
4<î <î H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
il ou , en leur ôtant toute efperance d’élévation en
cette vie ,. (ans préjudice de leur falut. Mais dans des
rencontres comme c e lle s -c i, où il s’agit de la perte
des peuples entiers : la charité veut que l’on relâche
quelque c h o ie , pour remedier à de plus grands
maux..
xlt. , Quelque temps après S. A uguftin écrivit uneautre
Autre lettre a Bo- t jp § 1 r ' \ -C
mface. lettre au comte Boniraçe pour Ion ed ih ca tion , com-
Ef. i2). ai. ioj. nie ¡1 l ’çn avoir prié. Il lui montre que l’on peut plaire
à Dieu, en portant les armes, par l ’exemple de D a v id ,
iHi.ru.14. du Centcnicr de l’é v a n g ile , de Co rn eille : par les
inftruèlionsqueS. Jean-Baptifte donnoit aux gens de
guerre fans lesobliger à quitter lèurprofeflion. Mais,
dit i l , quand vous vous armez pour le com b at, vous
devez premièrement penfer, que votre force corporelle
eft un don de Dieu. Vous devez garder la f o i ,,
même à l’ennemi. Vou s devez toujours deiirer la
paix : ne faire la guerre que par neceiSté : n’ufer de
*•7- violence contre l’en n em i, que quand il reufte. Gardez
la chafteté conjugale, ia fo b r ie té , la frugalité : il
eft bien honteux à celui qui n’eft pas vaincu par les
hommes, de l’être par fes paillons. L ’affluence ou la
difette des biens temporels ne doit ni élever, ni abattre
le courage d’un homme Si d’un chrétien.
t cm Candi Nonobftant la perfécution que les Donatiftes fe
plaignoÎent de fouftrir de la part des C a th o liq ue s , ils
ne laiffoient pas d’ordonner des évêques Si de tenir
des concilés. Il y en eut vers ce même temps un de
trente évêques où Petilien aiïifta -, Si où ils ordonnèrent
, que les évêques ou les prêtres qui auroient communiqué
malgré eux avec les Catholiques, pourvu
qu’ils n’euilent ni prêché, ni offert lefacrifice, obtien-
droient le pardon Si conferveroient leur dignité. Par
L ï v r e v i n g t - t r o i s i e ’m e . 467
cette ordonnance , ils détruifoient encore leur p r in cipe
, que l ’on fe rendoit criminel, en communiquant
avec les pecheurs.
Pèlage Si Celeftius fevo ïant cond amnez, non feu- x lii
, ^ 1 / Â 1 > * r • • 1 Celu i ius à Rome.
lement par les evequës d Afrique > mais par le pape
S. Innocent , cherchèrent les rnoïens d’effacer cette
tache aux yeux des hommes. Pelage écrivit au pape
pour fe juftifier: Celeftius vint lui-même à Rome. Il
efperoit y trouver de l’appui, & engager à (a défenfe
plufieurs du -clergé : on faifdit même courir le b ru it , de pec. ortg.
que le prêtre Six te , depuis pape , fa vo r ifoit les enne- coa ' l'
mis de la grâce. Celeftius aïant été condamné à Car-
th ag e en 4 i2 .. appellaaupape ;maisaulieudepourfui- *?•»•*•
vrefon appe l, il s’en alla à Ephefe, Si par furprïfe y fut
ordonné prêtre. De -là quelques années après il alla à M e r ra t. comin.
I C . P. mais l’évêque Atticus aïant découvert fes mau-
vaifes pratiques, prit grand foin de l’en chaffer , &
en écrivit aux évêques d’Afie , à Theffalonique Si à
Carthage. O n ne vo it point qu’il en ait écrit à Rome:
peut être n’étoit- il pas encore réconcilié avec le pape,
au fujet de S. Jean Ch ryfoftome. Celeftius chaffé de
C .P . vint donc à Rome avec toute la diligence poffi-
ble , Si fe prefenta au pape Zofim e : prétendant pour-
fuivre fon appel interjetté cinq ans auparavant, Si fe
juftifier,des erreurs, dont on l’a voit accufé devant le
faint fiege ; Si fa ifin t bien valoir l’abfeiicc’ de fes ac-
eufateurs ; c’eft-à-dire , du diacre Paulin, qui Tavoit
accufé à Ca rth a ge , Si des évêques Héros Si Lazare ,
qui l’avoient accufé en Paleftine.
Il prefenta une confeffion de fo i , où il parcou-
roit tous les articles du fymbole , depuis la Tr in ité
j.ufques à la réfurreétion des morts : expliquant en
détail fa créance fur tous les articles où on ne lui
N n n ij