
— — penitens, parce que c ’eft un facrement. Voilà les deux
A n . 41 i . facremens de confirmation & d’extrême - onébion
bien établis dans cette decretale fur la tradition &
l ’écriture. Le pape ajoute à la fin: Quand vous viendrez
ici 3 je pourrai vous dire le reite, qu’il n’étoit
pas permis d’écrire. Il avoit déjà dit en parlant du
c . i . faint facrifice : Après toutes les chofes que je ne dois
pas découvrir ; & en parlant de la confirmation : Je
ne puis dire les paroles, de peur que je ne femble
t. j . plutôt trahir les myfteres 3 que répondre à une con-
fultation. T e l écoit encore, le fecret inviolable des
myfteres.
xx [n Cette decretale eft dattée du quatorzième des ca-
Autres décrétais, lendes d’A v r i l , fous le confulat de- Theodofe & de
ztifi-4- Pallade, c’eft-à dire le dix-neuviémede Ma r s4 ié . Il
y a plufieurs autres decrctales du pape S. Innocent à
divers évêques d’Italie,dont on ne fqait pas le temps :
*•1 une à Félix évêque dé No c c r a , touchant les ordinations,
où il déclare que la mutilation d’un doigt , ou
de quelque autre partie du corps, ne rend irregulier
que quand elle eft volontaire , ôcüon quand elle eft
arrivée par accident, comme en travaillant à la cam-
11 c.f, pagne. Q u ’entre les laïques, ceux-là étoient irregu-
%Z’y .;mc' * liers, qui depuis leur baptême avoient porté les ar-
XYIn' me s , où plaidé des caufes., ou eu quelque admini-
ftradon .publique, &• ceux que,l’on appelloit curiales,
de peur qu’on ne les rappellât au fervice des villes.
r.4- Ceux qui auraient entretenu une concubine. Les bi-
games entre lefquels font compris ceux qui ont époii-
j fé des veuves.
if. j.«. Dans deux autres lettres,l’une à Maxime & Severe
évêques dans la province' des Brutiens, qui cil: la Calibre
I i’autre à A,gapet, Macedonius ôc Marien évê-
L i v r e v i n g t - t r o i s i e ’me . 4/1
ques dans la Poüille, le pape ordonne à ces évêques
de faire venir devant eux des clercs , qui lui ont; été
dénoncez par quelques particuliers, & de les dépofer
fi les reproches font véritables. Mais Florentius évê- s.
que de Tibur étant acculé d’entreprendre fur le territoire
de fon vo i f in, le pape l'invite à venir à Rome
après pâques, pour y faire juger fes prétentionsj c’eft-
à-dire qu’il cite à- fon concile cet évêque voifin , &
renvoie les clercs plus éloignez aux évêques des lieux.
Dans un. autre décretale il décidé qu’un fécond mariage
contraété pendant la captivité de la première
femme, doit être déclaré nul quand elle revient. Il y npiji. 9. aiTr°h.
a trois decretales adreffées aux évêques de Macédoine
, à l’occafion des ordinations faites par Bonofe ,
condamné fous le pape Siriee vers l ’an 3.51b. Le pape
faint Innocent reçut une lettre fynodale de plus de
vingt-trois évêques de Maccdoine, dont les premiers
étoient Rufus ôc Eufebe, qui le confultoient fur di-
vers points de difeipline touchant les ordinations ,
particulièrement celles des heretiques. Le pape faint
Innocent dans fa réponfe met d’abord pour maxime, 1!“
que les ordinations des heretiques font nulles, c’eft-
à-dirc quelles doivent être fans effet, & ceux qu’ils
ont ordonnez revenant à l’églifq, ne doivent être
comptez que pour laïques , comme tous les autres
pecheurs publics, parce que l’ordination n’efface pas »• +•
les crimes. Il prouve la maxime par la conduite d’A-
nyfiusdeThefTalonique,& desévêques de fon temps,
qui n’avoient reçu ceux que Bonofe avoit ordonn
e z , que par difpenfe, ôc pour éviter le fcandale :
te qui prouve que l’ancienne réglé apoftolique étoit
contraire.
On prétendoit que Bonofe en avoit ordonné plu-
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