
Ep. isp. al, 400.
361. al. 101.
1 1 . Re/r. c. 6 p.
io . 6. p. 448.
Eptß.z&f.
morts en fonge ou autrement, fans que leurs ames
s’en mêlent : comme fouvent on vo it en fonge des
vivans qui n’en ont aucune connoiiTance.il demande
comment donc les martyrs viennent au fecours de
ceux qui les prient & entendent leurs prières ; & avoue
que cette queftion furpaife fon intelligence: mais elle
ne regarde que la maniéré de Tintercefiion des faints,
& non leurs fuffrages & leurs mérités, dont il ne doute
aucunement.
Il conclut ainfi: Cela é tant, ne croïons pas que
rien profite aux morts, dont nous prenons foin , fi
ce n’eft les facrifices folemnels que nous offrons pour
e u x , foit à l ’aute l, fo it par nos prières ou nos aumônes
: quoiqu’ils ne fervent pas à tous ceux pour qui
on les f a i t , mais feulement à ceux qui durant leur
vie fe mettent en état d’en profiter. Mais parce que
nous ne les difeernons pas , il faut le faire pour tous
les regenerez : car il vaut mieux que ces fecours foient
fuperflus , à ceux à qui ils ne peuvent nuire ni fer-
vir , que s’ils manquoient à ceux à qui ils fervent.
Et chacun le fait plus foigneufement pour les fiens ,
afin que Ton en ufe de même à fon égard. Saint A u guftin
parle encore des apparitions dds morts dans
deux lettres écrites vers Tan 414. à fon ami E v o -
de évêque d’Uzale , qui l ’avoit confulté fur ce
fujet.
Il écrivit vers Tan 4 10 . fon traité contre le menfonge
, pour répondre à une confultation de C o n -
fen tiu s , & il lui écrivit en même temps une lettre
fur une autre q u e ftio n , touchant Tétat prefent du
corps glorieux après la refurre&ion. Dans le livre
contre le menfonge, il combat principalement ceux
qui croïoient qu’il étoit permis de m en tir , pour dé-
L i v r e v i n g t - q u a t r i e ’m e . yj i
couvrir les Prifcillianiftes. Gar ces herctiques tenoient
pour maxime qu’il fuffifoit de bien croire, & de dire
la vérité à leurs freres, mais que Ton pouvoir la d é-
guifer-aux étrangers. A in fi avec les catholiques ils fei- s „ f . 1. XXIi. ». (<.
gnoient de l’être, ôc necraignoient pas d’appuïerleur
dilïimulation par des parjures. Quelques catholiques
croïoient qu’il étoic permis d’en ufer de même à leur
égard : de feindre d’eftimer leurs auteurs,& de croire
leur doétrine pour les convaincre. Et nous trouvons Su{, u a i ,». 1».
que S. Flavien d’A ntioche a voit ufé d’un artifice fem-
blable contre les Meflaliens.
Saint A uguftin condamne abfolument cette pra-
tique, & foutient qu’il n’eft jamais permis de mentir
en matière de religion : autrement les martyrs au-
roient eu tort de ne pas conferver leur vie par un
moïen fi facile ; & il moncre que fi on admet le menfonge
en cette matière, on renverfe le fondement de
la fo i. Paifant plus a v a n t , il condamne toute forte SufA T „ lf-
de menfon ge, & répond à tous les paifages de l’écri- * 1" -
ture , que Ton apportoit pour Tautotifer en certains
cas. Il montre qu’il n’y en a aucun exemple dans le c. 12. 1. & e .
nouveau teftament ;& quant à ceux de l’ancien, que
ce qui paroit menfonge ne l’eft pas en e ffe t, que l’é criture
ne l ’approuve pas. Il combatla compenfation c.it.
des p eche z, & foutient qu’il ne faut jamais faire aucun
mal , fous prétexte de quelque bien que ce foit.
Dans cet ouvrage, félon le jugement qu’il en fait lui- sut.i.n.n.i,.
même, il traite la queftion du menfonge plus nettement
que dans celui qu’il compofa un peu avant fon
épifeopat.
Saint Auguftin aïant recouvré l’ouvrage entier de
Julien contre lu i, & l’aïant foigneufement examiné,
remarqua que les extraits qu’il avoit reçus du comte
X X IV .
Livre contre Julien.
I I . Ritr. c. 6t.
Epiji. 207. ad
C l and.