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pouvons tromper-Dieu « AÆp^ àfcat'floitf fie-prions
pas Dieu y mais nous -feignons de le prier , fi nous
croïons faire nous feul s ee que nous lui demandons.
AiTurémerit nous faiforis femblant-'de le remercier,
fi nous nè eroï'ons pas qu’il fâffë ce dbhe nous lui tendons
grâces. La formulé des prières dont S. A u gu ftin
fait ici m en tion , revient à *'ce lié dont nous ufons le
vendredi faint. ’•
e.¡.i.i6. Il propofe enfuite à. V ita l ces douze articles-,-! qui
contiennent tout ce qui eft de la fo i catholique fur la
î. matière de la grâce. C èü x qui ne font pas nez-, n’ont
encore fait n ib ien ni mal ; 8c il n’y a-point de vie preced
en te,èù'iîs.aïent pu mériter les miferes déC'eik-ei,.
toutefois étant nez d’A d am , félon là ch a ir , ils con-
traitent l'obligation de l:a mort étc rn e llé , s’ils ne re-
». naiffent en J. G. La grâce de Dieu n’eft donnée felon
3. les mérités, ni aUxerifàns, ni aux adultes. .Ellè e ft don-
4. née aux adultes pour èh'aquU-akftion . Elle n’eft pàsdonnée
à tous les hommes ; 8c ceux à qui elle eft donn
é e , la reçoivent faiy; l’avoir m é r ité e , ni par leurs
oe a v ie i'i ni même pat léur-védpntév-Ge qui parolt
j principalement dans les énfàiïsi i 'GéuX à q u i elle ëft
donnée -, la reçoivent par urie-miiericorde gratuite de
*■ Dieu. C eü x à qui clic n’eft pas donnéè,en font exclus
7. par un jufte jugeme-ntdé Diéù. ÎSfoiis p iro îiibn s rotts
i. cw. t. io. devant le tribunal-dë;TefaSr Chrift y que chacun
reçoive le bien ou le m a l, fui vaut ce qu’il aura fait
dans fon corps , non fui va ht ce qu’il auroit fait s il
* eût vécu davantage. Les erifàhsmêmé iéront jugez
ainfi, felón ’qu’ils auroîérii- été baptifé^ou iWjp'i
rorit cru ou non, p a i le coeur & ,páir4a'bouché dé ceuX
y, qui les por toi eh t.’ G eux quimèuïën't efl- Jefiis-tChtrft
j(oc. *it. 13. foflt keiireux, & ce qu’ils aiiróient f^iédííríS une plus,
L i v r e v i n g t - q j ù a î t r i e ’me . dip
longue vie) j ne les regarde point. ; Çeux qui croient
en Didu de leu r 'ch e f, c’eft-à-direifes àdulces ,ds-font:
par leur volonté & leur libre arbitre . ' Nous agi (Tons
félon la vraie" fo i., lorfque nous qui c ro ïo n s , .prions
Dieu pour ceux qui ne veulent pas croire, afin.qu’ils
le Veuillent. Quahd quelqu’un d’entre-eux embraiTe
la fo i1, nous devons en rendre grâces à Dieu fincere-
ment comme d’un bien fa it, & cet ufage eft raifon-
nable. S. A uguftin prouve enfuite chacun de ces articles
en particulier.
Le comte Boniface après la mort de fa; femme
avoir réfolu de quitter la profeflion des armes, 8c
même d’embraiTer la vie monaftique. Saint A uguftin
& fai ht Afypius Î’en a vo ient détourné , eroïant que
demeurant dans le monde , il ferbit plus utile à l’état
& à l’églife. Mais ils lui avoient confeillé de vivre
dans un grand détachement de toutes les chofès temporelles,
& dé garder la continence. Toutefois aïant
été enfuite obligé par ordre de l’empereur de paifer
en Efpagrie , il s’y remaria avec une femme alliée aux
rois des Vandales , dont il s’attira ainfi l’amitié. A ë -
t iu s , qui étoit après Boniface le plus puiiïant des
capitaines R om a in s , & qui fc trouvoit en Italie ,
prit prétexte decettëalliance pour le calomnier auprès
de l ’imperatrice Placidie, qui gouvernoit pendant le
bas âge de fon fils Valentinien. Il die que Boniface
vouloir fe rendre indépendant 8c■ maître de toute
l’ Afrique ; & pour preuve, il ajouta: Si vous lui donnez
ordre de venir en I t a lie ,i l refufera d’obéir. C e pendant
il écrivit à Boniface y que fi l’imperatrice le
mandôitj il fe gardât biéri dé venir, parce qü’elle vouloir
le perdre r lui cri donnant pour preuve , qu’il n’y
a-voit aucun fujet de l’appeller. Bonifaiee ajouta foi à
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A n .. 447
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Révolte du
Bonifacce.
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