
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fer le dépare de Geronce, 8c d’envoyer avec lui le prêtre
Jean, afin de fortifier par tant de bons ouvries cette
égiife ébranlée Le prêtre Jean fit en effet le voïage,
ôc faint Chryfoftome écrivit à Simeon & à Maris, prêtres
& moines d’Apamée, les exhortant à lui donner
encore quelques bons ouvriers, pour l'accompagner
en Phenicie.
Il écrivit auifi aux prêtres 8c aux moines qui tra-
vai l ioientà l’inftruiftionde ces payens dePhenicie,
de peur que la perfecution ne leur fie perdre courage
, 8c abandonner le p a y s , il leur promet qu’ils ne
manqueront de r ien, ni pourlanour r iture, ni pour
le vêtement. Que pet ion ne donc, ajoûte-c il, ne vous
épouvante ; car nous avons iujet de mieux efpcrer,
comme vous verrez pas les copies des lettres du vene-
rable prêtre Conftantius. Il leur reprefente le coutil.
x t i . ij. rag e j es 3pôtres, & particulièrement de S. Paul qui
prêchoit en prifon 8c dans les fe r s , ôc convertifiôic
Ion geôlier ; ÔC il les exhorte à demeurer fermes Ôi
inébranlables, difant qu’il leur envoyé le prêtre Jean
pour les confoler , 8c les exhorter à lui écrire , & lui
demander tous leurs befoins. Il continuoit fes foins
pour les églifes de Gotthie; 8c il en écrivit ainfi au
Ép.nj.aiz.i. diacre Theodule : Quelque grande que foie la,tem-
pe te , 8c l’application de ceux qui veulent ruiner les
églifes de Got thie, ne.laiffez pas vous autres défaire
ce qui dépend de vous; quand vous ne gagneriez autre
chofe, ce que je ne croi p a s , la recômpenfe de
vôtre bonne volonté vous eft toujours préparée de la
part de Dieu. N e vous rebutez donc pas, mon cher
frere , dans vos foins 8c vos travaux. Mais fur tout
priez 8c ne ceffez point de demander,à Dieu ardemment
qu’il rende iapaix à fonég l i fe ; cependant fai tes
tous
■
L i v r e v i n g t -d e u X i e ’ m e .
tous vos efforts, comme j ’ai déjà m andé, pourgagner T~"
du rems en cette affaire. Il entend fans douce l ’ordina- 4° 5
! tion de l ’é v êqu e dont il avoit écrit à S. Olymp iad e . Il
I en écrivit aufti aux m oinesGoths, qui étoient dans le
K monaftere dePromotusà C. P.
S. Jean Chryfoftome apprit que deux prêtres qu’il
I avoit laiffez à C. P. Sallufte 8c Théophi le , ne témoi-
I gnoient pas affez de zele pour foûtenir le peuple qui
I lui demeuroit fidele, qu ils ne fe trouvoient pas fou-
I vent auxaffemblées ecclefiaftiques, que Sallufte n’a-
■ voit prêché que cinq fois jufques aux mois d’Oftobre,
I 8c Théophile point du tout. Il en fut fort affligé, 8c
I leur en écrivit très-fortement à l ’un 8c à l ’aure, ôc à
I Théodore ami de Sallufte officier du préfet, apparem-
1 ment le même qui l’avoit conduit à Cucufe. Si c’eft
I une calomnie, leur dit - il , juftifiez-vous;. fi c’eft une
■ vérité, corrigez-vous. Songez quel jugement de Dieu
| vous vous attirez par une celle négligence.Ce rems de
| tempête eft le tems d’amaffer des richeffes fpiricuel-
■ les. Et ne craignez point , dit-il à Théophi le , de me
■ mander vos bonnes oeuvres, puifque vous ne ferez
■ qu’ exeeptermes ordres.
I I L,'hyVer toujours rude en Arménie le fut .plus qu’à
■ 1 ordinaire en 4o,,. 8c S. Chryfoftome néàAnc ioche ,
I fi1' a j 0‘ c Pa“ e P-us grande partie de fa v i e , 8c in-
■ firme depuis long- temp s , en fut extrêmement in-
■ commode. Voici comme il en écrivit à fainte Oiym-
Ipiade au commencement de l’an 405. Je vous écris
I -u orcir des portes de la mort. C ’eft pourquoi je fuis
iravi que vos gens ne foienc pas arrivez plutôt | car
I s 1 s m avoient trouve dans le fort de mon mal , il ne
maurou pas été facile de vous tromoer , en vous
mandant de bonnes nouvelles. L*hyver plus rude qu’à
lome T , K k
Sup. liv. x 1 x. n.
41.
Ep, 16-3. a l .zo7»
Ep, 113. al.110 •
Theop. ep. 119 .
111. al, 1 19. z i z,
Theop.ep.19%,aU
2.03. Sallufi.
I I.
Souffrances de
S. Chryfoftome.