
A n. 397. trouvent. Cela doit-il empêcher l’utilité de i’églife,?
Dans cette églife où vous êtes afTemblez, nous avons
prefque tous les dimanches des ordinations à faire ;
puis-je afTembler fouvent dix ou douze évêques j?
Mais il m’e,ft facile d’appeller avec moi deux de mes
voifins.- Ce grand nombre d’ordinations d'évêques
à Car thage , eft remarquable, pour montrer qu'elles
ne fe faiioient pas toujours fur les lieux. Aurelius
ajoute: s'il s’élève quelque contradiéfion daasl ’éle-
40. ¿fcion d’un évêque, trois ne doivent plus fuifirepour
le juftifier : il y en faut ajouter un ou deux: & l ’oppo«“
fition doit être vuidée publiquement dans le lieu
m êm e , pour lequel il doit être ordonné, avant que
de procéder à l’ordination. Tous les évêques furent
de cet avis,
e. io. Les entreprifes des évêques, les uns furies autres ,
font défendues : aucun ne doit ufurper le peuple d’au-
î , h . 44. t ru i , ni retenir ou promouvoir aux ordres fes clercs ,
fans fa permiflion , jufques aux leêfeurs, aux pfal-
mi f te s&aux portiers. Sur quoi Aurelius dit: il arri-
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ve quelquefois que les eglifes qui manquent d’évê-
ques ou de prêtres m’en demandent. Pour obferver
v. G r .t . jj. les réglés , je m’adreffe à l'évêque, &c l ’avertis que
fon clerc eft demandé pour une telle Eglife. ils n’y ont
point refifté jufques ic i ; mais de peur que cela n’arr
iv e , quejugez -vousà propos défaire , fi un évêque
le refufe, après que je lui aurai demandé en prefen-
ce de deux ou trois de nos confrères? Car vous fça-
ve z que je fuis chargé du foin de toutes les églifes.
Nuraidius& Epigone rendirent témoignage , que le
fiege de Carthage avo.it toujours eu ce droit, d’ordonner
des évêques par toutoùon en demandoi t , en
les prenant où il youloic, après une feule requifiijon$
L i v r e v i n g t i e ‘ m e 1 «3
f é v é q u e ; 8cqu’ Aureliusen uloit très-modeftement.
Ü n évêque nommé Poftmien di t : Et celui qui n'a
qu'un prêtre doit-on le lui oter ? Aurelius répond
u : S'il eft neceifaire pour l’épi fcopat , il faudia le
donner : car il eft plus ailé de trouver des pretres que
des évêques.
Le prêtre ne confacrera point de vierges fans l'ordre
de l'évêque, & neferajamaisleS. crème. Les lt ¿leurs
ne doivent point laluer le peuple. Les lieux qui n’ont
jamais eu d’évêque ne doivent point en recevoir de
nouveaux, fans le confentemenc de l'ancien évêque
du diocefe : & le nouvel évêque ne doit ritn entreprendre
fur lediocefequiref te à l’églife matrice.Mais
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i l paroî: par le texte de ces canons : que l'on s'adref-
foit à l’évêque de Car thage , pour les éreêtions d’é-
vêchez. Les évêques quis'étant attiré par de mauvai-
fes voyes l’ ffeéfion de leurs peuples, veulent faire
un parti, tefufenc de venir au conci le, & méprifent
leurs freres, feront chaffez par l’autorité feculiere ,
mêmede leurs propres eglifes. L eveque du premier
fiege ne fera point nommé prince des pretres, ou fou-
V e r a i n prêt re, ou d'autre titre femblable : mais feulement
évêque du premier fiege Ce canon tend a retrancher
, non pas le pouvoir des grands e v e q u e s ,
.mais le titre ambitieux-, & de-la peut etre venu le
nom de p r ima t ,q ue prenoient en Afrique les premiers
évêques de chaque province. , *
Quant aux j-ugemens ,.l accufation contre un eveque
doit être portée au primat de la province, &
l ’acculé ne doit être fufpendu d e là communion,
qu’en cas qu’etant appelle par le primat il ne fe prefen-
te pas, dans le moi du jour qu ilaura reçu fes lettres.
S ’i l a une caufe légitimé , il aura un délai d un fes
V, Gr»c, $69
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