
A n . 4 2 1
i l . Rctraft. c. 56,
A u g .n i . de an,
prig. ïnfine.
X X I .
Conftancius agit
pour l ’églife.
Ap. Aug. 1, Op.
imperf.c. 8?.
Ibid. c. 7.
ihid . c. 4 1 . 74
ÍS'
Sup. 9.
Theaph. an. 411.
Olympiod. ap.
Thot. cod. 80. p.
fS 4 >
Ckr. cod. Theod:
an. 4 11 .
Ap. Bar. an.
410. init.
Shot.cod. 53.
' vies font encore écrits avec tant de modeftie & de
ch a rité , que Vitftor en fut touché 6e fit réponfe à S.
Auguf t in, pour .lui témoigner qu'il étoit corrigé.
Auffi avoit-il déclaré au commencement & à la fin de
fon o u v ra g e ,q u ’il changeroit d’a vis, fi on lui faifoit
voir qu’il fe - fu t trompé : ainfi les erreurs qu’il avoic
foutenues par ign orance , ne l ’avoient pas empêché
d’être Catholique.
A lyp iu s retourna en Italie vers la fin'de l’année
420. ou le commencement de la fuivante , tk porta
au pape Boniface les quatre livres qui lui étoient
adreflez, & au comte Valere le .fécond livre desnôces
ô£ de la conçupifcence. Les Pelagiens ne ,manquèrent
pas de calomnier Alypius fur ce voi'age : d ifan t,
qu’il avoit amené d’Afrique plus de quatre - vin gt
çh cv au x , pour en fairedçs prefens aux tribuns; qu’il
avoir répandu beaucoup d’a rgent, & procuré des fuc-
cédions, pour corrompre les puiifances, & exciter le
peuple à fédition. Quelque faux que fudent ces reproches
, ils font conjecturer qu’Alypius était chargé
de folhciter à la cour quelque ordre contre les
Pelagiens. En e d e t , il fe trouve con tfeu x un cdit
de C o n d a n t iu s , qu’Honorius dont il avoit épou-
fe la foe u r , déclara empereur le fixiéme des ides
de Février, c’eft-à dire, le huitième du même mois
en 421. & qui mourut au bout de fix mois. L ’édit
de Conftanrius eft adredé à. Volufien prçfet de R.Or
m e , & porte que tous les Pelagiens , & Celeftius
nommément, feront chadez à cent milles de d iftance,
fous peine capitale contre les officiers du prefet : qui
y joignit fon ordonnance, portant dçfenfe à qui que
ce foit de receler les banni^ fous peine de profeription,
Ç ’eft ce mêmç Volufien O n c l e d e la j e u n e Melaniç ;
L i v r e v i n g t - q u a t r i e ’ m e . 5 4 ;
de la jeune M c lan ie , à qui S. Auguftin avoit écrit une
lettre fameufe fur l’Incarnation.
L ’empereur Conftantius fit aufiï ruiner à Carthage
tout ce qui reftoit du temple de la déeiTe Celefte juf-
ques aux fondemens, enfoi te que la place demeura un
champ, pour la fepulture des morts. C e qui fit voir la
faudeté d’un oracle prétendu de cette déede, fuivant
lequel fon temple devoit être rétabli. Ce tte démolition
fut executée par Urfus tribun, & procurateur du
domaine, qui étoit chrétien Ca tho lique , & qui rendit
encore un autre fervice a la re lig ion , en découvrant
les myfteres abominables des Manichéens, par
le moïen d’une jeune fille nommée Marguerite, qui
n’avoit pas encore douze ans : &c d’qne prétendue re-
ligieufe nommée Eufebia, toutes deux du nombre de
leurs élûës. S. A u gu ftin aida à cette découverte par la
connoidance qu’ il avoic de leur d o& rin e, & il en rapporte
le détail dans fon livre des heredes. Onen d red a
des a ¿tes autentiques devant les évêques dans le g life
de Carthage.LesManichéensnommoient Cathariftes,
c ’eft-à d ire , purificateurs, ceux qui pratiquoienc ces
infamies.
Vers le même-temps parut à Carthage le livre d’un
heretique ennemi de l’ancien T e fta rh en t, que l ’on
expofa en vente dans la place du p o r t , & piufieurs
perfonness’ademblerent pour enoiiir la leéfure, avec
beaucoup de cunofité & de plaifir. Quelques C h ré tiens
zelez l’envoïerent à S. A u g u ftin , le priant d’y répondre
incedamment. 11 reconnut, que l’auteur n e to it
point Manichéen, mais Marcionite ou de quelque
feiibe femblable. Car il rejettoit le Dieu créateur du
monde ; au lieu que les Manichéens difoient que c’é-
toit le Dieu b o n , qui avoit fabriqué le monde , quoi-
Tome V . Z z z
Sttp. 1« z i i i . n. 51.
Depradiâ. part.
38.
Ap. Brojper.
Bojfid. v ita
Aug. c. 16.
De h&ref. c. 16.