
n i . in Jn lian , c .
I. ». 5.
Serm. 131 ». 10. al.
x de verb. Apojl.
Slip. X X l I . 8. 3 0 .
Neflor. 'èpîft. àd
Ç&left.
Epifl. G&left. ad
îZeJtor.
Projp. Carm. c. i .
Mer eut. common.
a n . 43*
Mereat. py&{. in
. f jm b . Théo.
334 H i s t ô i r e E c c l e s i a s t i q u e .
concile univèrfel, & de dire que le refus qu’on en fai-
foit étoit une preuve de la màuVaifc caufe des Catholiques.
S. Augu ftin répondoit que c’étoit le langage
de toüs les heretiques. V o tre caufe, dit-il, vient d’être
fihie devant les é v ê q u e s , qui en font lés juges com-
petens : Il ri’y a plus rien à ëxaminetavec vo u s , mais
feulement à vous faire executer la fentence,ou reprimer
votre inquiétude. Dès l’an 4 17 . prêchant aC a r -
th à g é jil avoir dit : O n a déjà envoie fur cette affaire
le refultat de deux conciles au iïege apoftolique , la
réponfè en eft v en u e , la caufe eft jugée. Il parloir
des deux conciles de Carthage & de M ilev e & des
referits du pape S. Innocent.
Les Pelagiens s’adrefferent donc aux évêques d’O-
riertt, prétendant être perfecutez injuftement par
ceux d’Occident. Ils envoïerent à C . P. quelques-uns
d e leurs évêques fugitifs : mais Atticus leur oppofa
la' fo i ancienne de l’églifte, les rejetta , & ne permit
pas même qu’ils deffleuraffent à C . P. Ils ne furent
pas mieux repus à Ephefe , où ils avoient apparemment
cfperé de la protection , à caufe du féjour que
Celeftius y avoit fait. Vers le même temps Pelage
fu t pourfuivi dans un concile où préfidoit Theod ote
évêque d’Antioche. Ses accufateurs furent encore
Héros & Lazare. Il fut convaincu d’h erefié,& chaf-
fé des faints lieux de Jerüfalem ; & l’évêque Prayle
en écrivit âu pape avecTheodote . Il n’eft plus depuis
parlé de Pelage , & il étoit affez vieux pour n’avoir
pas vécu lon g temps après. Julien fut un de ceux qui
pafferent en O r ien t, & il y é to it , comme l’on croit,
en 4 1 1 . Aprésavoir parcouru diverfes provincesavec
Tes compagnons, il alla en C ilic ie trouver Théodore
de Mopfue fte, qu’il cegardoit comme fon maître, &
L i v r e v i n g t - q u a t r i e ’me . 555
dont il vouloit prendre des inftruétions, pour écrire,
comme il fit en fu ite , les huit livres contre S. A u -
«mftin. Toutefois après que Julien fut forti de C i li cie
, il s’y tint un concile où Théodore lui-même
condamna le dogme des Pelagiens, & anathematifa
Julien.
C ’eft à ce tem p s , & à l’an 4 1 1 . que l ’on rapporte r.uu.i.Apr.t.
avec lé plus de vraifemblance la mort defainte Marie
Egyptienne,fifameufe par fa pénitence. Il y avoit en
Paleftine un folitaire nommé Z o fim e , qui avoit paffé
cinquante-trois ans dans un monaftere, quand il lui
vint en penfée, que perfonnene lui pouvoir rien plus
apprendre dans la vie monaftique. Pour le défabufer,
& lui montrer qu’il y a toujours du progrès à faire
d anslaperfeétion, il eut ordre d’aller a un monaftere
litué auprès du Jourdain. Il y fut re çu , & trouva en
effet que l ’on ypratiquoit une vie très-parfaite. Pendant
le carême ils fortoient tous du monaftere , paf-
ioient le Jourdain, & fe difperfôient dans le defert.
Quelques-uns portoient quelque provifion pour leur
nourriture ; d’autres vivoien t des herbes qu’ils ren-
controient ; mais ils ne fe parloient point au retour
de ce qu’ils avoient fait pendant ce temps. Zbfirrie
marcha toujours en a vant, voulantpenetrer le fonds
du d e fe r t , & voir s’il n’y trouveroit point quelque
folitaire plus paifait. Après avoir ainfi marchevingt
jours : comme il s’étoit arrêté fur le midi pour fe re-
p o fe r , & faifo it la priere de Sexte , il v it comme la
figure d’un corps.humain. D ’abord il eut peur, & fit
le ligne de lacroix:puis il v it que c’étoit effectivement
une perfonne qui paroiffoit nue & brulee du fo le i l,
avec des cheveux blancs. Il courut vers ce cote-la
rempli de joïe ; mais la perfonne s’enfuïoit : Il appro