
A n. 404.
p. 147.
p. H P .
Sozom» v i n . c\
M*
L. ult. C. Th. de
bis quifup. relig.
PaÙ.dial.p. 143.
XLVIÏÏ.
Punition des
Schifmgtiijucs.
1 3 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
avec du feu 8c du farmenr, pour brûler Porphyre dans
fa maifon. Il eût recours au comte Valentin 8c lui
ayant fait de grands prefens, il le fit venir à fon fe-
c o u r s ,a v e c les troupes qui devoient marchçr contre
les Ifaures. On attaqua le peuple qui étoit iorti
pour prier dans une terre inculte , 8c la croix qu’ils
portoientfur leurs épaules fut foulée aux pieds. Cependant
les Ifaures pillèrent Roflé 8c Seleucie. Quelque
temps après Porphyre envoya à la cour en diligence
, & fit donner la charge de capitaine du guet
d’Ant ioche, à unvieillardcruel 8ccorrompu, qui lui
aida àfefoumettrele peuple. Ainfi il les contraignit
à s’aifembler extérieurement avec lui dans l’égliie,
le maudiflant dans leur coeur. Mais les plus confide-
rables du clergé d’Antioche n’approchoient pas des
murailles de l’églife , 8c s’affembloient en fecret avec
les femmes les plus qualifiées 8c les plus riches. Cette
divifion s’étendoit dans toute laSyrieSc dans l'Egypte:
8c fut occafion d’une loi datée du dix-huitiéme de
Novembre la même année 404- 8c adreffée a Eu-
tychien préfet du pretoire, qui porte: Les gouverneurs
des provinces feront avertis d’empêcher les
aifemblées illicites des catholiques, qui méprifent
les faintes églifes pour s’aflembler ailleurs ; 8c ceux
qui s’éloignent de la communion des très-venera-
bles évêques Arface , Théophile 8c Porphyre, feront
fans difficulté chaifez de l’églife. On croit que Porphyre
avoit pourfuivi cette lo i , 8con l’accufoit d’avoir
fait fondre les vafes iacrez après fon ordination,
pour faire des prefens aux magiflrats qui le prote-
geoient.
il arriva plufieurs accidents, qui furent regardez
comme des punitions divines, pour la perfecution
L i v r e v i n g t -u n i e’ m e . 131
excitée contre S. Jean Chryfoilome. Le vendredi J" “
trentième de Septembre de la même année 404.à deux ;
\ • 1. . 1 i ' x - % n • « Cbr, pafch. an, heures après midi 3 il tomba a Conitantinople & a u x 4ôj.
environs de la grêle groife comme des noix; 8c le jeu
di fuivant fixiéme d’O d o b r e , l'imperatrice Euxodia
d / M i r k n, p , lo i . / s n f d p l t t r r p / » o m n r f p r m p n u n
Chr. Projp, an»
'"*■ y f L . 40 f .
mourut en couche, s etant delivree avant terme d un Mare, an. 4 04.
enfant mort. Cyrin évêque de Calcédoine qui bla- c,d. 1*1
moit toûjours S. Ghryfoftome, mourut de là bleflu-
re que lui avoit faite S. Maruthas, en lui marchant
par mégarde fur le pied. Il falut lui couper la jambe
Phot*
Id.p. 157
plufieurs fois : le mal gagna l’autre jambe ; puis
tout le corps, 8c fe trouva ians remede.D’autres moururent
de diverfes mor ts, ou furent affligez de maladies
horribles. L ’un tomba d’un efcalier 8c fe tua: un
autre fut tourmenté de la goûte aux pieds : un autre
mourut fubitement, rendant une odeur infupporta-
ble. Une autre eut les entrailles brûlées d’une fièvre
lente avec des douleurs de colique continuelles, 8c
une demangeaifon infupportable au dehors:un autre
eut les pieds enflez d’hydropifie.'un autre eut la goûte
aux quatre doigts, dont il avoit fouferit : un autre
eut le bas ventre enflé, 8c la partie voifinecorrompuë
avec grande infeètion 8c production de vers : d autres
s’itnaginoient voir la nuit des chiens en ra g e z ,5cdes
barbares l’épé e àla main avec des cris horribles- Un
autre tombant de cheval fe rompit la jambe droite,8c
mourut auffi-tot. Un autre perdit la parole, 8c fut huit
mois fur un l i t , fans pouvoir même porter la main
à fabouche. Un autre ayant la langue fi enflée,qu’ elle
rempliiToit toute la bouche, écrivit fa confeffion fur
des tablettes.
Saint Ni l illuftrefolitaire du même temps, témoigna
combien il defaprouvoit la perfecution de S. Jean
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