
A n 408 nichéens,lesPrifcillianift:es,lespayensôe lesCelicoles,
l as ^ cn ord°nnent l'execution ; défendant expreifement
l . leurs a Semblées. Il eft auffi défendu aux ennemis de
la religion catholique d'exercer des charges dans le
palais. LesCelicoles ou adorateurs du ciel , dont il eft
iey parié, profeftoient une nouvelle herefie, qui te-
n,oit, à ce que l’on croi t , du judaïfme Si du paganif-
rae; du moins le nom en étoit nouveau- Ils perver-
tiffoient le baptême comme les Donatiftes, Sc il s’en
t touvok principalement en Afrique. Il y eut l’année
l. i9. c.rt.de fuivante 409. use conteftation d Hon o r ius , pour
riud. & ibu Go- , . , . n J thofr» etendre; contre eux les peines des heretiques ot des
apoftats. Quant aux Juifs, il y a contre eux une loy
l . i s . « A de Theodofe-du vingt-neuvième.May de cette année
408. qui ordonne aux gouverneurs des provinces,
d'empêcher qu’à la fêtequ;’ils celebroient en mémoire
sjih. ix.'iu de leur délivrance par Efther., ils ne brûlaïTent une
c roix, fous precextede brûler la figure d’Amon avec
fou gibet ; parce qu’iis,lefaifoienr au mépris, de la relig
ion chrétienne.
socr v,. r i . L ’empereur Theodofe commença à régner aptes la
s»»«, ix. c.s. mort de fon pere-Arcade, arrivée le premier jour du
♦o,s> même mois de. M a y , fous leconfulat.de B:aiTus&. Philippe
, c ’eft-à-dire, .«1:408.. Arcadeavoic régné treize
ans* depuis lamor t de Theodofe ion p ere, 8t en avoir
vécu trente Sc un: Prince foible, &, toujours gouverne
par, fa femme & par, fes eunuques.. Sonfiis Theodofe,
qui n’avoit que huit ans, Sc portait déjà le titre d ’Au-
gufte., régna en Orient fous larondûi ted’ Anthernius,
n, rhiht. c.s-, l’hommele plus fage de fon tems , ami deS. Aphraate
chryf. ep. 15. g^ de S. Chryfbftome:, qui lui é c r ivi t fur fon confulat
en 405,. Theodofe le jeune, car il eft connu fous ce
nain, avait'trois foeurx, Pul.querie, Arcade Sc Ma-
L i v r e v i n g t -d e u x i e ’ m e . 195
r j n e , qui toutes trois demeurèrent vierges. Pulquerie
prit foin dans la fuite de leur éducat ion, & de celle de
l’empereur fon frere, quoiqu’elle n’eût que deux ans
plus que lui : mais fa fageffie Sc fa vertu étoient bien au
[ deftus de fon âge.
On trouve encore deux loix d’Honoriusde l’année
[ 409. qui refpirent la pieté : l’une en faveur des prifon-
I niers,qui ordonne que tous les dimanches,les juges les I feront fortir,pour favoir s’ils ont lesehofes neceflaires,
I leur ordonner dequoy vivre, s’ils en manquent; Sc les
I conduire aux bains fous bonne garde.il eft recomman-
I dé aux évêques de tenir la main à l’execution de cette
I loy. L’autre ordonne aux Chrétiens des lieux voifins,
| de prendre foin que les captifs Romains qui retour-
I nent chez eux, ne foient ni arrêtez, ni maltraitez.
La loy d’Hononus contre les Donatiftes Sc les Juifs
I ouCelieoles, fut adreffée en particulier à Donat pro-
I conful d’Afrique : Sc S. Auguft in d’ailleurs fon ami
I lui écrivit à ce fuje t , pour le prier très-inftamment
I de leur épargner la vie. Remarquez, d i t - i l , qu’il n’y
I a que les ecclëfiaftiques qui prennent foin de porter
I devant vous les affaires de l’églife. De forte que ü
I vous puniffez de mort les coupables, vous nous ôte-
I. rez la liberté de nous plaindre : Sc quand ils s’en apper-
I cevront, ils fe déchaîneront plus hardiment contre
I nous: nous voyant réduits à la neceifitéde nouslaif-
I fer ôter la v ie , plutôt que de les expoier à la perdre
I par vos jugemens. Il f in i t ’par ces mots : Quelque
I grand que foit le mal qu’on veut faire quitter , Sc le
I bien qu’on veut faire embraffer; c’eftun travail plus
I importun que profitable, de n’y réduire les hommes
I que par la fo r c e , au lieu de les gagner par l ’inftruc-
I tion.
A n. 409.
t . vit. C. Ttj. de
cufi.reor.l.ix.C.
Juft. de epife.
I. 1 £ . eca0-
L. 44. G. Th. de
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