
2.§4 H s t OIRE ËGCtE S-I ASTi^ ü’E;
XT 'a c iw les bârimens dependans de cette églife , S. Bafilîfq^
'* 7' apparut laBu i tàS .Chry fo f tome , Ôc lui die : Courage,
mon frere Jean , demain nous ferons enfemble. On
difoit même qu’il l’avoit prédit au prêtre qui y de_
t.iio. meuro i t , en difant r Préparez ¡a place à mon frere
Jean, car il vient. S.-Chryioftome s’affurant furcette
révélation,, pria le lendemain fes gardes de d-emeurer
là jufques à la cinquième heure, c ’eft-à-di-re, onze
heures du matin, mais il neputrobrenir-.IIs partirent
& marchèrent environ trente ftades,c’e il à-dire, une
lieuë Sc d emie , après quoy il fallut revenir à cette
églife dont ilsétoientpart is, tant faint Chryfoftome
fetrouvoit mal. Etant arrive, il changea d’habits, &
fe vêtit entièrement de blancjoiques à la chauifure ,
étant encore à jeun. Il diftribua aux affiilans le peu
qui lui reftoit,& ayant reçu la communion des facrez
Symboles deNôtre-Seigneur , cei t -à -dire , l’eucha-
riftie , il fie fa dern-ierepriere devant tout le monde;
8c ajouta ces mots, qu’il difoit ordinairement : Dieu
i- ioi. foit loü-e de tou-t. Puis dit le dernier Ammy étendit
íes pieds 8c rendit 1 efprit. I l y eut à íes funérailles
un fi grand concours de vierges 8c de moines de Syrie
, de C i l iç ie , de Pont 8c d Arménie , que I on
S'OKom. VIII. c, croyoit qu’ils s’étoienc donné rendez-vous.. Ce fut
une fête comme d'un martyr, 8c fon corps futenter-
Socr.yr . c n . ré auprès de celui de faint Bafilifque , dans la même
églife.
Le jour de fa mort 8c de fafepulcure fut le quator-
v. vaief. ziéme de Septembre , autrement le dix-huitiéme des
calendes d’Odlobre, fous lefeptiéme confulac d’Ho-
&upp.iiv.n.n.i. norius, 8c le fécond de Theodoie, c’eit-à-dire, l’an
407. I la voitvêcu environfoixante ans, 8cgouverné
za.xix. ».41. l’éghfe de Conitaminople fix ans jufques à fon exil, 8c
L i v r e v i n g t - û e u x i e* m e. ¿8 ?
en tout neuf ans 8c huit mois. Sa mort ne termina.pas
ladivifiondes ég.lifes d’Orient 8c d’Occident ; 8c tant
que les Orientaux refuierent de rétablir fa mémoire ,
l’églife Romaine, iuivie de tout l’Occident.tint ferme
dans la refolution qu’elle avoit prife,de ne point communiquer
avec les évêques Orientaux-, principale-
ment avec Théophile d’Alexandrie, jufquesà ce qu’il
fe tint un concile oecuménique, pour remedier aux
maux de l’égliie.-
G’eft apparemment le fujetd’un canon du concile
général d’Afr iqu e , tenu à Carchage la même année
407. le feiziéme de Juin, où l’on refolut d’écrire au
pa pe S . Innocent, pour rétablir la paix entre l’églife
Romaine 8c l’églife d’Alexandrie. Aurelius prefidoit
à ce concile , où d’abord on obrogea le décret du
concile d’Hippone , apparement celui de l’an 393.
portant que tous les ans on aifembleroit le concil«
général d’Afrique. Oh ordonna en celui-ci, que pour
ne point fatiguer inutilement les évêques, on le tien-
droit feulement quand l’intérêt commun de toute
l’Afrique le demanderoit, 8c dans le lieu qui feroic
jugé plus convenable ; que les autres affaires fe j ugfi-
roienc chacune dans leur province. Pour les appellations,
il fut ordonné que i’appellant choifïroit, du
eonfentementde fa partie, des juges dont il ne pour-
roit plus appeller.Qiie quiconque demanderoi t à l ’empereur
des juges laïques, feroït privé de la dignité ;
maison permet de demander à l’empereur d’être jugé
par des évêques. On députa Vincent 8c Fortuna-
tien vers l’empereur, 8c on les chargea de demander
au nom de toutes les provinces d’Afrique des défen-
feurs du nombre des fcholaftiques, c’eft-à-dire , des
avocats quiécoienc en exercice, 8c qu’il leur fût per-
N 11 iij
A nv 407.
P tll. p. 2.1 J.-
X IV . .
Concile de Gar-
thage.
c. ror,
e. 104.
c ,97-