
A n . 42. y.
Thot..p. ip6.
Profp. an. 414.
Philofr. ix , f, 13.
L. 46. C. T h .de
epifc. I. 63. ibid.
dt h&ret.
L. 47. C. u lt .T h .
de epifc.
L . £4. de epifc. C.
Th.
L. 6x.eod.
578 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
vmgt-huit ans depuis la mort de Theodofe fon pere,&
en vécut trente-neuf. Il avoit cbaifé l’année preceden-
tefa foeur Placidie de Ravenne,oûil tenoit fi cour; &
elle s’étoit réfugiée à C. P. avec fesenfans. Avant que,
la nouvelle de la mort d’Honorius y fût arrivée,Jean
primicier des notaires,ou premier fecretaire, fe fit reconnoitre
à Ravenne, &: y régna un an & demi,fou-
tenu parCaftin maître de la milice. Il voulut auifi le
faire reconnoitre en Afrique, mais le comte Boniface
lui réfifta,foutenantfidelementle parti de la princcife
Placidie & de fes enfans. L’empereur Theodofe les
foutint auifi , & déclara cefar le jeune Valentinien
fils de Placidie & de Conftantius. Theodofe envoïa
des troupes en Italie, Jean fut défait & tué en Juillet
4 2.y. & Valentinien III. qui n’avoit pas encore fept ans
fut reconnu empereur d’Occident le dixième des calendes
de Novembre , fous fon premier confulat, Sc
l’onziéme de Theodofe, c’eft à dire le vingt troifié-
me d’O&nbre la même année 4 2 5 .
Dès cette année on publia fous fon nom plufieurs
loix en faveur de 1 eglife. La premiere eft du fixiéme
de Juillet, adreffée à Grégoire proconful d’Afrique,
qui confirme les privileges de l’églife & les peines
établies contre les heretiques. La fécondé adreflée à
Baifus, pour rétablir les privileges de toutes les égli-
fes, que le tyran , c’eft-à-dire Jean,avoit ôtez : particulièrement
le droit des clercs, de n’être point pour-
fuivis devant les juges feculiers , & d’être jugez par
les évêques. La même loi ordonne que tous les heretiques
& les fchifmatiques feront bannis hors des
villes. Une autre loi du dix feptiéme de Juillet de la
même année ordonne la même chofe pour Rome en
particulier,contre ceux qui le féparent de la commu-
L i V R E v ï n g t - q u a t r i e ’ me. ' j 79
ïiion du pape , & en détournent le peuple. C ecoit
les reftes du fchifme d’Eulalius, qui s’étoient reveillez
à la mort du pape Boniface.
Au commencement du pontificat de S. Celeftin , . xxxiv.
S. Auguftin lui écrivit au fujet d’Antoine de Fuiïale, <fAaufoitAntomc
qui avoit appelle au faint fiege. FuiTale étoit une pe- e^. l 09.i. id.
tite ville à l’extrémité dudiocefe d’Hippone, dans un
canton qui avoit très-peu de Catholiques , jufques-là
qu’il n’y en avoit pas un dans la ville ; & le refte du
païs, quoique fort habité, étoit plein de Donatiftes.
Tous ces lieux furent réunis à l’églife avec de grands
travaux & de grands périls : en forte que les prêtres
que S. Auguftin y mit d’abord , furent dépoüillez ,
battus, eftropiez, aveuglez ou tuez.
La ville étoit diftante d’Hippone de quarante milles,
qui font plus de treize lieues, & faint Auguftin s’en
trouvoit trop éloigné pour donner l’application ne-
ceiTaire à gouverner ces nouveaux Catholiques, &
ramener le peu qui reftoit de Donatiftes. il réfolut
donc d’y établir un évêque , quoiqu’il n’y en eut jamais
eu. Il chercha un fujet propre qui fçût la langue
Punique : il avoit un prêtre qu’il y deftinoit. Il
écrivit au primat de Numidie, qu’il vînt pour l’ordonner
: mais comme tout le monde étoit en attente,
le prêtre fur lequel S. Auguftin avoit compté, lui
manqua tout d’un coup, 6c ne voulut jamais être ordonné
évêque. •
Saint Auguftin ne put fe réfoudre à remettre l’ordination
à renvoïer fans rien faire le primat qui
étoit un vieillard venerable,venu de fort loin àgrande
peine. Il préfenta donc pour évêque de Fufl’ale un
jeune homme nommé Antoine, qu’il avoit élevé dès
l’enfance dans fon monaftere ; mais qui n’avoit que
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