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Pp.i i I.a l. n i .
ad Vittoriam.
Hier. ep. 8. ad
Den,eu c. 3.
Su¡ . /fi>. x ix . «.
vit.
Pall. Lauf, 118-
«i. 3 j.
ly ^ .a l .i z i .
Prsfat.adUrfae,
apAsleJ.not. ad
Euf. VI. J8.
Hier.praf, t . in
P&ech. vita Me-
lan.af.Metophr
31«
Scetis d’abandonner leur folitude ; ce qui fit dire à
faint Arfenne en pleurant : Le monde a perdu R ome ,
8c les moines ont perdu Scetis. Il y eut auffi des moines
tuez dans ces iolitudes d'Egypte, comme rapporte
faint Auguf t in, en déplorant les calamitez publiques
de ce même temps ; 8c les ravages des barbares en
I talie, en Gaule 8c en Efpagne. Il en écrit à un prêtre
nommé V iètorien, lui marquant ce que l’on doit répondre
aux payetis feandaliiez de ces malheurs-, en
quel efpritil faut les fupporter, 8c même en profiter à
l ’exemple des faints.
Entre ceux qui paiTerent en Afrique fuyant Ala-
r ic , les plus illuftres font Proba avec Julienne ia bru,
8c Demetriade fa petite fille, & d’un autre côté Al-
bine, Pinien fon gendre, 8c Melanic la jeune fa fille.
Saint Auguft in écrivit quelque temps après à Proba
une grande lettre, où il lui montre la maniere de
vivre en vraye v e u v e , au milieu de fa famille 8c de
fes richelîes ; Sc traite principalement de l ’oraifon.
Albine 8c les fiens prévoyant la ruine de Rome ,
avoient vendu leurs biens, 8e en étoient fortis quelque
temps avant qu’elle fût affiegée. Melanie l’ancienne
belle-mered’Albine, Se fon fils Publicóla, for-
tirent avec eux : Rufin d’Aquilée les accompagnoit
auffi, 8e paifa avec eux en Sicile, où il traduisît les
homelies d’Origene fur les Nombres, dans le temps
que les Goths bruloient la ville de Rege. Rufin mourut
en Sicile peu de temps après. Albine avec fa fille
Melanie 8e fon gendre Pinien, paiferent en Afr ique,
arrivèrent à Carthage, Se de là àTagaf te voir l’évê-
que Alypius. Melanie l’ancienne retourna à Jerufa-
lem avec fonpetit-fils Publicóla, 8e y mourut quarante
jours après qu’elle y fut arriyée. Saint Auguftin
L i v r e V 1 n g t -d e u x i e ’ m e . io«r
ne put a^er a T a g tfte , comme il lefouhaitoit ardemment
, voir Albine, Pinien 8e la jeune Me lan ie ,
étant à Hippone pour le falut de fon peuple : fans
cela les pluyes^8ela rigueur de l hy ve r , auquel il etoit
très-fenfible, même en Afr ique , ne l’auroit pas re-
tenu.
Ils vinrent quelque temps après le voir à Hippone;
gi comme ils étoient dans fé g l i fe , le peuple fe jetta
iur Pinien, demandant avec grands cris à S. Auguftin,
del’ordonnerprêtrede leur églile. Saint Auguftin dit
qu’il ne l’ordonneroit point malgré lui; mais le peuple
{e mit à crier plus fort qu’auparavant.Pinien 8c Melanie
fon époufe, avec laquelle il vivoit depuis longtemps
en continence , prétendoient que le peuple
d’Hippone n’agiifoit ainfi que par in té r ê t , pour acquérir
à l’égliie Sc aux pauvres d’Hippone ces richeifes
qu’il diftribuoit avecprofufioiï.
Saint Auguftin voyant ce defordre, s’avança,8c dit
à fon peuple : Si vous ptétendez l ’avoir pour prêtre
contre la parole que j ’ay donnée, vous ne m’aurez
point pour évêque; aprèsquoy il quitta la foule, 8c
revint à fon fiége. Cette réponfefurprit le peuple, Sc
le retint un peu : puis ils recommencèrent à s’échauffer
davantage, croyant forcer S. Auguftin à rompre fa
parole, ou faire ordonner Pinien par un autre évêque.
S. Auguftin difoit à ceux qui pouvoient l’entendre ,
c’eft à-dire, aux plus confiderables de la v i l l e , qui
étoient montez vers le fanètuaire : Je ne puis manquer
à ma parole , 8c Pinien ne peut être ordonné par un
autre évêque dans l’églife qui m’eft confiée,fans mon
confentement : fi je le permettois, je manquerois encore
à ma parole. Que f ivousle faitesordonner malgré
lui : tout ce que vous gagnerez , c’eft qu’il fe re-
CLq H) .
jiug. ep. 114 *al.
z ) 7.
X X I I I .
Tumulte à Hippone
pour Pinien.
Èpifi, l i e . al.
z z 5.