
T ” ' lui promettoit la v id o i r e au même lieu trois jours
39 • après. Il y demeura donc; ôc le troifiéme jour, ayant
pafle 1 a nuit en prières, il marcha contre les ennemis
qui i ’environnoient. Il propofa la paix aux premiers
qui s’avancèrent : mais voyant un enfeigne qui s’y
oppofoit ôcexcitoit les autres au combat , il lui donna
an coupd’épéedans le,bras,enforte qu’il l ’obligea de
baiifer l ’enfeigne qu’il portoit. Les troupes plus éloignées
, croyant que les premiers fe rendoient, v in rent
à l'envi fe rendre à Mafcezel, 8c les barbares qui
fuivoient Gildon en g rand nombre, abandonnez par
les troupes réglées,fedifperferem par la fuite. Gildon
s’enfuit lui-même, 8c s’éta.nc embarqué, fut ramené
en Afr ique, où il s’étrangla peu de jours après, Cet te
guerre fut terminée dans les trois premiers mois de
l'année 398. Gildon étoit payen : mais fa femme étoit
chrétienne &ver tqeufe: il avoit unefpeurqni confa?
p raàDieufa virginité. Sa fille Salvine qui avoip épou?
fé Nebridius, neveu de l’imperatrice, fut auifi pieufe,
comme il par.oîc par unelectre que$. Jerômelui écri?
vi t , touchant la conduite qu’elle devoit tenir dans fa
viduité.
Les Donatiftes profitèrent de cette guerre , pour
continuer leurs.violences avec plus d’impunité.Qptat
évêque de T h am a g u d e , dans la province de Car-
th -g e , s’y fi gnala entre les autres ; 8c fut tellement
attaché à la fuite d eGi ld p n , qu’on le nommaOptat
Gildonien. Ilmarchoit accompagné d’une troupe de
foldats aveclefquels il commit une infinité de crime?
par toute l’Afrique pendant dix ans. Il opprima
des veuv es ,ruina des orfelins, feparades personnes
mariées,fit vendre le bien desinnocens. il fit là guerre
¿outrance par.terrp&: nier à l’églife pathqliqup -,
Pagi» an. 3 5? S
7. S .9. & c .
¡îier. ep. 9.
JLug. 1 . çontr.
Caud. c. 38. n
m
1 1 . C ontr. ' ep.
Parm. c. x.n» 4.
£.4. n. 8«
Ôc fe rendit fi terrible entre les Donatiftes mêmes,que ~
ceux de Muf t ice & d’Aflure contraignirent leurs évê- ’ 39 "
ques Felicien ôc Prétextât de quitter le fchifme de
Ma x imien, pour revenir à la communion de Primienî
1 & obligèrent les Primianiftes à les recevoir, quoique
nommément condamnez dans leur concile de Bagaïe. Jf-r* 5- “i-n.
Enfin Optât étant aecufé comme complice.de Gildon,
I mourut en prifon cette année 3 98.Sc toutefois les Do- '"^ 9W
naciftes ne le féparerent jamais de fa communion I ils R 9 B H B
r ' mm \ r Ei.7tf.Wii1.Bire
reconnurent toujours pour eveque,& après ta mort 5. -
lui donnèrent le titre de marty r.
Saint Auguftin continuoic toûjours de travailler à la xxx;
réunion des Donatiftes,Sc ne faifoit point de difficulté ¿Au|uftin\vtc
de conférer avec eux, ou de leur écrire : non des lettres HHB f ?
, . . a. . . • 1 I B i l M de communion qu us- n auroient pas reçues, mais des ». »
lettres fimple's comme à des payens;ôc fans y prendre
le titre d’évêque. Un jour comme il étoit àTuburfe .
1 r. t c*2,1 n‘ î**
avec GioriusyEleafius, & quelques autres Donatiftes,
traitant: de leu r r éü n ia n , ils prodüifitent lës ailes
par lefquels il étoit porté que Cecilicn évêque de sut.iiTX1x.1t.y4*
Carthage avoit été condamné avec fes ordinateurs *
par environ foixante Sc dix évêques ; ôc la eaufe de
Félix d’Aptunge fut traitée d’une maniéré très-odieu-
fe. Aprèscecceleébure, S. Auguftin dit: Nous avons
auffi des aékes eeclefiaftiques, où Second de Tig i f r ,
alors primat d eNumidie , laiffa au jugement de Dieu
les évêques qui fe confeiToient tradiceurs , dont les
noms fe trouvent entre les juges de Gec il ien, 8c Second
à leur tête. En-fuite il rapporta , comme après
l ’ordination fchifmatique de Ma jo r in, les Donatiftes
demandèrent à l’empereur Conftantin des juges ee-
«lefiaftiques; commeCecilien prefent fut abfous par
le jugement dupape Melchiade,enfuite par le concile;
Tome K
.