
A n . 4 0 4 .
yn1.ff.z4
X L L
A u tres laiiaces
p e rfecutées .
§ ?w n i. v i n . c ,
Wm
i l g H i S T O I RE £ <S CLE S I À S f ’î QJJ t".
le. Le prefec de C. P. l’ayant fa it amener devant fon
tr ib u n a l, lui demanda pourquoi elle a voit mis le feu
à l ’églife? Je n’ai pas v é c u , d it-e lle , de maniéré à en
être foupçonnée,puifque j ’ai employé les grands biens
q u e j’avois àrenouv eller les temples de Dieu. J e fç a i
vô tre v i e , dit leprefet.Paifez donc au rang d’accufa-
te u r , rép on d it-e lle , & qu’un autre nous juge. C om me
il n’y avoit point de p reuves contre-elle,le prefet
changea de ton, & lui dit, comme par confeil, à elle &
à d’autres femmes, qu elles étoient bien folles de refu-
fer la communion de l ’év êque , pouvant fe retirer
d’affaire e n y revenant. Les autres cederent par craint
e , maisOlympiade dit ; A p rè s avoir ¿té arrêtée de-
v a n t un fî grand peuple fur une ca lom nie , i ln ’eft pas
jufte d em ’o bliger a me défendrefur une autre plainte.
D on n e z -m o i des avocats fur la première accufation.
C a r quoi que vous fa ff ie z , je n ’entrerai point dans
c e t te communion, que la religion me défend. Le
prefet la laifla aller comme pour inftruire fes avocats?
mais l’ayant fait ramener un autre jo u r , il la condamna
à payer une grande quantité d’or. Elle ne
fe rendit pas pour cela : mais elle quitta C. P. ôcidla
demeurer à C y zique.
Sainte N ica re tte fe retira auffi de C. P. en cette
oceafion. C ’étoit une v ie rg e d’une des plus illuftres
familles de N icôm ed ie ; qui pratiqua toutes les v e r tus
, particulièrement l'h um ilité , quoi qu’avec un
grand courage -, enforte qu’elle ne fe plaignit point
de fes grands biens qui lui furent ôtez injuftement;
& par fon ceconomie , le peu qu’on lui laifla ,
lu i fuffit pour v iv r e avec les fiens jufques à la
vie illç ffe , & donner encore libéralement. Ellepré-
oaroit toutes fortes de remedes pour les pauvres :
guérifToie
L I V R E V I N G T-O N lE* M E. 1 17
gueriffoit ceux que les médecins n’avoient pu foula-
ger, & faifoic des cures qui paroiiToient miraculeufes.
Elleavoitgrand foin de fe cacher: jamais elle ne vo u lut
être é levée au ran g de diaconeiïe, quelque inftan-
ce que lui en ffift S. J e anC h ry fo ftom e , ni prendre la
conduite des vierges ecclefiaftiques, c’eft-à-dire de
celles qui n’etoient point enfermées dans des mona- v.vaur.ads<>
fteres, mais lo g é e s ch e z leurs parens, & dont l’églife ««.
avoit le.catalogue. La mémoire de fainte N ic a re te e ft ‘>r‘r '
celebrée le vingt-feptiéme de Décembre.
Pentadie v e u v e ducon ful T im a fe , & d ia cone ffe ,
fut auffi amenée dans la place publique devant le tribunal,
& de là conduite en prifon , étant calomniée au
I fujet de l’incendie ; mais elle réiiûa genereüfemenr.
| Elle vouloir auffi fe retirer de C . P. mais S .C h ry fo - ti-u
■ ftome l’ayant a p r is , L’exhorta à y demeurer, pour en-
I courager Ôtaffifter les perfecutez. Il y eut plufieurs
I autres faintesfemmes qui eurent part à cette perfecu-
■ tion: comme Procula ou Afnprocla diaconeffe, Baffia-
■ ne , Chalcidie., A fyn c ritia , connues par les lettres de
■ S. Chry.foftome.
On fu t enfin obligé de faire ceifer les recherches
■ pour l’incendie, comme il paroît par une loi datée de c.n.c.th.,[ifc-
I C. P. le v in gt-neuvième d’Aoufl 404. adreffée au pre-
■ fet Studius. Elle porte que les auteurs de l ’incendie
■ n ayant pû être trou v e z ,le s clercs feront mis hors des
■ priions, pour être embarquez & ren voy e z chez eux:
■ que les maifons où on aura retiré des évêques ou des
I clercs étrangers feront confifquées: comme auffi cel-
I les où les clercs de la v ille auront tenu des con venticu-
I les. Peu de jours après, c ’eft-à-dire l’onziéme de Sep-
I tembre, on ordonna que les maîtres empècheroient I-5. dehis gLj
I ¡leurs efc la ve sd ’affifter au x eo n v en ticu le s , fous peine
Torne V , E e