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4SS H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qjue.
datnna de nouveau Pelage & Celeftius , les réduifant
au rang des penitens, s’ils abjuroient leurs erreurs :
finon les excommuniant abfolument. Le pape Zofi-
me en écrivit aux évêques d’A fr ique en particulier
& en général à tous les évêques une lettre fort ample.
Il y expliquoit les erreurs dont Celeftius avoit été ac-
cufé par Paulin, rapportoitplufieurs pafl'ages du commentaire
de Pelage fur faint P au l , &c n’omettoitrien
de ce qui regardoit Pelage & Celeftius. Il établiftbit
folidemenc le péché originel, & condamnoit Pelage
de ce qu’il donnoit aux enfans morts fans baptême un
lieu de repos & de bonheur hors le roïaume des cieux.
Il y enfeignoit qu’il n’y a aucun temps où nous n’aïons
befoin du fecours de Dieu ; & que dans toutes nos
aétions, nos penfées, nos mouvemens, nous devons
tout attendre de fon aftiftance, & non des forces de
la nature. Cette lettre du pape Zoi îmc fut envoies
aux évêques d’Egypte & d’Orient : à Jerufalem , à
Conftantmople , à Theftalonique : enfin à toutes les
églifes du monde -, & tous les évêques catholiques y
foufcrivirent, fuivant l’ordre du pape , particulièrement
ceux d’Italie.
T o u t le clergé de Rome fui vit ce jugement, même
ceux que les Pelagiens prétendoient leur être favorables
: fur tout le prêtre Sixte, dont ils fe vantoient
comme de leur principal défenfeur. Il fut le premier
à prononcer anathême contre eux devant un très-
grand peuple , & eut grand foin d’en écrire à ceux
auprès defquels les Pelagiens fe vantoient de fon amitié
j & non content de fe déclarer lui-même, il commença
à preffer les heretiques par la terreur des loix
impériales, de renoncera leurs-erreurs. C ’eft ce prêtre
Sixte qui fut pape quatorze ans après. Il accompagna
L i v r e v i n g t - t r o i s i e ’me . 485»
pagna la lettre du pape Zofitne , fur la condamnation
de Pelage, d’une lettre à Aurelius de Carthage, dont
il chargea l’acolyte Léon , que l ’on croit être le même
qui fut pape vingt-deux ans après. Sixte écrivit
auifi à S. A u g u f t in , par le prêtre Firmus.
Les évêques qui ne voulurent pas foufcrire à la n
condamnation des Pelagiens, furent dépofez par les de j î iS ‘îé'pei”
jugemens ecclefiaftiques, &£ chaffez d’Italie, fuivant °Ka'
les loix impériales. Plufieurs renoncèrent à l’erreur,
vinrent fe foumettre au faint l ie g e ,& rentrèrent dans
leurs églifes. Il y en eut dix-huit qui demeurèrent
obftinez , dont le plus fameux étoit Julien évêque
d’Eclane. On les interpella de condamner avec toute
l ’eglife Pelage & Ce le f t ius , &c de foufcrire à la lettre
du pape Zofime. Ils le refuferent, & nous avons encore
une confeftion de fo i , par laquelle ils prétendirent
fe juftifier. Elle eft allez femblable à celle de Ap. te. 10, îpAug,
Pelage & de Celeftius. Ils reconnoiiTent que les en- uo'
fans ont befoin de baptême, mais ils nient le péché
originel: ils demandent au pape qu’il leur écrive s’ils
doivent croire autrement : mais ils déclarent que f i ,
fans les convaincre, on veut exciter du fcandale con-
tr’eux, ils en appellent à un concile plenier. Ils difent
que ceux qu’on accufe de tenir les erreurs condamnées
, les ont condamnées eux-mêmes par écrit. Ils
prient le pape de ne pas trouver mauvais , s’ils ne
peuvent condamner ces perfonnes en leürabfence,
& fans les entendre : & emploient les mêmes auto-
ritez , dont le pape Zofime fe iervoit d’abord contre
les évêques d’A fr ique , comme pour lui reprocher
fon changement. Zofime n’eut point d’égard à cette An -r-
confeftion de f o i , _& ne laifta pas de condamner Julien
& fes complices. Julien écrivit encore une lettre
Tome V . Q_qq