
“ ----------- nombre , il répond : qu’encore que le plus grand
4° 4 - nombre foie des médians , lesgrands crimes iont rares.
A in f i , dic-il, prenez garde que l’horreur de vôtre
impieté ne faile le petit nombre dont vous vous
vantez.
u.Rctraa.e.u. Vers ce même temps faint Auguftin écrivit un ouvra
ge que nous n’avons plus, contre un Catholique
nomméHi larus , qui avoit été tribun ; & qui étant
irrité contre les ecclefiaftiques,blâmoit avec emportement
la coutume qui avoit commencé de s’introduire
alors à Carthage, de chantera l’autel des pfeau-
mes , foit devant l’o ffrande, foit pendant la communion.
A prefent on ne chante plus que les A n tiennes.
L I T R E V I N G T - D E V X I E M E .
L T ’E x t L de S. Chryfof tome ne le rendit que plus
s°c™Pyaibitome 1 / illuftre par les vertus qu il y pratiqua. Comme
àCucufe. tes „mis , & particulièrement fainteOlympiade, lui
sox.om.yiu.c.7. IjJK ^ j g J’arg enc en abondance, il rachetoit
pluiïeurs captifs d’entre les mains des ifaures, & les
renvoyoit chez eux* il fecouroit les pauvres dans leurs
r"U d , a befoins, particulièrement à l ’occafion de la-famine
qui furvint en ce même temps. Il inftruifoit & con-
foloit ceux qui n’avotentpas befoin d’argent : en forte
qu’il s’atnrâtl'affeâtion de tout le monde dans l ’Ar-
m en ie o ù i lé ro i t , & dans les p;ïs voifins. Plufieurs
perfonnes le venoient voir d’Ant ioche , du refte de
la Syrie & de la Sdicie ; il refufoit fouvent l ’argent
qu’on lui en v o y o i t , comme i j o. u i f il rparorît p ar une lxettre à
sp.jy.a/ jo. une dame nommée Carter ie, &p a r une autre a Dio-.
L i v r e v i n g t -u n i e’ m e. 155
getie, homme de qualité, il leur en fait exeufe, aflu-
rant qu’il n’en a pas befoin, & qu’il en ufera librement
dans l’occafion.Toutefois après avoir écrit cette der-
nierelettre,ilfut tellement preffé par Aphraate , envoyé
apparemment par Diogene,qu’ il accepta fa libéralité;
mais à la charge qu’elle feroit employée au fe-
cours des églifes dePhenicie, où Aphraate même al-
loit travailler.
Car S. Chryfof tome ne ceffoit point pendant fon
exil, de prendre foin de ces églifes naiffantes. Ayant
appris que la perfecution y avoit recommencé, & que
les payens en fureur avoient tué oubleffé plufieurs
moines-, il écrivit au prêtre Rufin une lettre très-
preffante , afin qu’il fe hâtât d’y aller, periuadé qu’il
étoit que (a feule ptefence appaiferoit tous les defor-
dres. il le prie de lui donner continuellement de fes
nouvelles, même pendant le chemin : il promet de
fa part de lui donner tout le fecours poffible, & pat
lui-même ôt parles autres; écrivant fans ceffe, juf-
ques à C. P. s’il eftneceffaire , puis il ajoute : Quant
aux reliques des faints martyrs, n’en foyez point en
peine ; car je viens d’envoyer le pretreTerence au
très-pieux Ocrée évêque d’Arabiffe, qui en a quantité
de très-fûres ; &c dans peu de jours je vous les;
envoyerai en Phenicie. Hatez-vous d achever avant
l’hyver les égliies qui ne font pas encore couvertes..
Ces dertiieres paroles font croire que les reliques dévoient
fervir â la confecration des autels de ces nouvelles
églifes. Il écrit de même au prêtre Ge ro n c e ,
l’excitant à s’y rendre promptement-,& l’affurant qu’il
ne manquera de rien , foit pour les b â t im e n s fo i e
pour les befoins des freres & qu’il en a chargé le
prêtre Conftantius. il prie le prêtre Nicolas de gref--
Ep. j8 . */. y la
Sup.x* 11 . n,
Ep.19 i.Al, I l6 v
ad Ruf,
Ep, yy, ali 5>-
Ep. 169. al. 5-3..-
Ep; i %6. 'al,i2.y*-