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Lib. 1 . in Pelag,
c. 8
t i.n . 34..
XXX.
Moit de iàinte
Paulc.
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Eujtecb»
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196 H i s t o i r e E c o l e s i à s t i ç f â E ;
vaut , nous retomberions dans l’herefie d’Ebion &de s
autres Chrétiens judaïfans. S. Auguft in foütient qu’il
n ’y auroit pas moins d’inconveniens àobferver ces
cérémonies par feinte, comme S. Jérôme difoit qu’a-
vo i t fait S. Paul, que de les cbierver ferieufement;
& qu’ il vaut mieux dire que S. Paul & les autres apôtres
les obfervoient quelquefois, pour les abolir in-
fenfiblement, & montrer qu’elles n’étoient pasmau-
vai fes, mais feulement inutiles; que bien qu’elles fuf-
fent mor tes , elles meritoient d’être enfevelies honorablement.
Mais quivoudroit à prefent les déterre®,
& en ramener la pratique après l’établiifement parfait
de l'évangile , fembleroit les juger neceffaires, &c
retomberoit dans le judaïfitne. J’avouë donc, dit faint
Auguft in , qu’en difant que S Paul pratiqua ces cérémonies
, pour montrer qu’elles n’avoient rien de pernicieux,
je devois ajouter r Seulement dans le tems
où la grâce de la foi commença à être découverte.
Ainf i je dois plutôt aceufer ma négl igence, qu* v ô tre
cenfure. On croit que S. Jérôme fe rendic enfin
à l’avis de faint Auguftin ; parce qu’il écrivit depuis,
que S. Pierre même fut reprehenfible, félon S. Paul ;
pour montrer que perfonne ne fe doit croire irrepre-
henfible. S. Auguftin reconnoît auffi dans cette lettre
l’utilité de la traduction que S. Jerôme avoit faite fur
l’hebreu. On rapporte à l ’an 405. ces deux dernieres
lettres de faint Jerôme & de faint Auguft in fur cette
matière.
Pendant cette difpute, c’eft-à-dire, au commencement
d e l ’an404. faint Jerôme reçutune grande afHi-
¿tionpar la perte de faince Paule. Elle mourut le mardi
feptiéme des calendes de Février, fous leconfulat
d’Honorius 8c d’A l i f ten e te , c’eft-à-dire, le vingte
L i v r e v i n g t - u n i e ’ m 1 . 1 9 7
fixiéme Janvier 404. Elleétoit âgée de cinquante fix
ans ; dont elle avoit paffé dans- la pieté cinq ans à
Rome , 8c v in g t ans à Bethléem. En mourant elle
faifoit le figne de la croix fur fes lè v r e s , ôcdiioit des
verfets des pfeaumes. L’évêque de Jerufalem & ceux
de plufieurs autres villes étoient prefens, avec une
infiniré de prêtres & de diacres, 8c tout le momftere
étoit plein des vierges & de moines. Des évêques la
portèrent à l’égtife fur leurs épaules ; d’autres por-
toient des flambeaux & des cierges, d’autres condui-
foient les'troupes, qui chantoient des pfeaumes en
Hebreu , en G r e c , en Latin 8c en Syriaque. Tous les
moines, toutes les vierges 8c tout lepeupledes villes
Voifines accourut à fes funérailles , les veuves & les
pauvres la regrettoient comme leur mere. On la mit
au milieu de l’églife de la grotte de Bethléem; & le
troiiîéme jour elle fut enterrée au-deffous prés de la
grotte; maisle concours du peuple dura toute la fe-
maine. Sa fille Euftochium étoit inconfolable, 8c ce
fut pour adoucir fa douleur, que S. Jetôme tres-affli-
gé lui-même lui adreffa la vie ou plutôt 1 éloge funèbre
de ia fainte mere.
Quelque temps auparavant, fainte Melanie avoit
quitté laPaleftine, après avoir demeuré vingt cinq
ansàjeruialem; 8c étoit revenue à Rome. Le fujet
defon retour étoit , qu’elle avoit appris que fa petite
fille Melanie lajeune mariéeà Pinien vouloir renoncer
au monde, elle craignoit qu’elle ne fe bi f fât fé-
duire, 8c ne tombât dans quelque erreur contre la foi,
ou dans la corruption des moeurs.. Sainte Melanie
agee de foixanre 8c deux ans , s’embarqua donc à
Celaree, 8i après une navigation de vingt jours, elle
arriva en Italie. De Naple» où elle aboida , elle alla
B b i i j .
XXXI.-
Retour de fainte'
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V Préf. ad ep«<
Aug. 9 j.
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n 6.
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