
A n. 405.
L» 4. C. Th. de
f mi ci» bapt. iter.
d» 5. eod.
Z . i . C.Th, dere- fis
Aug. ad Bonif»
ep, 18 j • ait $ ©•
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JEpiJl.9 3* ad Vinrent*
al* 48. c .y
i%t c» 13. n» 13.
¡É i| H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
405. Il eft conçu eu ces termes: Que l’on ne parle plus
des Manichéens ni des Donatiftes , qui -ne ceffent
point d'exercer leur fureur, comme nous en fouîmes
informez : Q u'il n'y ait qu’une religion, fcavoir la Ca-
tholique. Que fi quelqu'un ofepratiquer des ceremo-
nies défendues, il n’évitera pas les peines de tant de
conftiturionspaiTées,nide la loi que nous avons pu-
bliée depuis peu: ôc fi l’on s’affemble en troupe, l'auteur
de la fedition fera puni plus feveremenc. On ap-
pellacet ç d i t , i’édit d’union;parce qu’il tend o i t i réunir
tous les peuples à la religion Catholique. Le même
jou r , fut publiée une grande loi addreiïee à Adrien
prefet du prétoire d’Italie, dont la jurifdiction s'éten-
doit en Afrique ; portant défenfe de rebaptifer, fous
peine de confifcationdetouslesbiens,8cdulieu oùce
facrilege auroit été commis , 8c de vingt livres dor
d'amende, contre les juges qui negligeroient^’exécution
de cette loi. Peu de temps après, c’eft à-dire le,
cinquième de Mars de la même année, il fut ordonné
par un refcrit particulier à Diotime,proconful d Afrique,
de faire publier dans fa province le d i t d’union
du douzième de Février.
Les députez du concile de Cartbage arrivant à la
cour de l’cjnpereurHonorius, trouvèrent les chofes
en cet état, & n’eurent plus rien à demander. Cesloit
étant portées en A f r iq u e , plufieurs Donatiftes le
réunirent; principalement ceuxqui vouloient depuis
long-temps êtreCacholiques, ôcne cherchoientque
l ’occafion de fe mettre à couvert de la fureur des plus
emportez,ou de l’indignation de leurs parens ; D'autres
étoient détournez d’entrer dans l’églife, par les
calomnies qu’ils avoient toujours oiii dire, ôc HjsWJ
n’auroient jamais approfondies, s ils n’y avoient ete
contraints.
L i v r e v i n g t d e U x i e ’ m e . 173
contraints. Plufieurs n’étoient retenus dans l’erreur, -
I que par la coutume de leurs peres,ôc n’avoient jamais ^ Nl
I examiné l’origine de leur herefie ; mais fi-tôt qu’ils
I commencèrent à y penfer ferieufement, n’y trouvant
I rien qui méritât de iouffrir de fi grandes pertes, ils fe
i firent catholiques fans aucune difficulté. L’autorité
I de ceux-ci entraînaplufieurs autres, qui n’étoient pas
I capables d’entendre par eux-mêmes la différence de
I l’erreur des Donatiftes ôc delà vérité catholique. Ainfi
I les peuples revenant à grandes troupes dans le fein w’ 5*'
I de l’églife, qui les recevoit avec joye ; il ne demeura
I queles plus endurcis, dont quelqu’uns entrèrent par
I diflimulation dans la communion catholique , ôc fe
I convertirent enfuite par l’habitude ôc les bonnes in-
I ftru&ions.
Cependant la même année 405. 8c le dixième des
I calendes de Septembre,c’eft à-dire,le vingt- troif iéme ca.cmun,n.
I d’Août,il y eut un Concile à Carthage,où il fut ordon-
■ néque l’on écriroit aux juges de toutes les provinces
I d:Afrique, pour tenir la main à l’execution de l ’édit
■ d’union,qui n’avoit encore été exécuté qu’à Cartha-
■ ge; ôc que deux clercs de l’églife de Carthage feroient
■ envoyez à la cour au nom de toute l’Afr ique, avec des
■ lettres des évêques , pour rendregraces à l ’empereur
l| de l’extinétion des Donatiftes. On lût auffi dans ce
I I concile des lettres du pape S.Innocent,qui demandoit
I que les évêques ne paiTafTent pas la mer legeremenr.
I i Ce qui futordonné par le concile fur la fin de la même
I année 405. c’eft-à-dire,le huitième de Décembre, Il y l j». cm. rt.:
II eut encore un refcrit de l’empereur adreftï à Diotime
I proconful d’Afrique, pour l’execution des peines por-
I ! rees contre les Donatiftes, ôc ce fut apparemment l’ef-
I ter de la dépu tation du concile de cette année.
Tome V. ‘ M m