dius , pour la faire tenir à S. Jerôme ; lui envoyant
en même temps des copies des lettres precedentes ».
tant de faint Jerôme que des fiennes ; m le priant de
l ’aver t ir , s’il trou voit quelque choie à redire dans fou.
procédé.
x x x i . Enfin S Jerome ayant reçu par le diacre Cyprién¡
MtlcsjeSmc les trois lettres de S. Auguftin a 8. 40. 6c 71. répondit
aux queftions quelles contenoient ; dont la princi-
Mp.Ani.ys.ai. p ale eft cçlle de l’explication de l’épîir.e auxGalates.
Cet te lettre eft la quatre-vingt-neuvième de faint Je-
iôme ,6 c la foixante-quinzkme dansfaint Auguftin,.
h. 5. S. Jerôme y foûtient ion opinion par l autorité d Or i '
g ene , Se des autres.interpretes G r e c s , qu’ il a fuivis
dans fon commentaire. H y marque Saint Jean Chry-
„t( foftome, comme n’étant plus évêque d eÇ .P . cequiî
montre que la lettre eil écrite vers la fin de l’an 404.
Au fond il foutient que faint Pierre ne pou voie igno-
»,8;. r e r ,q u ’après l’évangile on n’étok plus obligé à l’ob-
fervation de la loy., puifque lui- même avoir été l'auteur
du décret du.concile d e je ru fa lem, qui l’avoic
décidé. D ’ailleurs faint Pau! pratiquoit la loi ceremo-
niale , quand il craignoit de choquer les Juifs ; corn-
jîbxvï.r.xyiiï. me lorfqu’il circoncit Timor bé e , lorfqu’il le fit cou-
18. xxi. 20. _er jgs 3 Cefarée, lorfqu’il facrifia a Jérusalem
avec quatre Nazaréens. I ln’avoit donc rien are-
procher à S. Pierre. S. Auguftin répondit , que faint
jsp-40. ,.4. Paul avoir quelquefois pratiqué la l o i , pour montrer
qu’ il ne la rejettoit pas comme mauvajfç , mais
feulement comme n’étantplusneceffaire au falut après
J. C. 6c qu’il n’avoic repris S. Pierre qu’en ce que fa
conduite faifoit regarder ces cérémonies comme ne-
. L Î v R E - V iN C T -ÜM IR’ ME. 595
sceif-iires. S. Jerôme répliqué : Les Juifs feraient donc
bien, fi après l’évangile ils obfèrvoient encore la loy ;
s’ils offraient des facrifices,s’ilspratiquoient la circon-
ci f ion&le fabat. Ainf i nous retombons dans l’herefie
deCerinthe Sc d’Ebion, qui ont mêlé la loi ceremo-
niale avec l'évangile. S. Jerôme envoya cette lettre
avec faprecedente, la ioixante-douzième > par le diacre
Cyprien. r
Il écrivit enfuite la lettre quatre-vingt -feizieme
-entre les fiennes, Sc quatre- vingt-unieme dans S.Au-
I , guftin. Le porteur de cette lettre fut Firtnus ;8c S, Jerôme
femble ne l’avoir écrite que pour exeufer 1 acre-
té de la precedente, 6c donner à S. Auguftin des témoignages
defon amitié. S. Auguftin l’ayant reçue ,
répondit en même tems aux deux precedentes, foi-
xante 6c douze 6c foixanteôc quinze , par une grande
lettre qui fut la derniere entre-euxfur cette diipute.
S. Auguftin y pofe cette maxime : Les Livres canoni-
qaeRiont les feuls que j ’ay appris à reverer , julques
au point de croire très-fermement qu aucun deleurs
autres nefè foie mépris en rien, Et fi j ’y trouve quelque
chofe qui femble contraire a la vé r i té , j e croi
que l’exemplaire eft fa u t i f , que le traducteur n a pas
f bien pris le feus, ou que je ne l’ai pas entendu. Pour
les autres auteurs, quelque fainteté 6c quelque doétri-
ne qui les dif t ingue, je ne me fais pas une l o i , en les
lifant , de croire vrai ce qu’ilsdifenr, parce qu ils I ont
cru; mais parce qu’ils me l’ont perfuade par les auteurs
canoniques, ou par quelque bonne raifon. En-
fuite il répond à l’objeêtion de S. Jerôme; que fi faint
Paul avoic pratiqué ferieufement la loi cérémonial«
Î depuis fon appoftolat ; les Juifs qui fe convertiflent
pourraient encore la pratiquer , ôc qu'en les approu-
Bb ij
ep. 7 * .* . i f .
Hier» ep, 96.
ap. Aug, 81 ,ats
ep, S i. al,
ap. Hier. 57,
n. ij.