
7 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
------------ d’ATrles, &c par l ’empereur même à qui ils avoient ap-;
A n. 398, p eJIé; comme Fclix d’Apturige Fut juilifié par le
proconful, S. Augul l infn même aponer les a,êtes q u i
prouvaient cous ces fai ts ,& les fit lire en leurprefen-
ce,pendant un jour entier : on lût ayant midi ce qui
regardoic Second de Tig i f i &: Félix d’Aptunge ; après
midi lajuilification dcCeci l ien : mais il n'y eut pas
*'l? allez de temps pour lire les actes de la condamnation
a.ij. de SilvaindeCir the,
Saint Auguftin étant retourné chez luiyleur éc r ivi t
une lettre, où il releve la force de toutes ces preuves,
L’injuftice de Second d e T i g i f i , qui fous pretexte de
conierver l’union, avoir laiflè au jugement de Dieu
les traditeurs prefens, convaincus par leur propre
confeilion, avoit condamnéÇecilien abfent & innocent
, avecqui tout le re f lede l ’églifeétoit en communion.
Auconcraire, dit - i l , Çecilienpouvoi t mé-
prifer la multitude de fes ennemis, fe voyant uni par
les lettres de la communion à l ’églife Romaine , et?
laquelle a toujours été la primauté de la chair apo-
f to l iqu e , & avec les autres pais , d’où l’Afr ique
même a reçu l’évangile. Il falloir fe plaindre au?
évêques d’outre-mer, de la contuma.ce des accufez;
& s’ils y avoient perfeveré, les dénoncer par une lettre
circulaire, pour les exclure de la communion de
toutes les égüfes du monde. Alorson auroitpû ordonner
en feureté un autre évêque à Cartilage. Mais
Seconds: íes complicesvouloient couvrir le c r ime ,
r xu dont ils fefetitoient coupables, d’avoir livré les écritures
, en accufant fauffement les autres. Encore n’o-
ferent ils fpecifier dans leurs aétes les crimes dont ils
les accufoient.
». ,4 . J1 releye la fageffe du concile de Rome, & du papç
L i v r e v i n g t i è m e : yy
Melchiade; & il ajoute: Dira- t-on qu’il n’a pas dû
s’attribuerla connoiifance d’une affaire jugée par foi-
x an t e& d ix é v ê q u e sd ’A fr rque, avec le pr imatàleur
tête : mais ce n’eft pas lui qui fe l’eft attribuée : c’efi
l ’empereur, qui à votre priere a envoyé des évêques,
pour en j uger avec lui. Et enfuite : Supofons que ces
évêques qui jugèrent à Rome , furent de mauvais ju-,
ges: il reftoit encore le concileplenier de l’églifeuni-
verfelle,où l’affaire pouvoit être traitée avec les juges*
mêmes; afin que s’ils étoient convaincus d’avoir mal
jugé , leur Sentence fût cafîèe.
Saint Auguflin paffant une autre fois à Tuburfe ,
alla trouver l’évêque Donatifle Fortunius, qui étoit
un vieillard doux & traitable. Il y alla en affez grande
compagnie ; 5t le bruit s’étant répandu qu’il y
é toi t , il s’y amaffaune grande multitude : par fimple
curiofité, pour la plupart, comme à un fpeétacle : aufft
faifoient-ils tant de bruit, que la conférence fut peu-
réglée.S. Auguftin demanda plufieurs fois» qu’ elle fû t
rédigée par .des écrivains en notes ; & a peine put-il
obtenir que ceux qui étoient avec lui commençai-
fent a le faire : encore furent-ils obligez de quitter k
caufe du tumulte.S. Auguftin en écrivit depuis la fub-’
ftanceà Çlorius & aux autres, les priant de communiquer
fa lettre à Fortunius.
Ohcommença par la queflion de l’églifc; & Fortu-
ïiius aïanc avançé,qu’il étoit en communion avec toute
la terre.S. Auguff in lui demanda: Pouvez-vous me;
donner des lettres de communion, que nous appelions
formées pour tel lieu que je vous diray : Pour moy ,
je fuis prêt d’envoyer de ceslettres à toutes les égüfes
que les écrits des apôtres nous marquent, comme fub:
liftant dès lors, Fortunius pafTa enfuite à la prétendue
A n. 398,
».19*
XXXt-
Conférence *-
vec Fortunius.-
4* . al.-i 6 y.
n. 3»
». 4.
Sup. liv. XXI. ».
48.