
i l . Retrafl»c 4*
Ibid. c. 15«
Ibitk c. 16*
SupQ h. 41.
1 1 »Retr. c« 1 1 ,
10 z H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ter: Sc Iafubftance des chofes qu'il doit dire aux cate-(
cutnenes. Car il s’agit i c i , non pas de 1 ii ft iu&ion des
enfans C h r é t ien s , mais des payensqui fe convertif-
foient en âge de raiion. S. Auguftin avoit commencé
quelques années auparavant, le traité de la Doéfcrine
Chrét ienne, pour montrer plus à fonds la maniéré
d ’entendre & d’expliquer l'écriture fainte ; mais il ne
l ’acheva que plus de ving t -c inq ans après.
ilcommençoi t alors, c’eft-à dire vers l’an 400. le
grand ouvrage de la Tr ini té ,qu ’il diétoir peu à peu,ÔC
ne l’acheva que plus de quinze ans après.il l’ interrompit
pour écrire de fuite , les quatre livres delà confor-,
mité des évangeliftes:dont il employé le premier à réfuter
les payens , qui fous pretexte d’honorer J.C.
comme un homme trés-fage,méprifoient les évangiles,
parcequ’il ne les avoit pas écrits lui-même; 6c
foûtenoient que fes difciples avoient ajouté à fa doctrine,
lui attribuant la divinité 6t la défenfe d’adorer
les autres dieux.Ce livre eft donc une excellente con-
troverfe contre les payens,où il montre la iuperiorité
duDieu d e s ju i f s , parl’accompliiTementdesprophéties,
touchant la converhon de toutes les nations, 8£
I3 ruine de l’idolatrie , executée par les dernieres loiaç
des empereurs. Les trois autres livresleverit en détail
les contrarierez aparentes des évangeiiftes.Au même
tems fe raportent lesqueftions fur les deux évangiles
de faint Matthieu & de S. L uc , & les annotations fur
Job. Dans le même tems, c’eft-à-dire versi’an 4oo.
S. Auguft in écrivit les treize livres deles confelïîons,
pour fon édification & celle des autres. Les dix premiers
font l’hiftoire de fa v i e : les trois derniers font
des méditations fur le fens allégorique du commence»
paent de la Genefe, qu’il entreprit peu d? temps après
L i v r e v ï N G t 1 £■’ U t . roj
d ’e x p l i q u e r fuivant le fens littéral, dans les douze l i vres
de la Genefe à la lettre. Ces livres tendent principalement
à fournir des réponfes aux calomnies desMa-
niché ens ,&cont ienent plus de queftions que de rcfo-
îutions.ilsne furent achevez que quatorze ans après.
Il refuta encore plus ouvertement lesManichéens dans
les trente-trois livres contre Fauf te, ce meme eveque
Manichéen qu’il avoit connu en fa jeuneife, 6c dont
il avoit tiré fi peu de fatisfaéfion. Il étoit Afr icain sup.iiv.wiu.
d eMi le v e : &. ayant été dénoncé au proconful, avec B-î°'
quelques autres Manichéens, au lieu de la peine de
mort qu’il avoit encourue félon les loix , il fut feule- £-- Tl *•
ment relegué dans une iile à la priere des C h r é t ie n s ,
rappellé peu de tems après.Il compofa un livre contre
la foy Catholique,que S. Auguftin entreprit,à la priere
des fidelles,de réfuter pied à pied, mettant d’abord le
texte de Faufte, &c enfuite fes réponfes. Ce qui rend
ces livres fort inégaux, fuivant que ceux de Faufte lui
fourniflentplus ou moins de matière. C ’eft principalement
une défenfe de l’ancien teftament contre
lesManichéens.
Quoique l’herefie de Jovinîen eût été condamnée
à Rome , où elle avoit paru : quelques-uns en difpu*
toient encore en fecret ; & infiftoient princapale-
ment fur ce qu’ils prétendoient que l’on n’avoit pu
répondre à J o v in ien , en faveur de la virginité,-qu’en
blâmant le mariage: reproche qui tomboit principalement
fur faint Jerôme. Pour le détruire, faint
Auguft in écrivit le livre du bien conjugal , où il
montre que le mariage eft bon en foi : non comme
un moindre mal, mais comme un vrai bien ; & qu il
a trois biens principaux, les enfans, la fidélité reciproq
u e , le iacrement ou myf tere, qui le rend indiflo