
Theod. y.
Socr. v u ,
L. ult. C.
pce».
■jjo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ment bien enlatin & en grccf Mais elle rapportoit
l'honneur de tout à fon frété elle le faifoit mftruire
d’une maniéré convenable à fon rang. Il apprit des
meilleurs maîtres les exercices de cheval, des armes,
& les autres femblables. Elle-même lui apprenoit à
paroître en public avec gravité 8c dignité : à regler fa
démarche 8c fa contenance : à interroger à propos, à
paroître doux ou terrible félon l’occafion.
' Elle n’avoit pas moins de foin de lui infpirer la
pieté, raccoûtumantàprierfouvent, à frequenter les
eglifes, & les orner de dons precieux : à honorer les
évêques, les vrais moines, 8c les autres perfonnes
vertueufès ; 8c à fe donner de garde.des nouveautez
«.s?, dans les,dogmes de la religion. Il acheva de ruiner les
temples des idoles, & d’abolir l’idolâtrie. Le palais
étoit réglé comme un monaftere. Le jeune empereur
le le voit de grand matin pour chanter aveefes foeurs à
deux choeurs les loüanges de Dieu. 11 fçavoit par coeur
l’écriture fainte, 8c en parloit pertinemment avec les
évêques. Il avoit une bibliothèque des livres facrez
8c de tous leurs interprètes. Il jeûnoit fouvent , principalement
les mercredis 8c les vendredis : fouffroit
patiemment le chaud 8c le froid, 8c ne tenoit rien de
la moleffe d’un prince né dans la pourpre : on loue
entr’autres fa patience & fa douceur. Il accorda à
Afclepiade évêque de Cherfonefe la grâce de plu-
fieurs criminels qui étaient en prifon pour avoir ap-
Th.de pris aux barbares l’art de faire des vaifleaux. Si quelque
criminel étoit condamné à mort, il lui donnoit fa
grâce avant qu’il fortît les portes de la ville : car les
exécutions fe faifoient dehors. Et comme on lui de-
mandoit la raifon de cette clemence, il répondit : Il
eft bien aifé de faire mourir un homme, mais il n’y a
que Dieu qui puiife le reifufçiten II fit une loi pour l. uit.de/feii.
défendre même aux Juifs & aux païens les fpeéta- C-Th-
des du theatre 8c du cirque par toutes les villes le
dimanche, le jour de Noël 8c de l’Epiphanie : le
jour de Pâque , pendant la Quinquagçfime , /c’eft-à-
dire , jufques à la Pentecôte ; 8c aux fêtes;des: Apôtres
: quand même ces jours fe rencontreroient avec
ceux que l’on celebroit en fon honneur , comme fa
naifTance. Cette loi eft du premier de Février
Il renouvella les loix de fespredeceffeurs contre les l. i9. eo.m. c.
heretiques, y comprenant nommément les Nova- Th-iehir“ -
tiens, 8c cela par trois loix, toutes trois de l’an 415,
La même année il en fit trois en faveur des Juifs, pour £ *j- z7- c.
reprimer lé zele indiferet des Chrétiens. Il défendit de
leur ôter leurs fynagogues , ou les dépouiller de leurs
ornemens : mais il lçur défendit aufli d’en bâtir dç
nouvelles : 8c confirma la défenfe de -circoncire des
Chrétiens, ou de les avoir pour efetaves,' Il défendit i-uit.c.Th.Ke
aux Chrétiens d’abufer de l’autorité de la religion-,
pour exercer aucune violence contre les païens, non
plus que contrôles Juifs, tant qu’ils demeuroient en 1.14.c- rh.de
repos:ni de leur rien ôter , fous-peine de reftitution f “s'
quadruple. Au refte il confirma lesconftitutions contre
les païens : reduifant feulement au banniffement
avec confifcation de biens, la peine de mort, établie
contre.ceux qui facrifioient aux idoles. Ces trois loix
font de la même année 413.
C ’eft à ce zele pour la religion 8c aux autres vertus
de Thcodofe le jeune , que lès hiftoriens du temps,
Sbcrate, Soz'omene 8c Theodorct attribuent fesprofperitez
8c fes viétoires. Toutefois .ils femblent s’être Thecdmt.y.hi/i,
un peu laifTez entraîner à l’inçlination f i ordinaire de 37.
C c c c ij