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E : ; i t s d e P e la g e .
A p . Aug. ep. 172-
«L.,0.
Bp. 180. al. 260.
n.&E
p. 175. a l. 50.
init.
Mpift. 17Î. n. 4.
4 4 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
depuis la chute d 'A d am, la nature eft foumife au
péché , qui s’étend à toute fa race ; dont on apporte
pour preuve , dit Théodore : J’ai été conçu, en iniquité
; & les paifages femblables : le baptême & la
communion du corps de N. S. pour la rémiiïion des
pechez : puifqu’on les donne même aux enfans. III.
Q u ’il n’y aaucunjuf teentreleshommes. lv. QueJ.C.
même notre Dieu n’a pas été pur de péché , puifqu’il
a pris la nature qui en étoit infeétée : quoique d’ailleurs
ils difent que ^incarnation ne s’eft pas faite
réellement, mais feulement en apparence. V . Que le
mariage Si tout ce qui fert à la propagation du genre
humain, font les oeuvres de la mauvaife nature où
Adam eft tombé par fen péché. Voilà les erreurs que
Théodore de Mopfuefte attribuoit aux nouveaux hérétiques
d’Occident ; mais elles ne font en effet que-
la dodtrine de l ’églife catholique ; félon que les Pela-
giens la défiguroient pour la rendre odieufe.
Orofe revint de Paleftine vers le printems de l’année
414. apportant des reliques deS. Etienne. Il étoit
aufli chargé de la réponfe de S. Jerôme à S. Auguft in,.
fut les queftions de l’origine des ames Si de l’égalité
des pechez. S. Jerôme témoigne beaucoup d’eftinre
ôc d’affeétion pour S. Auguftin : mais il s’exeufe de
répondre pour lors à fes queftions, à caufe de la difficulté
des temps, Si de peur que s’ils n’étoient pas de
même avis , les heretiques n’en priffent occafion de
les calomnier. Il y a apparence qu’avec cette lettre
Orofe apporta les dialogues de faint Jerôme, puifque
faint Auguftin les c i te , écrivant à Oceanus peu de
temps après. Il apporta encore des lettres d’Heros &
de Lazare contre Pelage Si Celeftius. Elles témoi-
gnoient que Pelage étoit à. Jerufalem, Si y trompoic
L i v r e v i n g t - t r o i s i e ’me. 443
encore quelques pçrfonnes : quoique ceux qui pene-
troient mieux feslcncimens luirefiftaffent fortement,
Si fur tout faint Jerôme. En effet Pelage étoit devenu
plus fier après le concile de Diofpolis Si il fit beaucoup
valoir l’abfolution qu’il y avoit reçue. Il n’ofa
toutefois en montrer les adtes : parce qu’on y auroit
* v û , qu’il avoit été obligé de défavoiier fes erreurs :
au contraire, il retarda autant qu’il put la publication
de ces aétes, Si fe contenta de répandre par tout
une lettre à un prêtre de fes amis, où il difoit que
quatorze évêques, c’eft-à dire le concile de Dio fpolis,
avoient approuvé ce qu’il foutenoit : Q u e l homme
peut être fans péché , Si garder facilement les
commandemens de DieuVi l veut. Mais il ne difoit
pas que dans le concile il avoir ajouté : Av e c la grâce
de Dieu , Si il ajouta dans fa lettre le mot de ,
faci lement , qu’il n’avoit ofé dire dans le concile :
au contraire il avoit d i t , qu il falloit travailler Sc
combattre.
Il écrivit même une petite apologie, ou il fedefen-
doit par l’autorité de ce concile , difant qu’il y avoit
répondu aux objeéfions des évêques Gaulois ,&avoit
été pleinement juftifié -, Si il envoïa cette apologie a
S. Auguftin, par undiacre nommé Carus. S. Auguftin
fe douta bien de la vérité , Si que Pelage n avoit ete
abfous quen fe montrant Catholique ; mais n’aïant
point alors dequoi l’en convaincre, il n’écrivît point
fur cefujet. Pelage compofa dans ce même temps fes
quatre livres du libre arbitre contre S. Jerôme , où il
fe vantoit de ce concile. Dans le troifieme livre , il
expliquoit tout le fonds de fon dogme , en diftin-
guant le pouvoir , Le vouloir Si l’être, ceft-a-dire ,
l ’aftion 5 Si par-là 011 voïoicce'que vouloir dire Pelage,
| K k k ij
Innée, ep'. 189
A p . A 11 g. al.
n. ?..
De g,e/l. Bel. e.
Degeft. c. ï.
EJT179. n . j
2J*.
c. 51. de geft.
Epift. 1*6. al.
c. 19. n. 34-
Depec.orig. c
Aug. de gmt.
f • 4*