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~ ~ diu étdiéttc alors les plus odieux en O rient, les Ariens’2 A , » g 1 , . - A > • 5»
^ ‘ les ApoHinariftes, les Origeniftes s 6c il falloir profcffion
d’être admirateur 6c imitateur de S. Jean C h ry-
Theod; iv. Ur. fèftomè-. Il aVoit la voix très-belle , & parloit facile-
{ i 'i i %'0rac. h: rirent. Mais fon éloquence n’étoit point folide : il ne
4 fongeoit qu’à plaire & attirer les applàüdiffemens du
peuple : dont il attiroit d'ailleurs les regards par la
pâleur de fort v ifa g e , ion habit brun , fa démarche
len te , évitant la fou le 6c la place publique, & demeurant
le plus fouvent chez lui occupé fur fcslivrcs. I l
acquit âinfi urie grande réputation de v e r tu , de doc-r
Evagr. i. c. i. trine & d'éloquence: Etant donc appelle à G . P .il amena
ave'e lui un prêtre nommé A0aft&&;yfprt confident,
& ils ' vi(itèrent en paffaht Théodore de Mopfuefte ,
de qui l’on prétend que NcftèriUs apprit la mauvaifé
doétrine qu’il enfeigna depuis-. Théodore dè M o p fuefte
mourut peu de temps après ; 6c peu après lui
T h eod ote évêqùe d’Ântioche,quieutpourfücceiTeur
t w . hifi. y. Jean difciple de Théodore ; 6c c’eft à leur mort que
Theodoret finit fon hiftoire.
s«f.ïu. c.i». Neftoriusarriva à C .P . trois mois après la mort de
révêque Sifinhius, & futord on néle dixième du mois
d’Avril,T ous le confulat de Félix ôc d eT au ru s ,c ’eft-à-
dite, l’an 418. Dès fon premier ferrnon il d it , s’adref'-
fant à l’empereur, ces paroles qui furent bien remarquées
: D o n n e z -m o i, Seigneur, la terre purgée d’he-
retiques, 6c je vous donnerai le eiel : exterminez avec
moi les heretiques, 5c j’exterminerai avec vous les-
Perfes. Ces paroles furent agréables au peuple paf-
fioriné contre les heretiques ; mais d’autres jugèrent
Neftorius d’un efprit leger 6c emporté, d’avoir témoigné
tant de chaleur dès le premier fermon. Le c in quième
jour après fon ordination, il voulut ôter aux
L i v r e v i n g t - q j j a t r i e ’m e . 617
Ariens le lieu où ils s’affembloient en fecret. C e qui
les pouffa à un tel défefpoir , qu’ils y mirent le f e u ,
qui s’étendit aux maifons voifines, 6c le nom d Incendiaire
en refta à Neftorius. I l voulut aufli pouffer les
Novatiens, mais il fut retenu par l’autorité de la cour.
I l perfécuta les Quartodecimains dans l’ A fie , la L y die
6c la Carie ; 6c fu t caufe d’une fédition vers Sar-
dis 6c M ile t , où plufieurs perfonnes périrent. En cela
, dit Socrate, il agiffoit contre i’ufage de l’églife.
Anto ine évêque de Germe, ville d eTH e lle fp o n t,
s’attacha à pouffer les Macédoniens , difant qu il en
avoit ordre de Neftorius. Ils fouffrirent la perfécu-
tion pendant quelque temps -, mais enfin réduits au
défefpoir , ils envoïerent des affa (fins qui tuerent A n toine
: ce qui donna fujet à Neftorius de leur faire
ôter leurs églifes. O n leur ôta en effet en 419- celle
qu’ ils avoient à C . P. celle de Cizique , 6c plufieurs
autres dans l’Hellefpont. Quelques uns fe. réunirent
a l ’ é Og l i f e
Socr. Y 11. c% 51.
Aufti avons nous une loi de T h eod ofe le jeune ,
donnée à C .P . le trentième de Mai 418. c eft-a-dire,
iîx femaines après l ’ordination de Neftorius : qui ordonne
que les heretiques rendent inceffamment aux
Catholiques les églifes qu’ils leur ont ôtees : 6c leur
défend d’ordonner de nouveaux clercs, fous peine de
dix livres :d’or. Enfuice faifant diftinétion de divers
heretiques, il eft défendu aux Ariens-, aux Ma-cedo.-r
îiiens 6c aux ApoHinariftes, d’avoir des eglifes dans
aucune ville . Pour les Novatiens 6c les Sabba ftisns,
pn leur défend feulement de rien innover- Mais on
d éfend toute affemblée , pour prier , dans: toutes les
terres de l’empire R om a in , aux Eunomiens, aux V s»
len tinien s,aux Montaniftes,auxPrifcilliamftes,ainfi
K k k k ij
Marcel, chr. an.
SUS
L . é y .C .T b . de
bar.
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