
A n. 401.
Ip. 7 1 .
Ip* 69.
I p , 70.
Ip* 7 lip
XII I;
Concile de Carthage.
Ap. Dion, jExigu
& Cod. Gr. n.
57.to .i. u n e -p•
& 1^48.
1 5 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ';
cale : l’exhortant à écrire en lacin fur la même matière
pour les Occidentaux. S. Jerôme craduifit cette
lettre de S. Epiphane, à lui ; ôc celle deTheophi le a
S. Epiphane. Il traduifit auffi une lettre que T h é o phile
lui avoit écrite à lui même, pour 1 exhorter a
fuir les Qrigeniftes qui étoient en Paleftine; ôc une
autre par laquelle il lui recommandoit l’évêque A g a-
thon & le diacre Achanafe, qu’il envoyoit pour la
même affaire. S. Jerôme y joignit fes réponfes; dans.
leiquelles il loue hautemeat le zele de Théophile*
Dansi’ une il exeufe 1 évêque dejerufalem d avoir re-l
ceu un homme fufped ; ce qui marque qu’il ne te-
noit plus cet évêque pourOrigenifte : dans 1 autre i l
témoigne que Théophile avoit écrit fur ce fujet ata
pape Anaftafe. Cependant S. Jerôme ayant receules
deuxl ivresd in v e&iv e sd eR u f in , continuoit d’y répondre
par fon apologie, divifée en trois l iv res , Sc
adreffée à Pammaque Sc à Marcelin. Dans le premier
l iv r e , il fe défend des accufations deRuf in, dans le
fécond , il réfuté fon apologie adreffée au pape Anaf-
tafe; dans le troifiéme, il répond à des lettres, de Rufint;
pleines de reproches.
A Carthage il fe t int un concile le quatorzième
des calendes de Ju i l le t , après le confulat de Stilicon
c'eft-à-dire le dix-huiciéme dejuin 401 . L’évêque Au-
relius y pref ida, ôc parla ainfi : Vous connoiffez comme
mo i , mes freres, les neceffirez des églifes d’A f r i que
; ôc il femble à propos de choifir un d’entre
nous pour aller en Italie , ôc reprefenter nos be-
foinsànôtreS. frere Anaftafe évêque du fiegeapofto-
l iq ue , ôc à nôtre S. frere Venerius. évêque de Milan»
Car de ces fieges eft venue la défenfe à laquelle ils
verront qu’il eft neceffiiire de pourvoir. Ladiiette ds
L i v r e v t n g t -u n i e* m e . 155
tlercs eft fi grande,ôeplufieurs églifes tellement aban-
données, qu’il n’y a pas un feul diacre , même non
lettré; ôc nous ne pouvons plus fouffrir les plaintes
journalières de diverfes paroiffes languiffantes, ôc la
perce d’une infinité d’amesdont nous rendrons compte
à Dieu. Vous vous fouvenez que dans le concile
precedenc, il a été ordonnéque ceuxqui ontétébap-
sifez enfanschez les Donatiftes,avant que de pouvoir
connoître leur erreur, ôc fe convertiffenc en âge de
raifon avec connoiffance de caufe: que ceux-là puif-
fent être reçus dans le clergé,quand ils feront de bonnes
moeurs, principalement dans une fi grande ne-
ceffiré. Il y a auffi quelques-uns de la même feéfe, qui
défirent pafferà nous avec leurs peuples, en confer-
vantleur rang : mais je croi qu’il faut laiffer ce cas à
nos freres, pour l’examiner plus mûrement, ôc nous
en donnerleuravis. Nous demandonsfeulementleur
eônfentement pour l’ordination de ceux qui font bap-
tifez dans l’enfance.
On voie par ce difeours d'Aurelius la difette des
clercs en Afr ique,qui venoit en partie de l’oppreffion
des Donatiftes ôc de leur multitude,en partie du grand
foin des évêques pour les choifinqui ne les empêchoic
pas d’ordonner des diacres non lectrez : c’eft-à-dire
fuivant le ftile de ce temps là, qui ne fçavoient ni
lire ni écrire. On voit auffi qu’il y avoit eu quelque
concile d’Italie, où le pape Anaftafe ôc Venerius de
Milan à la cête des autres évêques, avoient défendu
d’ordonner les heretiques convertis.
Ce concile de Carthage n’étoitpas nombreux: mais
la même année le treizième deSeptembreil y en eut
un autre à Carthage qui fut général de toutes les provinces
d’Afrique ; ôc Aurelius y préfida en■core. On
A n . 4 . 0 1 .
Dion. Ixig. n.66•
Ccd. Gr. eod to»
z.csnc. p. i 6] i .