
Gen. x i v . 1 1 .
Luc. 1. 44.
Ep,.f •)-].
$Æ ! ' ,v\
Jlier. tp. 119,
i l . Retrali. c. 49.
'Ep. iSS. al. I45.
Sup. n. 15.
XXXIX.
Traité de la correction
des Dona-
tiites. ^ .
L. f 4 . Ch. Th. de
h&r.
Sup. n. x i .
4 6 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
n ’ofant nier la nccclïité du baptême , & ne.-voulant
pas reconnoitrc le péché o r ig in e l, difoiént quelles en-
fans commettoicnt des pechez avant que de naître
& ufoieïit de leur libre arbitre dans le fein de leurs
metes : prétendantfie- prouver, par les; mouvemens
d-É’faü &• dè Ja cob a ? îhsidmift iarp ®aiïiw s ; .
D âütféS vouioiettt établir cette même opinion par
le tfeflaillementde laint Jean-Baptrftc dans le ventre
de fainte Elifabeth. Et faint Au gu ftiû lüsrefate'dans
la kçtre.-à'Oardiàtiirè écrite vei^ierwélhe;:,temps. C’é-
tè it UnQtdmme de grande q u a lité ,'& comme, l’on
croit'--le-même prefet des Qauiéfr, à-qui faim Jerôme
adr-éflTa quelques années auparavant un petit ouvrag
e , pour fatisfaire-à-une qüe'ftiofiiqù’ild o i avoir pto-
poféèp L à le ttre 'd e 1 fiiïit Auguftin à’Dardanas:; qü’il
nommé lui-même un livre^ ra pCür principal fnje'tla
prefence de Dieu . Il-yd iftiiig u cd c laiimplc prefenec
•Pitthïbitâtion ^âr la grâce Jife#IyacûUWac les Pela-
giélis faïï's te§'ftomme'rP¥ws;:lërmèm«'t8mps il écriv
it ëv e ç A lfp iu s à la veuve Juiienep: pour-l'avertir
dés erreurs contenues dans là lettre écrite à fa fille
©%'metTiàfde e d o n t i ls :la' prient; de1deü>r' faire'con-
quoiqu’ils-' ir$ doiïtàiTent t b ien qu e
c'étoit ’Pelage. Ils lui fo n t voir combien cet écrit'eft
dangereux,- $ c ofll : .'■■■
1 -Les :DoRàrifte3>fe:réftfiiffmént ctt foule , depiiis’ 'la
c-6nféTeqce1'6ii lCs^foix’ publiées1 contfenx- : pa-rticu-
îidreméntcelle"du^ingfr-'dettxiém'c de Juin 4*4.011!
l'e§rC0ndamnoit tous à de-greffes amendes. Mais ceux
qiiélà crâi'nte de'ces loix; ne fit pas revenir,devinrent
plù's nUtiéux qu e d evan t ■: jufques .à fe tuer eux-mêmes
éh dépit des Catholiques, pour les charger de la
liaiae de leur mort. Quelques gens de bien effraïez
L i v r e v i n .g t -t r o i s i e ’m e . 441
de ces exemples ,.doutoient s’il ne valoir point mieux
les laiifer: en repos, que de les pouffer à l'extrémité ; &
les Donatiftes fe plaignoient hautement de la perfe-
cution. C ’eft le fujet de la lettre de fainr Auguftin à
Boniface, alors itr ib u n Sc depuis côm te , qui avoit Ei. .1. îo.
autorité en Afrique pour l’execution de ces loix. S.
Auguftin lui écrivit donc vers l’an 4 1 7 . une grande
lettre , ou plutôt un liv re , comme il le nomme lui- i l . Retra&. e. 4*.
même, de la;correction des Donatiftes : où ;il traite
à fonds la queftion | fi l’on doit emploïer contre les
hérétiques des peines temporelles, qu’il avoit déjà
traité n eu f ou dix ans auparavant dans la lettre à
Vincent Rogatifte.
Dans lalettre à Boniface, il marque la différence des Ef. ,44. */.4g.
vrais & des faux martyrs. Quand lesempereurs, dit- ?-o1, !*•*• ,-I8‘
i l , font de mauvaifes loix pour l’erreur contre la vérité
: les fidelles font éprouvez , & ceux qui perfeve-
rent font couronnez. Mais quand ils font de bonnes
loix pour la vérité contre l’erreur, elles épouvantent
les plus emportez & corrigent les fages. il allégué les
deux loix de N.abucodonofor : l'une pour faire adorer Dan. 111. f.
fon idole , à laquelle la pieté obligeoit de dcfobéïr :
l’autre pour adorer le vrai Dieu , dont les tranfgref-
fieurs auroient fouffert la peine que meritoit leur impieté.
A in fi les vrais martyrs ne font pas fimplemenc
ceux qui fouffrenc perfeention pour quelque cauie
que ce fo it ; mais ceux qui la fouffrent pour la juftice.
Or les Donatiftes ne fouffroient que pour leurs injuf-
tices & leurs cruautex. Parce que nous voulon s, dit
S. A u gu ftin , leur procurer la vie éternelle, ils s’effor-
cent de nous ôter même la temporelle; & ils aiment
tellement les-homicides, qu’ils les commettent c o n tre
eux-mêmes, quand ils ne peuvent les exercer fur
M m m iij
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