
----------- pape aïant reçu la réponfe de Rufus conforme à fes
N. 4. i ï . intcnI:ions ? q confjrma l’éleétion : & par fon ordre
Müc'd. ère. t . Perigene fut mis dans le fiege métropolitain de Co-
Sûcr. vn-.'c. 36. rinthe, qu’il conferva toute fa vie.
Les évêques qui avoientrefifté à cette éleétion, 8c
qui fouffroient avec peine l’autorité du pape, en quelque
partie que ce fût de l’empire d’Orient obtinrent
de l’empereur Theodofe une conftitution du quator-
ziéme de Juillet 4x1. par laquelle fous pretexted’ob-
jujt.drfacr.ee. fer ver les anciens canons, il ordonne que s’il arrive
quelque difficulté dans l’Illyrie, elle foit refervée à
l’ailemblée des évêques, non fans la participation de
l’évêque deC. P. qui jouit de la prérogative de. l’ancienne
Rome. Ainiî l’empereur prétendoit transférer
a l’évêque de C. P. l’infpeétion fur les évêques d'Illy-
rie , dont l’évêque de Theifalonique étoit en poiTef-
fion, comme délégué du faint fiege.
t» 4. cône. p. Le pape Boniface averti de cette nouveauté, &
que l’evêque de C. P. avoit indiqué un concile à Co-
rinthe pour examiner l’ordination de Perigene, écrivit
trois lettres : la première à Rufus de Theffaloni-
que , a qui il mande de ne pas ceder à ceux qui veulent
innover & s’attribuer une dignité qui ne leur eft
pasdûë ¡marquant l’évêque de C .P . Il mande à Rufus
en particulier, de prendre connoiifance de l’affaire
de Perebius évêque de Pharfale, qui avoit eu recours
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au faint fiege. La féconde lettre eft adreffée aux eveques
de Theffalie , pour les exhorter à reconnoître
toujours Rufus pour leur chef. Dans cette lettre
il excommunie Paufien, Cyriaque & Calliope, permettant
toutefois à Rufus d’interceder pour eux :
mais il dépofe abfolument de lepifcopat, Maxime
mal ordonné.
L i v r e v i n g t - q u a t r i e ’m e . y ? ;
La troifiéme lettre eft aux évêques de Macedoine , '
d’Achaïe, de Theffalie , d’Epire , de Prévale & ,de ^ N' 4 1 1 ’
Dacie : c’eft à-dire, au concile qui devoir s’alfembler à p. 170«.
Corinthe pour la caufe de Perigene, quoique décidée
par le faint fiege. Le pape fe plaint fortement de cette
entreprife, & demande quel évêque a pû ordonner
après cela de s’affembler ? Si vous lifez les canons, dit-
i l, vous verrez quel eft le fécond fiege après l’églifc
Romaine , quel eft le troifiéme : ces grandes églifes
d’Alexandrie &: d’Antioche , gardent leur dignité
par les canons, dont elles font bien inftruites. Elles
ont eu recours à l’églife Romaine dans les grandes
affaires, comme d’Athanafc &c de Flavien d’Antioche.
C ’eft pourquoi je vous défends de vous affem-
bler, pour remettre en queftion l’ordination de Perigene.
Mais fi depuis qu’il a été établi évêque par notre
autorité, on prétend qu’il ait commis quelque
faute ¡notre frere Rufus en prendra connoiifance avec
les autres qu’il choifira , & nous en fera le rapport. Il
leur recommande encore d’obéïr en tout à Rufus ; &
menace ceux qui voudront foutenir cette entreprife,
d’être feparez de la communion du faint fiege. Ces
trois lettres font de même datte, du cinquième des
ides de Mars, fous le treizième confulat d’Honoriüs
& le dixième de Theodofe : c’eft-à-dire, de l’onziéme
de Mars 4XX. Elles furent envoïées par Severe notaire
du faint fiege.
Le pape Bonifacç envoïa auffi une députation à
l’empereur Honorius, pour le prier de foutenir les
anciens privilèges de l’églife Romaine : Honorius p. 17°»-
en écrivit à Theodofe , qui y fatisfit ; & fa réponfe à p . i 7 i 0 .
Honorius p orte , que fans avoir égard à ce que les
évêques d’Illyrie ont obtenu par furprife, les anciens