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jÇaufe de Cecilien.
ç. II.
C. 1 2 ,
. l iv . x . n. 10.
I b id .n . f i .
Il montra auih comment on eft obligé en ce monde
à fe féparer des méchans : c’eft-à-dire par le coeur, en
ne communiquant point à leurs pechez , mais non
pas toujours en fe féparant extérieurement. Là il répondit
à la chicane des Donatiftes qui avoient refufé
de s’afleoir dans la conférence, fous prétexte qu’il eft
écrit : Je ne me fuis point aflis dans l ’aifemblée des
impies;& n’avoientpas laiiTé d’entrer avec les Ca tho liques,
quoique l'écriture ajoute : Et je n’entrerai
point avec ceux qui commettent l’iniquité. Et om-
rae par cette diftjnétion les Donatiftes prétendoienr,
que c’étoic reconnoître deux églifes : faint Auguftin
mon t ra , que ce font feulement deux differens états
de la même églife.
Après que la queftion de droit çut étéainfi traitée,
le comte Marcellin voulut que l’on traitât la queftion
de f a i t ,& la première caufe du fchifme. Les Catholiques
demandèrent que l’on fît ledture des pièces
qu’ils prefencoient : mais les Donatiftes s-’y oppo-
ferent tant qu’ils purent, par diverfes chicanes. Enfin
l ’on traita la caufe de Cecilien ; & on lut les deux ré-
lations d’Anulin à l’empereur Conf tantin : puis les
lettres de Conf tantin aux évêques, pour leur ordonner
de prendre connoiffance de l’accufation intentée
contre Cecilien. On lut auftj le jugement du pape
Melchiade & des autres évêques de Gaule &c d’Italie
afTemblez à Rome : mais après qu’on eut lu les aétes
de la première journée de ce concile de Rome , les
Donatiftes firent fi bien 5i que l’on fursît la ledure
de la fécondé journée, pour lire des pièces qu’ilspro-
duifoient. Ils lurent donc des lettres miflives de
Menfurius évêque de Carthage, prédecefleur de Ce -
çihen, Çç de Second de Tjgif i primat de Numidie :
L i v r e v i n g t - d e u x i e ’ m e . 343
par lefquelles il prétendoienr prouver, que Menfu- “
rius avoir livré ies faintes écritures pendant la perfe-
c u t t o n d e Diocletien:mais les lettres ne le prouvoient
pas. Enfuite ils lurent leur concile de foixante & dix
évêques, tenu à Carthage contre Cec ilien, où ils le
condamnèrent abfent comme aïant été ordonné 5 L 4 .
par les Traditeurs,
Les Catholiques de leur coté rapportèrent le con- fflm
. \ M H | a î i ' - r - * ’ S u f . l t v , i x . n. ï j .
cile de C irche, ou preiidoit le meme Second de Tig i-
fi, tenu pendant la perfeeution le quatrième de Mars
305. Les Donatiftes firent plufieurs objeétions contre
ce concile : Premièrement contre la datte, prétendant
que les conciles n’en devoient point avoir. A
quoi on répondit que les conciles des Catholiques
a voientxoûjours efté dattez du jour & de l’année. En- c- ‘7*
fuite ils foutinrent que ce concile étoit faux , parce
qu’il étoit impoflible de tenir des conciles pendant
la perfeeution. Mais on leur prouva par des aéfces.des
martyrs , que le peuple fidèle neâaiiToit pas de tenir
les collectes ou aiTemblées ecclefiaftiques ; & que
par confequent douze évêques avoient bien pu s’af-
fembler dans une maifon particulière. Or ce concile
prouvoir, que Second 6i plufieurs des autres qui
ayoienc condamné Cecilien,étoient eux-mêmes Tra-
diteurs.
Cependant comme les Donatiftes vouloient faire ».«.
valoir leur concile de Carthage , les Catholiques répondirent
qu’il ne devoir pas faire plus de préjudice
à Cecilien, que le concile des Maximianiftes en avoir
fait à Primien leur é vêque, prefent à la conferencerqui
a-voit été condamné abfent par le parti de Maximien,
comme Cçcihen avoir été autrefois condamné abfent
par le parti de Majorin. Alors les Donatiftes prelTez S!lf-ffpp*’