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16 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
adoroienr, & qui avoit un temple c ekbre en cette'
ville. Elle étoit peuplée de moines dedans Sc dehors,»
enforte qu’il y en avoit plus que d’aütres habitans.-
Les bacimins publics Sc les temples d’idoles avoient
ete convertis en monafteres •, 5c on en vo yoi t pat'
toute la ville plus que de naaifons particulières. Les-
moines logeoienc julqdes fur les portes Sc dans les
tours, il y avoit douze églifes pour les aflemblées du
peuple , (ans compter les oratoires des monafteres.-
■Gette ville qui étoit grande 5c peuplée ,, n’avoit ni*
herctiques ni payens, mais tous Chrétiens catholiques.
Elle fut toutefois divifée quelque tems parum
ïchifme. Car Théodore qui en étoit évêque, ayant.
ëmbralTe le parti de George évêque Arien d’Alexandrie
, jufques à fe faire réordonner : les Catholiques»
d Oxirinque fe firent ordonner un autre évêque nom--
me Heraclide, que Théodore perfecuta long-tems
avec les v ierges Sc les moines de là communion.Cet te-
vi l le a vo i t v in g t mille vierges Sc dixmille moines:
O n y entendoit jour Sc nuit, raifonner de touscôtez
les louanges de Dieu. Tl y avoic par ordre des magif-
trats des fencineflësaux portes pour découvrir les-
étrangers Sc les pauvres, Sc c’etoit à qui les retien-
droit le premier pour exercer envers eux l ’hofpita*;
lire.
Dans la haute Thebaïde étoit le monaftere de Ta*
benne , fondé par S. Pacome, comme il a été dit
où il y avoit quatorze cens moines. De l’autre côté;
du Ni l étoit célui de fa foeur, contenant quatre cens»
filles. Les fucceffeurs de faint Pacome furent Pétrone,
puis Orfiefius, puis Théodore qui étoit entré
dans le monaftere dés l’âge de quatorze ans, Sc y
avoi t long- tems vécu avec 5. Pacome,. Il étoit prê?
L i v r e v i n g t i e ’m eî~. 2-7
i r e , quoique S. Pacome tint pour maxime generale, s^,x •i>’
de ne point faire ordonner fes moines : de peur d exciser
entre eux des jaloufies. S. Pacome avoit fonde
plufieurs autres monafteres. Voyant que fes freres
/V \ . 1 C 1 1 J rltit 01 jÜC» étoient trop preflez aTabenneacaute de leur grand ap.JuriC. 43*
nombre : il en transfera quelques-uns a un bourg
nommé Pibi. Ce fécond monailere étant encore aug men
té , il vint à lui quelque tems après un vieillard
nommé Eponychius fuperieur d’un ancien monafter e
nommé Chenobofque,dont les moines vivoient dans
une grandeperfection.il ne laiifapas de prier S. Paco-,
me de prendre cette communauté fous fa conduite :
x e qu’il fie ; Sc lui envoya fies freresfie fon monaft re.
Il accorda la même chofe aux freres d’un autre monaftere
nommé Mâchons ou Mochans, Sc il y etendi t
fa réglé. On a des lettres de S. Pacome a Corneille fon cw. Regui./,
fiifciple abbé de Mochans i Sc. a Syrus ou Sur abbe de
C h n um , qui vécut plus de cent dix ans, S.^ Pacome Uvy.y n ^
fonda aulfmn monaftere près de Panos, ou il y eut t ^
trois cens moines. Ammonou Ammonasgouvernoit u.e.^%.
un monaftere de trois mille moines de la réglé de T a - ^ TJci^
benne. Mais le plus grand monaftere de cette réglé fe r,*/.»«-.
uommoic en Egyptien Baum ; Sc peut-etre eft-ce le
meme que Tabenne.
Ils s’y aflembloient deux fois l’année : a paque, 8c
au mois Mefauri ; c ’eft-à-dire d’Aouc. Cette dernie-
re affemblée étoit pour pardonner les fautes^ Sc réconcilier
ceux qui avoient quelque animofite. On y
.élifoit auifi les fuperieurs Scies officiers des monafte-,
res. S. Jérôme dit qu’ils fe trouvoient jufques a cinquante
mille enfemblepour celebrer la pâque. C eft
le premier exemple que nous trouvions de plufieurs
monafteres unis en congrégation fous une meme re».