
j j i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qu e .
pas été prcché., & encore moins combien ilrefterade
temps; après qiie tous l ’auront reçu. Il finit par ces
mots : J ’aimerois mieux fçavoir ce, que vous me demandez
que l ’ignorer : mais n’aïant pu l’apprendre ,
j’aime mieux avouer mon ignorance, que me vanter
d’une fauffe fcience. Àinfi parioitS. Auguftin à l ’âge
de foixantc & cinq ans. •
'w È 1 *7-7?- Hefychius répondit qu a la vérité on ne peut fça-
vo ir le jour précis, ni même l’année du dernier ave-
nement de J .C .m a is que l’on peut connoîtrequ’il eft
proche aux fignesqu’il a marquez, & d on tilp ré ten d
que plufieurs font déjà arrivez. Il avance comme un
fait confiant que depuis que les empereurs font devenus
chrétiens, le progrès de la fo i a été beaucoup
*/><# i». ai.s0. plus grand & plus prompt. S. Auguftin lui répliqua
par une grande le ttre , où il traite à fond cette;quef-
tion de la fin du monde.- Il foutient que tout cé^qui
nous importe r eft que le dernier jour de notre vie
nous trouve prêts à recevoir le Seigneur : puifque
nous ferons jugez à la fin du monde , fuivant l’état
c .6 .n. i 7 . où nous formons de cette vie. Il avoue que nous
fommes à la derniere heure , fuivant la parole de S.
Jean ; mais il foutient que cette heure lignifie plufieurs
fie c le s , & remarque que l’on compte environ 4 10 .
r.7.*.*o. ans depuis la naiflance de Jefus- C h n ft . Il foutient
‘■9. toujours que les femaines de Daniel fe doivent entendre
du premier a v en ement, fuivant la plupart des
interprètes ; & que dans les difeours de J. C , fur fon
dernier avenement, il faut diftinguei; ce qui regarde
la ruine de Jeru falem de ce qui regarde la fin du mon-
1 . 10. de. Q u ’encore que l ’on voie la plupart des prodiges
& des malheurs qu’il a prédits, on ne peut juger fi
L i v r e v i n g ï --q j i a t r i e ’m e . , yj j
ce font les derniers, puilqu’il en peut arriver de plus
grands. Q u ’il y a dans l’Afrique une infinité de barbares,
à qui l’évangile n’a point encore été prêché ,
comme on apprend par les efclaves que l’on en tire}
& que quelques-uns des plus voifins des Romains fe
font convertis depuis peu d’années, mais en très-petit
nombre. Enfin que le plus sûr eft de veiller & de
prier } non feulement parce que notre vie eft incertaine
, mais encore parce que nous ne fçavons pas
quand viendra le Seigneur, A u contraire fi nous
croïons qu’il doive venir b ien -tô t, il eft à craindre ,
s’il tarde en e ffe t , que ceux qui fe verront trompez
ne foient ébranlez dans la f o i , & tentez de croire
qu’il ne viendra point du t o u t , & que les infidèles
n’en prennent occafion de fe mocquer de notre créance.
Cependant S. A uguftin commença deux ouvrages
fur l’écriture fainte qu’il n’acheva pas, _parce qu’il
lui furvint des occupations plus preffées. Le premier
font les lo cu tio n s , c’eft-à-dire les maniérés de parler
Grecques ou H ébraïques, qui arrêtent les leéteurs, &
leur font fouvent chercher des myfteres où il n’y en a
point. En même temps il diétoit les queftions furies
mêmes, livres , c’eft-à-dire les difficultez qui lui y e -
noient à l’efpnt , & qu’il fe contente quelquefois dé
propofer : mais il donne ordinairement des principes
pour les réfoudre , & s’attache au fens littéral. Ces
deux ouvrages ne font que furies feptpremierslivres
de l'écriture jufques aux livres des rois.
Unnommé Pollentius lui aïant écrit fur la queffion
de la féparation poür caufe d’adultere , l ’engagea à
écrire lès deux livres des mariages adultérins. Pollentius
prétendoit, que la femme qui fe feparoit de fon
X x x iij
X IV .
Locutions &
queftions iùr
'l’écriture, &c?.
11.Retr, c. 54. J#
tom. 3*
lï. R et?, c. 57. fsÇ
6.