
A N. 4ZI.
Lib. II. e. 10.
XXII.
Derniers ouvrages
de S. Auguftin
contre les Dona-
tiiie6.
Aug. 11. Retraâ.
e.$ 9.
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n. 4-
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KIY. 57.
H i s t o i r e E c . c l e s i a s t i q j j e .
que d’une matière dont il n’étoit pas l ’auteur. S. Au-
guftin réfuta donc cet écrit par un ouvrage intitulé ;
Contré l’adverfaire de la loi & des prophètes, qu’il
divifa en deux livres. Dans le premier il répond aux
objedtions contre divers paiTages de l’ancien tefta-
ment : fur la création du monde & de l’homme en
particulier, fur le péché d ’Adam , le déluge & d’au-,
très queftions femhlables. Dans le fécond livre il répond
aux pailages clu nouveau tef tament , que l’on
cmploïoit contre l’ancien. Il marque d’abord que les
Juifs, outre les écritures canoniques, avoientdes traditions
non écrites, qu’ils apprenoient par coeur ,, &
qu’ils nommoient Deuteroie. Ce qui prouve que leur
Talmud n’étoit pas encore écrit : j ï faintAuguft inen
étoit bien informé.
Dulcitius tribun & notaire de l’empereur étoit en
Afrique , pour faire exeçuter fes ordres contre les
Donatiftes & travaillera leur réunion. Il en écrivir
à Gaudence évêque deTamugade, qui avoit été, un de
leurs çommilTaires dans la conférence de Carthage ,
& tâcha de le détourner d’executer la menace qu’il
faifoit de fe brûler lui & les liens avec fon églife : ajoutant
que s’ils fe croïoient juf tes, iis devoient plutôt
fu i r , fuivant le précepte de J. C . Gaudence répondit
par deux lettres, que Dulcitius envôïa à faint A u guftin
. .le priant d’y répondre lui-même. D ’abord
faint Auguftin s’enexeufa par une lettre à Dulcitius,
où il dit qu’il eft accablé d’occupations, & qu’il a déjà
refuté les vains difeours des Donatiftes en plufieurs
autres ouvrages. Il répond feulement à l ’exemple
qu’ils alleguoient du Jui f Razias, qui fe tua lui-mê7
me pour éviter la fervitude : comme il eft rapporté
dans le fécond livre des Macabées. Il dit que l’écri-
L i v r e v i n g t - q j j a t r i e ’me. ¿47
ture ne le.louë que de fon courage, & condamne
fuffifamment d’ailleurs ces morts volontaires, qui
n’ont pour principe que l ’orgueil & l’impatience.
Il promet à la fin de répondre aux deux lettres de
Gaudence.
Il tint fa parole, & les réfuta exadfcement, mettant
d’abord les propres mots de Gaudence, & enfuite fes
réponfes. Il en avoit ufé de même , en répondant à
Petilien, & avoit mis à chaque article : Petilien a
dit , & enfuite : Auguftin a répondu. Mais Petilien
l ’avoit accufé de menfonge , en difant qu’il n’avoit
jamais difputé avec lui de vive voix. Af in que Gaudence
ne lui fit pas une pareille chicane, il met : Paroles
de la lettre, & enfuite : Réponfe. Comme Gaudence
ne difoit rien de nouveau, S. Auguftin ne fait
non plus que repeter ce qu’il avoit dit dans fes autres
ouvrages contre les Donatiftes : excepté l’exemple de
Ra z ia s , qu’il réfuté plus au long que dans la lettre à
Dulcitius : mais fans contefter l’autorité du fécond
livre des Macabées, qu’il reconnoît: être reqû dans
l’églife. Il remarque, que les loix des empereurs contre
les Donatiftes ne tendoient point à les faire mourir
, mais à les corriger , ou à les bannir tout au plus.
Gaudence fit une répliqué, pour ne paroître pas vaincu
: & S Auguft in y répondit encore, pour ne lui pas
laiifer ce foible avantage. Ce font fes derniers ouvrages
contre les Donat iftes, dont le nombre diminuoit
de jour en jour par fes foins.
Quelques années après Dulcitius propofa à S. Au guftin
huit queftions fur divers paflages de l ’écriture .;
& S. Auguftin y répondit par des paffages tirez de
fes autres ouvrages, où il avoit déjà traité ces queftions.
Dans cet ouvrage il cite l’Enchiridion , qu’il
Z z z ij
Lib. 1. contl
Gaud.
ç. 31.-
c. 3 8.
C. I .
Lib. 11. cont.
G and.
xxnr.
Autres ouvrages
de S. Auguftin.
De octo D u lt.
quejl. to. 6.
i j . Rctra&i. c. 6) .
q. 1, n . to.
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